Chapitre 13

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Alice entra dans la chambre de l'auberge encore honteuse des évènements précédents. Elle se précipita sur le lit et enfouie son visage dans l'oreiller. C'est à ce moment qu'elle réalisa que son corps était meurtri par les nuits passées en mer et cette dernière nuit dans l'armoire du Capitaine n'avait rien arrangé.

Des coups timides se firent entendre à la porte et celle-ci s'ouvrit.

⎯ Pardonnez-moi très chère, le Capitaine Alday ma demander de m'occuper de vous.

⎯ S'occuper de moi ?

⎯ Oui, mon nom est Lara, il m'a dit que vous apprécieriez un bon bain et des vêtements propres.

La jeune femme appuya ces dires en soulevant le grand saut remplir d'une eau fumante. Elle s'avança dans la chambre et le versa dans une grande bassine. Alice ne se fit pas prier, elle se déshabilla et se laissa glisser dans l'eau chaude. La chaleur lui fit le plus grand bien.

Lara prit un gant sur lequel elle passa du savon de Marseille, les effusions de lavande et de vanille moussait sur le gant. Après le bain la jeune fille lui ramena une robe. Alice afficha un sourire voilà plusieurs semaines qu'elle portait des chemises faisant deux fois sa taille et des pantalons. Souligner sa féminité était tentant.

La jeune fille lui passa donc le corset et le lassa. C'était une torture qui manifestement en valait la peine quand elle vit sa silhouette se dessiner. Une fois les jupes enfilées, elle put observer sa peau marquée par le soleil et ces cheveux aux légères teinte claire. Elle les attacha en un chignon sérer et fut frappée par sa ressemblance avec sa mère. Voulant éviter un sentiment de nostalgie elle défit aussi vite cette coiffure, laissant ces cheveux voler au grès de leurs envies. Soudainement son regard fut attiré par de légère marques bleutées ornant son cou elle y passa la main. Elle trouva un ruban pour les couvrir. Elle lissa sa jupe aux teintes mauve et bleu foncé et descendit manger un morceau.

Steevy et Marcus était installé à une table et dégustaient une soupe de poisson dans un bouillon de tomate aux effluvent allégeantes accompagné de tranches de pains grillé et de fromage. Alice s'assied à la table et prit une tranche de pain à son tour qu'elle garnie d'une généreux morceau de fromage et croqua à pleine dent. Marcus recula sur son siège et regarda Alice.

⎯ Ma chère cette robe vous sied à merveilles, il semblerait que nous avions presqu'oublié que vous étiez une jeune femme avec plusieurs atouts.

Marcus gratifia Alice d'un regard remplit de sous-entendus. Elle prit une grande inspiration et fit preuve de sang-froid, alors que le rouge lui montait aux joues.

⎯ Est-ce votre façon de me complimenter sur ma toilette Marcus ?

⎯ Mais, tout à fait.

Sur cette entremets James entra dans la pièce l'aire grave et prit place à la table.

⎯ James ? lançât Marcus.

Celui-ci le gratifia d'un simple regard avant de se tourner vers Alice.

⎯ Je voudrais m'entretenir avec vous, maintenant.

⎯ Je vous suis. Fit Alice la bouche pleine.

James entraina Alice jusqu'à sa chambre, il ne respectait aucune bienséance, mais l'heure était grave. Il n'arrivait pas à la regarder dans les yeux et Alice commença à ressentir le malaise.

⎯ Je dois vous demander, pourquoi étiez-vous dissimulé dans l'armoire de mon bureau?

Nerveusement Alice porta sa main à son cou et répondit en titillant son ruban.

⎯ Vous allez rire... Je voulais me racheter pour mon comportement de la veille en faisant ame charitable et donc je me suis introduit dans votre bureau, mais tout avait déjà été ramassé et...

Elle s'interrompit, devait-elle lui parler de la jeune femme rousse ?

⎯ Et ? Votre curiosité maladive a pris le dessus sur votre raison.

⎯ Pardonnez moi ? Ma curiosité ?

L'esprit d'Alice se mit en ébullition, une image s'imposa à son esprit le coffre ouvert sur le bureau de James, pensait-il vraiment que sa curiosité pouvait la rendre si déplacer... Cette pensée fit serrer son cœur

⎯ Vous osez vraiment m'accuser d'avoir fouillé dans vos effets personnels ? Je vous l'accord j'ai tendance à me mêler de ce qui ne me regarde pas. Je n'ai pas toujours ma langue dans ma poche et j'ai une curiosité bien aiguisée. Mais, il me semble vous avoir promis de me tenir à carreaux après avoir fais les frais de votre colère qui je le reconnais était justifié. De plus, je ne me souviens pas vous avoir donné une occasion de douter de mes bonnes intentions à votre égard.

Elle avait agité sa main sur son cou attirant l'attention de James à ce niveau.

⎯ Vous avez couvert votre cou ?

Alice ignora l'intervention de James.

⎯ Alice je suis sérieux montrez-moi.

Il attrapa le ruban à l'extrémité et tira dessus, dévoilant les traces bleutées à la lumière. Il fit des yeux horrifiés. C'était sa faute, il avait fait cela, il l'avait blessé dans un élan de colère... Comment avait-il pu faire du mal à cette créature

⎯ Seigneur... je... je suis terriblement désolé Alice... Je... je suis un idiot...pour être honnête on m'a volé. Et l'idiot que je suis vous accuse alors que vous avez toujours été digne de confiance... Pardonnez-moi. Je suis perdu, je ne comprends pas ce qui se passe.

Alice ressentis le désarroi de James, elle devais lui dire.

⎯ Je sais qui vous a voler James. Je l'ai vue.

James planta son regard dans celui d'Alice.

⎯ Je me suis introduite dans votre bureau, mais quelqu'un y était déjà. Elle était penchée au-dessus de votre couche et caressait votre visage. Sa chevelure était aussi flamboyante que les flammes d'un feu d'été et elle possédait la clés du coffre... Vous la connaissez n'est-ce pas ?

Le visage de James c'était métamorphosé au fur et a mesure des paroles d'Alice. Il était livide, il savait, aucun doute n'était possible la-dessus il connaissait cette femme, mais il ne pouvait répondre a Alice. Malgré la douceur dont elle faisait preuve a l'instant précis. Il sentait sa cage thoracique le comprimer, il ne pouvait pas respirer. Le regard d'Alice ce faisait soucieux. Elle lui demandait s'il allait bien, mais un bourdonnement emplissait ces oreilles et un gout âpre prenait possession de bouche. Il devait sortir, sortir de là. Il devait fuir maintenant.

Il sortit de l'auberge à grandes enjambés

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Quitter l'auberge lui avait semblé être un geste de survie, l'air frais entrait maintenant dans ces poumons, mais l'angoisse persistait. Il avait laissé ces pas le diriger dans les faubourgs de la ville, pris d'une soudaine envie de rhum il était entré dans la première taverne qui s'était présenté et avait commandé un verre, un verre c'est tout ce dont il avait besoin.

Alice avait prévenue Marcus de l'état de James, mais celui-ci n'avait pas semblé surpris et l'avait encouragé à sortir visiter le marché en compagnie de Steevy histoire de se changer les idées. Mais l'image de James blanc comme un lingue l'avait hanté toute la journée. Il était tard maintenant et le Capitaine Alday n'avait pas montrer le bout de son nez depuis cet épisode inquiétant.

⎯ Je ne pensais pas que je t'avais autant manqué.

La femme à la voix mielleuse se pencha sur James qui gisait parmi les cochons, ivre mort une bouteille de rhume vide de moitié encore dans sa main et les autres vides gisant aux alentours.

⎯ Tu as aimé ma surprise mon cœur ? Parce que ce n'est que le début.

Alice au bout du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant