Chapitre 19

10 1 0
                                    

5 jours avant.

Les feuilles volaient au travers de la pièce, la colère du Baron Endarlatsa ne faisait qu'augmenter il balançait aussi son encrier et toutes les plumes qu'il avait sur son bureau.

- Elle est où bordel ! criât le baron. Une bande d'incapables bon sang une jeune femme en jupons ne devrais pas être si compliqué à trouver.

- Ce n'est pas en vous énervant que vous saurez ce qu'elle est devenue. dit d'un voix posé la Baronne

- Mais, je ne veux pas savoir ce qu'elle devient, je la veux ici et maintenant ! Le bal est dans six jours ! Que vais-je dire au Duc pour justifier cela? s'écria le Baron.

- Le Duc, le duc... vous ne pensez qu'à ce duc!

- Évidemment ! Et puis tous ceci est de votre faute ! Si vous ne lui aviez pas mis tant d'inepties dans la tête notre fille serait ici ! accusa le Baron.

Agacé la baronne claqua fortement la langue.

- Je ne vous permets pas Joseph ! Vous entendez vous parler ? Votre fille est-elle une marchandise au point que rien ne compte plus que vos conspirations de pouvoir ! Ces inepties comme vous dite font de votre fille, l'une des plus cultiver d'Espagne. Si vos subordonnés ne la retrouve pas c'est qu'elle ne le veut pas. Si vous aviez pris le temps de la connaitre vous sauriez qu'elle n'est pas une simple jeune femme en jupons. Elle n'est plus la petite fille que vous portiez parfois. C'est une femme maintenant.

- J'avais remarqué. Souligna le Baron plus posé.

- Ça oui vous l'aviez remarqué, pour vos propres intérêts. Ma fille ne sera pas aux mains d'un homme qui se considère au-dessus tout et de tous, jamais. Elle est forte et trouvera ce que moi je n'ai pas trouvé. Elle sera autre chose qu'une propriété pour un homme, au même titre que sa mère a dû s'y plier.

Après un temps de silence pesant, que le baron utilisa pour fuir son regard inquisiteur, elle rajouta :

- Si vous aviez été un peu plus à l'écoute on n'en serait pas là.

Sur ces dernières paroles la baronne quitta le bureau. Elle entra dans sa chambre et de colère ferma la malle qui était ouverte trente secondes auparavant. Elle porta la main à son visage et prit une grande respiration. La baronne appela le majordome et lui fit amener sa malle jusqu'à leur carrosse. Elle prit ses gants et son chapeau et suivit le majordome. Arriver dans le carrosse elle assied et attendit.

Le Baron récupéra sa canne et mit son chapeau. Il regarda son épouse assise dans le carrosse qui regardait droit devant elle. Elle était belle. Les paroles qu'elle lui avait dites plutôt résonnait tel un écho dans sa tête. Il entra dans le carrosse, celui-ci se mit en route pour le château de Cloud. 

_____________

Notre groupe de rescapé était toujours sur les routes de France essayant malgré tout d'atteindre le lieu de rendez-vous ou les attendait Logan et Cook. Le morale n'était pas au beaux fixe, les pauvres Séraphin, Steevy et Marcus n'essayaient même plus d'égayer les conversations. Acceptant le froid glaciale qui régnait entre le jeune capitaine et la demoiselle. Alors que leur marche continuait sont court, ils furent sortirent de leur monotonie par les paroles gaies d'un jeune homme perché dans les arbres.  

- Et bien dis donc c'est une marche funèbre que nous avons là !  cria le jeune homme du haut de son arbre. Dans quelle direction allez-vous mes bons voyageurs ?

- Nous sommes en route pour Courances. Répondit froidement James.

Le jeune homme blond comme les blés arqua son regard à celui d'Alice et sauta de son arbre pour rejoindre le petit groupe. il portait un pantalon de tissu beige ainsi qu'une chemise vert bouteille de ces pieds nues il se dirigea vers eux.

- Vous semblez si épuisé ! Est-ce que l'un de vous est malade ou blessé ? Il avança au milieu du groupe toujours le regard accroché à celui d'Alice. 

James s'interposa. 

- Nous sommes en parfaite santé monsieur, merci de votre sollicitude. 

- Visiblement non. Vous n'êtes pas tous en parfaite santé monsieur lançât le jeune homme, d'une voix rigide. 

- Je vous demande pardon ? De quel droit... Puis-je savoir qui vous êtes.

Soupirant le blond répondit :

- Je m'appelle Simon. Je suis le petit-fils d'un apothicaire et je vois bien que votre...amie ne va pas bien du tout elle est plus pale que le pelage d'une chèvre. Elle a besoin de se reposer un peu. Venez chez mon grand-père vous pourrez manger et boire à moindre frais. 

Les jeunes hommes lancèrent un regard de supplice a James manifestement il était tous sur la même longueur d'onde et trouvait l'idée du jeune homme très attrayante. James osa lancer un regard vers Alice ce qu'il n'avait pas fait depuis un moment. Son regard vide et son visage si livide finirent de le convaincre, le dénommé Simon disait vrai elle n'allait pas bien. 

- Très bien, nous te suivons. 

Simon contourna James et posa une main autoritaire sur le frond d'Alice. Elle était gelée et salivait sans s'en rendre compte. Elle n'était déjà plus là. 

Simon l'a prit dans ces bras. Geste inattendu qui les surpris tous et qui fut d'autant plus surprenant qu'Alice ne prononça aucun protestation et sembla s'évanouir instantanément dans ces bras. 

- Bon Dieu une chance que vous avez croisé ma route, elle est sur le point de ne plus se réveiller ! Dépêchez-vous !

 Aux pas de course ils longèrent un petit ruisseau. Ils s'enfoncèrent légèrement dans la forêt et arrivèrent face à une petite maison. Où il y avait un écriteau indiquant Apothicaire et fils. Ils suivirent tous le jeune Simon. Arrivé devant la porte d'entrée de la petite maison Simon leur intima d'attendre il entra Alice dans ces bras. James n'était plus que l'ombre de lui-même, comment n'avait-il pu voir l'états d'Alice, Quand ? Comment ? 

Alice au bout du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant