Blanche pouffe de rire et me regarde avec des yeux séducteurs, elle m'a déjà possédée de toute façon.
Lyson- Bien, j'ai fini !
Blanche- Tant mieux, on rend tout demain ?
Lyson- Yep.
Blanche- Ok... Bon, eh bien si tu as fini, je te laisse.
Elle aggipe ses affaires et sa boisson à la main. Mon cerveau me hurle de la retenir, de la rassurer, de lui dire que non, je ne l'aime pas par intérêt mais que, étrangement, j'adore son caractère de petasse à vouloir sans cesse avoir raison, à ne pas pouvoir admettre ses erreurs, à savoir me déstabiliser, à me rendre folle, non Blanche, je ne t'aime pas par intérêt.
Pourquoi est ce que je ne la retiens pas ? J'ai peur !
Perdue trop longtemps dans mes pensées, Blanche avait déjà quitté le café.
Pfiou.
Je paie au comptoir et m'en vais à mon tour.Je m'apprête à rentrer à la maison lorsque mon téléphone se mit à vibrer.
[Papa: 1 notification]
Coucou ma puce, on est chez les Daves, rejoint nous là bas l'appartement est fermé.Chez les Daves, j'ai si peu envie. Il est dans les alentours de 21h, je me dirige assez vite à leur domicile puis sonne à la porte.
Cathy- Lys ! Tu arrives pile à temps le repas est prêt.
Je rentre puis jette un œil à la table, papa et maman sont assis, Blanche également. Elle me sourit et me fais signe de venir mais je ne suis pas à l'aise et il est hors de question que mes parents s'en rende compte. Je vais devoir m'expliquer et je ne sais pas vraiment mentir.
Lyson- J'ai pas faim. C'est gentil Cathy mais je vais retourner à l'appartement, je venais simplement récupérer les clefs.
Maman et Papa sont surpris, mais ne disent rien et me tendent les clefs.
Blanche- Se levant- Il est tard, tu devrais rester ici.
Je la regarde, son sourire a disparu. Elle me regarde sévère et ses yeux m'obligent de rester. Son comportement "je décide tout le temps" commence à me courir sur le haricot.
Lyson- Non, je vais rentrer.
Je tourne le pas et me dirige vers la porte.
Blanche- Attrapant son manteau- Je t'accompagne.
A vrai dire j'ai pas trop l'air d'avoir le choix. On quitte la maison et silencieusement, se dirige vers l'immeuble.
Un blanc pesant s'est installé depuis que nous sommes partis. Elle marche à mon allure mais ne décroche pas un mot.
Arrivé devant l'immeuble, je lui fais signe que nous sommes arrivés.Lyson- Bon eh bien merci. On est arrivé tu peux y aller.
Je me retourne et sort les clefs de ma poche.
Blanche- Je ne suis jamais rentré chez vous.
Lyson- Se retournant- C'est vrai. Nos parents sont proches, tu le verras sûrement un jour.
Blanche- Pourquoi pas ce soir ?
Lyson- Eh bien euh... C'est pas vraiment rangé tu vois ? La honte un peu. Allez salut, à demain.
Blanche- Arrête ça.
Lyson- De ?
Blanche- On va continuer à s'ignorer et s'éviter tout le temps comme ça ?
Lyson- Haussant le ton- Ça n'a rien à voir ! Je t'ai dis que c'était à cause du désordre alors cherche pas compliqué.
Blanche- Très bien alors je vais t'aider à ranger.
Elle se précipite vers la porte, tandis que je la suis tant bien que mal. Elle me laisse passer pour lui indiquer la porte, puis entre.
Blanche-Ironiquement-Vachement le bordel ici.
Lyson- Je- euh, maman a dû ranger avant de venir...
Blanche- Heureusement que maman est là alors. Tu me montres ta chambre ?
Lyson- J'ai le choix ?
Je l'amène jusque ma chambre et ouvre la fenêtre.
Blanche- S'installant sur le lit- On peut parler ?
Je soupire mais malgré tout je sais qu'il le faut. Je m'installe également et attend qu'elle engage la conversation.
Blanche- ...
Je sais pas vraiment par où commencer.Lyson- Parlons d'autre chose alors.
Blanche- Non.
Pour les fleurs, à Tokyo, je suis désolée. En fait-Lyson- La coupant- Eh c'est pas grave tu s-
Blanche- Faisant de même- Non stop. Je ne vais pas réussir à le dire alors ne me coupe pas et attend que j'ai fini s'il te plaît.
Elle se pique les doigts avec ses ongles. Blanche n'est vraiment pas bien, je ne comprenais pas à quel point c'était "difficile" de lâcher ce qu'elle a à me dire. Son mal-être ne me met pas bien non plus, je lui fais signe que je m'excuse et la laisse parler.
Blanche- Alors, pour les fleurs. J'ai mal réagit. Après la nuit qu'on avait passé et cette phrase où le lendemain tout devait être effacé me faisait mal. Je ne t'ai plus vu dans le lit ce matin là, alors je pensais que tu le pensais sérieusement. Et puis Haru, le bouquet, j'ai cru n'importe quoi et me suis emballée toute seule ! Je t'apprécie beaucoup Lys, énormément même. Pourtant t'es le contraire de moi, je comprends pas ! Pourquoi je pense à toi, tout le temps. Je, je...
Elle tremble, je ne l'ai jamais vu dans cet état. Je ne sais moi même pas comment apaiser la situation. Ses paroles me soulage tellement, mais je ne sais quoi répondre.
Blanche- Je... Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il m'arrive en fait.
...
Et toi ?Elle me regarde dans le blanc des yeux. Quelques larmes coulent sur ses joues, me tressaillant de plus en plus. C'est de ma faute si elle est dans cet état. Voyant mon étonnement, Blanche essaie de me faire un sourire, mais sa douleur ne se fait que ressentir.
Je marque un long silence. Son visage se recrispe, je ne sais pas quoi dire. J'essaie de parler mais impossible ! Quitte à ne pas parler, je me rapproche d'elle, pose mes mains, l'une sur son épaule, l'autre sur sa joue. Je replace chacune de ses belles mèches dorées, puis essuie sa larme. Elle ferme les yeux, plus reposée maintenant. Je me rapproche un peu plus puis dépose un baiser sur son front pour enfin la prendre dans mes bras.Lyson- La serrant- Moi j'arrive à comprendre. Je sais que je t'aime, toi.
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La bourgeoise glaciale
Teen FictionLyson, 19ans, est une fille d'un chef d'entreprise devant déménager pour suivre ses parents. Embauchée dans une enseigne de luxe, elle retrouvera la fille du meilleur ami de son père, Blanche, étant sa supérieur. Plus haute dans la société, Blanche...