Chapitre 3

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Il m'a fallu cinq bonnes minutes pour réaliser que je me trouvais dans le salon de ma maison.
Je me redresse afin de dégourdir tous mes membres encore endormis, tout en regardant les alentours pour vérifier qu'il n'est pas dans les parages, avant de me lever du canapé et de monter à l'étage me rafraichir un peu.

Arrivée en haut je ralenti mes pas et me stoppe devant la porte de ma chambre. Je reste devant me souvenant encore parfaitement comment mon corps et mon cœur ont réagi à son contact. J'ai peur de ces nouvelles sensations, cela fait trop longtemps qu'un homme n'avait pas posé ces mains sur moi. J'ai fui le contacte masculin depuis tant d'année que j'ai oublié ce que cela me procurait. Malheureusement je suis bien trop effrayé par mes réactions pour me laisser retoucher ainsi. Il réussi même en étant six pieds sous terre à me détruire constamment, avec cette férocité dévorante qui me rappelle l'enfer que j'ai vécu.

J'ouvre délicatement la porte pour ne pas effrayer l'inconnu. En la refermant tout aussi doucement afin d'être la plus discrète possible mais s'est sans compter sur ma maladresse puisque je trébuche disgracieusement sur le sol en faisant un bruit sourd atroce. Le côté droit de ma hanche me lance terriblement, il a amorti tout le choc. Moi qui comptais ne pas le réveiller, je crois que c'est raté. Je l'entends se lever d'un bond et venir à coté de moi pour voir la situation.

- Est-ce que ça va ? Tu n'as rien de casser ? Dit-il d'une voix endormie.

Il pose ses mains de chacun côté de ma taille tout en me demandant si je vais bien. Je ressens les mêmes sensations qu'hier soir à son contact, j'essaye de freiner les battements de mon cœur et de reprendre mon calme pour pouvoir lui répondre.

- Non... je crois que je n'ai rien de cassé... mais le côté droit de ma hanche me lance... je suis tombée dessus, elle a encaissé ma chute. Lui dis-je rougissante.

- Je peux regarder... ta... hanche ? Dit-il incertain.

- Euh... oui mais je ne pense pas que ce soit nécessaire, ce n'est pas grand chose. Bégayais-je.

Je suis totalement illogique dans mes réponses à cause de ses mains toujours posées sur moi. Ma hanche me lance mais je ne veux pas que ses mains me touchent davantage, je risquerai sérieusement de perdre la tête. Il enlève alors une de ses mains de ma taille pour pouvoir soulever légèrement ma nuisette à l'endroit où la douleur me lance. Et s'est seulement au moment ou il la soulève que je réalise la bêtise que j'ai faite en acceptant sa proposition. Ses yeux reviennent dans les miens quand lui aussi réalise le malaise de la situation.
Son regard est devenu plus sombre et plus sauvage, mon souffle est plus court et mon corps tout entier frémis de désir pour cet homme. Je suis toujours autant terrifiée par ces sensations pourtant, je ne me défais pas de son touché, je ne romps pas notre proximité et je ne détourne pas le regard un seul instant.

- Comment est-ce possible ? Dis-je à bout de souffle.

- Je ne suis pas sûr de comprendre. Dit-il réellement perdu.

- Moi non plus à vrai dire... comment votre touché arrive-t-il à me procurer autant de sensations ?

- Ça s'appelle de l'attirance physique...

Sa voix est devenue plus rauque, il dégage une aura de virilité impressionnante. Je fais parcourir mon regard le long de son tors nu, hier soir après l'avoir soigné, il n'a pas remis son t-shirt. Je reste hypnotisée, on croirait presque que son corps a été sculpté au millimètre prés pour atteindre la perfection. Je remarque des cicatrices par ci, par là en le détaillant plus attentivement. J'y trouve aussi des nombreux tatouages gravé à jamais sur sa peau. Le tout forme une harmonie parfaite, j'ai soudain l'envie de parcourir chaque ligne, chaque petites cicatrices afin de le garder en mémoire.

Ma rédemption Où les histoires vivent. Découvrez maintenant