Chapitre 26

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En l'espace de deux heures avec lui j'ai la lèvre fendue, la pommette ouverte, une joue rouge et gonflé qui me brûle ainsi qu'une épaule ouverte également. Et tout ça ne fait que commencer, je tente de reprendre une respiration normale, j'ai besoin de toute l'énergie et la force mentale dont je dispose pour tenir jusqu'à ce qu'Enzo arrive. Il va arriver, je dois tenir pour lui.

Je ne sais pas combien de temps c'est écoulé depuis l'appelle, tout ce que je sais c'est que mon corps souffre, il n'a cessé de me taper, chacun de ces coups était rapide mais intense, chacun de ses coups m'ont coupé le souffle, cet enfoiré s'est perfectionné dans l'art de rouer de coups une personne. Il n'a cessé de me narguer et de rire en me voyant subir ses violences, pourtant je suis restée droite et je n'ai montré aucune émotion sur mon visage.

- Je dois avouer que tu résistes mieux à la douleur mon cœur mais maintenant on va passer aux choses sérieuses. Dit-il en se tournant vers la table pour attraper une paire de ciseaux.

Qu'est-ce qu'il a encore prévu à mon encontre ? Et combien de temps ça fait que je suis enfermée dans cet entrepôt avec lui à ce rythme je vais finir par m'évanouir d'épuisement.

Il s'approche rapidement de moi afin de m'enjamber pour s'assoir sur mes jambes, je retiens un haut le corps de justesse et recule au maximum mon visage du sien. Je ferme violemment les yeux, sois forte Sarah, Enzo sera bientôt là !

- Tu vois mon cœur, je t'avais promis qu'on recommencerai nos jeux, alors ouvre les yeux et profite du spectacle...

Il attrape de sa main libre ma mâchoire pour rapprocher mon visage du sien et dépose brusquement ses lèvres sur les miennes. NON ! Je ne veux pas de cette intrusion, il me mord la lèvre inférieure tandis que je pince les lèvres pour lui refuser l'accès à ma langue. Je gémis de désespoir contre ses lèvres mais rien ne l'arrête. Il m'impose son goût, sa présence et il serre tellement fort ma mâchoire que je suis obligée d'entrouvrir les lèvres pour qu'il desserre sa prise sur moi.

Satisfait d'enfin pouvoir atteindre ma langue, il ne perd pas une seconde sauf qu'au moment où je sens sa langue contre la mienne, je serre férocement les dents dessus jusqu'à ce que je sente son sang exploser sur ma langue. Il recule rapidement de mes lèvres et pose une main sur sa bouche ensanglantée. Le ciseau dans l'autre main, il ne réfléchis pas et le rapproche dangereusement de ma gorge, je me fige sur ma chaise de peur de faire un mouvement brusque.

- Ça t'amuse petit pute ? Que tu le veuilles ou non je vais te prendre ! S'exclame-t-il désormais en colère.

Il continue de maintenir ma mâchoire entre ses doigts et fait descendre le ciseau sur mon pull, je sens la fraîcheur du métal du ciseau contre ma peau et je m'agite brusquement sur ma chaise pour l'empêcher de faire ce qu'il souhaite. Mais Sean est plus fort que moi, il met tout son poids sur moi jusqu'à ce que je finisse par m'immobiliser. Il commence à couper mon pull en deux afin d'avoir une vue prenante sur ma poitrine. Les larmes me montent aux yeux mais je ne les laisses pas sortir, je n'en ai pas le droit, pas maintenant.

- Lâche-la immédiatement. Gronde une voix basse.

Sean arrête la course du ciseau qui m'a déjà coupé la moitié du pull. Ma poitrine est totalement découverte, mon soutien-gorge en dentelle noir ne lui cache rien mais je ne m'en préoccupe plus après avoir entendu cette voix... il est bien là, il me l'a promis.

Une larme d'espoir m'échappe tandis que je dirige à nouveau mon regard dans celui de Sean, il m'offre un grand sourire avant de se lever de mes jambes, toujours devant moi il ne me donne pas la possibilité de voir Enzo et inversement.

- Anderson, mon ami, tu es vraiment venu pour elle alors. Commence-t-il en finissant par se décaler à côté de moi.

Dés que Sean me laisse à la vue du regard inquiet d'Enzo, ce dernier s'empresse d'examiner chaque parcelle de mon corps qui ont subis les coups de Sean. Sa mâchoire se contracte brusquement tandis que dans ses yeux commencent à briller d'une lueur qui cris vengeance, chaque partie de peau qui sont offerte à sa vue me brûle jusqu'au plus profond de mon âme. Que lui me voit aussi faible, fait ressortir toute la honte que j'éprouve à avoir subis des coups non mérités. Les larmes me montent aux yeux et je n'arrive pas à en empêcher quelques une de couler.

Ma rédemption Où les histoires vivent. Découvrez maintenant