Chapitre 15

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Hier soir, après qu'Enzo m'ai ramené chez lui, aucun de nous n'avait osé briser le silence qui s'est installé à la suite de notre discussion. Pas une seule seconde il n'avait lâché ma main. Il m'avait emmené dans sa chambre et prêté des vêtements confortables pour la nuit. Au moment d'aller me laver, il avait hésité à me lâcher, je sais que si je lui avais proposé, il m'aurait rejointe. Mais je ne me sentais pas encore prête à le laisser partager ce moment avec moi, pas quand ce moment était devenue ma seule échappatoire avec Sean. Peut-être qu'un jour je le laisserai venir envahir mon moment de paix.

En revenant dans la chambre, Enzo était partit à son tour se laver. Quand il était revenu dans la chambre, il s'était allongé sur le lit et m'avait emprisonné dans ces bras. Je m'étais endormis directement, sa présence m'avait apaisé. Pourtant, lui avait eu un sommeil plus agité, la confrontation avec Digiovanni avait réveillé son instinct de protection mais l'avait aussi ramené à son impuissance face au sort de sa mère. Il avait peur pour moi je le ressentais, et je ne savais pas comment l'aider ou le rassurer. Même s'il ne parle pas beaucoup, cette histoire le touche au plus profond de lui, le fait que je sois exposé aux dangers pour défendre sa cause le rend malade.

Vers 9 heures du matin il s'est enfin endormi pour de bon. Son visage est paisible, son corps s'est détendu après de multiples tentatives. Je dépose un rapide baiser sur ses lèvres avant de me lever. J'enfile rapidement un boxer d'Enzo en dessous de son t-shirt deux fois trop grand pour moi avant de descendre direction la cuisine, je meurs de faim !

...

Arrivée dans la cuisine, je me sers un grand verre d'eau, il n'y avait pas un bruit dans la maison. Il me semble qu'hier Aïsha m'a prévenu que le groupe serait à la boîte de nuit pour s'entraîner aujourd'hui et demain dans la journée. Demain soir, il y aura une grande soirée au sous-sol, chaque membre du groupe va s'opposer à d'autres membres de gang.

- T'es encore là toi ?

Je me raidis de la tête au pied. Qu'est-ce qu'elle fait là elle ?

- Toi aussi à ce que je vois.

Rebeka me fixe d'un œil mauvais, depuis qu'elle a mis les pieds chez moi, j'ai un mauvais pressentiments la concernant. C'est comme si elle joue un double jeu. Sa manière de reluquer chaque coin de ma maison m'a paru suspecte. Son habitude hautaine commence sérieusement à me taper sur le système.
Ne voulant pas créer une esclandre alors qu'Enzo vient à peine de réussir à s'endormir, je me dirige vers le frigo. À peine, un pas effectué que Rebeka me barre le chemin.

- Ma patience commence à atteindre ses limites Rebeka. Dis-je en la regardant droit dans le yeux.

- La mienne aussi, je crois t'avoir prévenue de ne pas t'approcher d'Enzo aux risques d'en subir des conséquences. Réplique-t-elle.

Bordel ! Elle est tenace cette fille. Elle pense réellement qu'elle réussirait à m'interdire d'approcher Enzo ? Elle est complètement folle. Cette fois je vais la mettre à sa place une bonne fois pour toute.

- Dit moi cette attitude de garce que tu te donnes c'est parce que t'es parents ne t'ont pas donner assez d'amour quand t'étais petite ou bien parce que t'es complètement frustrée qu'Enzo ne t'es jamais vraiment considérée ? Ou bien les deux ? Dis-je pour la provoquer.

Son visage est déformé par la colère et moi je ne peux que jubiler de la voir prête à me sauter dessus. Qu'elle ose faire un seul geste et je lui ferais savoir à qui elle s'en prend.

- Salope, je vais...

- Tu vas rien faire du tout ! Écoute moi bien Rebeka parce que je ne me répéterais pas, pousse toi de mon chemin. La coupais-je en me rapprochant d'elle.

Ma rédemption Où les histoires vivent. Découvrez maintenant