Once Upon a Time : La Rose de Storybrooke

Chapitre 13 : Proposition

(29 octobre 2011, Storybrooke)

« Oh ma chère télévision à écran plasma ! Nous voilà enfin réunies ! Merci d'être allée chercher nos affaires à Boston, Princess Swan. Tu me sauves la vie ! » s'exclama dramatiquement Rose bien qu'avec une sincère reconnaissance, ses mains parcourant soigneusement le meuble en question.

Habituée depuis longtemps aux réactions volontairement exagérées de Rose, Emma leva simplement les yeux au ciel tandis que Mary Margaret la regarda avec une légère confusion. Rose pouvait avoir un côté très théâtral, par moments. Elle avait adoré l'atelier théâtre qui avait été proposé aux élèves, durant leurs premières années de collège.

Rose passa doucement ses doigts le long du cadre de la télé et essuya avec sa manche les traces de poussières et d'empreintes digitales laissées sur l'écran. Elle balaya le petit salon du regard, cherchant un endroit où la placer.

« Je suppose que tu aimes la télé ? » demanda Mary Margaret avec humour depuis la cuisine, venant de finir de préparer à manger pour elles trois.

« Eh bien, je regarde certaines émissions parfois, mais je suis surtout une vraie cinéphile. » répondit Rose, gardant son attention sur les cartons contenant ses affaires.

Elle commença à sortir ses vêtements, les trier et les ranger dans le placard qu'elle avait acheté la veille.

« Une...cinéphile ? » répéta Mary Margaret, n'ayant encore jamais entendu le mot auparavant. Elle n'avait pas de télévision et allait rarement au seul cinéma de la ville, elle n'était donc pas familière du lexique sur le sujet.

« En gros, cela désigne une personne qui adore regarder des films. » expliqua la jeune femme brune, souriant à l'institutrice timide. « Fait amusant, le suffixe -phile vient du grec ancien philia, qui signifie 'amour'. »

« Oh, je ne savais pas. C'est intéressant. Peut-être que je partagerai ça avec ma classe demain, on pourra revoir la Grèce antique. »

Mary Margaret parcourut curieusement du regard les boîtes posées dans l'appartement, dont un peu plus de la moitié appartenait à Rose. Mais il y en avait au moins deux qui contenaient uniquement les livres et les DVDs de Rose. Elle avait également une petite boîte où elle avait rangé sa toute petite collection d'antiquités. Elle tendit une assiette de nourriture à Emma, puis à Rose, qui la remercièrent.

« C'est tout ce que vous avez, comme affaires ? » finit-elle par demander, un peu étonnée du nombre plutôt restreint de cartons.

« Comment ça ? » fit Emma, déballant les affaires d'un de ses cartons.

« Le reste est dans un garde-meuble ? »

« Non, tout est là. » Elle baissa les yeux, se sentant d'un seul coup, gênée. « Je... On n'est pas attachés aux objets. »

Rose n'était pas tout à fait d'accord avec cette description.  Elles n'étaient pas matérialistes mais elles étaient parfois sentimentales. Emma avait toujours sa couverture de bébé, le porte-clé de Neal et sa veste en cuir rouge était bien entretenue. Emma était une sentimentale, elle n'aimait simplement pas le dire.

Et Rose était pareil. Elle portait en permanence son collier de cristal et gardait toujours son premier carnet d'idées, dont les notes inscrites à l'intérieur lui avait permis d'écrire son premier livre.

Par réflexe, sa main vint triturer le pendentif en forme de larme autour de son cou. Comme la couverture de bébé pour Emma, c'était le seul souvenir qu'elle avait de ses véritables parents.

Elle s'était posée beaucoup de questions sur son collier. Pourquoi laisser à une petite fille de même pas deux ans un collier trop grand pour elle ? Surtout si...si l'intention était de l'abandonner. Peut-être que était-ce sans importance, mais Rose avait le sentiment que non. Quand elle était petite, elle espérait qu'il avait quelque chose de spécial, une inscription, un compartiment secret pour cacher un message, n'importe quoi qui pourrait lui révéler qui étaient ses parents et peut-être, la raison pour laquelle ils avaient dû l'abandonner.