Chapitre 19 : Pas prêt à être lu

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(6 novembre 2011, Storybrooke)

Son ordinateur portable sous son bras, Rose se dirigea gaiement vers le Granny's Diner. Mary Margaret devrait y être pour la pause de midi, avant qu'elle ne retourne à s'occuper de sa classe pour l'après-midi. Emma étant à son travail d'adjointe du shérif, Rose avait décidé de se rendre au restaurant pour écrire. Elle avait commencé à taper ce matin, mais avait rapidement trouvé cela un peu déprimant, toute seule dans l'appartement vide.

Mais son sourire disparut en entrant, faisant place à la méfiance lorsqu'elle repéra Regina assise en face de sa colocataire. Elle avait un mauvais pressentiment. Que lui voulait donc le maire si sympathique de la ville ?

Gardant un peu de distance pour ne pas se faire remarquer, elle écouta attentivement la conversation.

« J'aimerai vous parler d'une de mes amies. Kathryn Nolan. » disait Regina avec un faux sourire polie. « Plus précisément, j'aimerai vous parler de son mari, David. » Elle se pencha en avant, toute trace d'amabilité disparue. « Vous n'êtes pas fait l'un pour l'autre, ce n'est pas quelqu'un pour vous. Il est déjà pris, alors trouver un autre homme à séduire. »

« Je n'ai pas cherché à le séduire. » se défendit doucement l'enseignante.

« Ah non ? » rétorqua-t-elle, guère convaincue. « Alors il a quitté sa femme comme ça, sans raison ? »

Rose écarquilla les yeux à cette nouvelle. Mary Margaret avait une expression similaire de choc.

« Il a fait quoi ? » haleta-t-elle de surprise.

Regina se calma légèrement, ses yeux sombres jaugeant la jeune femme devant elle.

« Vous n'étiez pas au courant. »

C'était une déclaration, mais Mary Margaret secoua la tête de toute manière pour confirmer.

« Eh bien je pense que vous le saurez bientôt. Alors écoutez-moi très attentivement, parce que c'est dans votre intérêt. Laissez-le tranquille. Il est extrêment fragile. Il ne sait plus qui il est, ni ce qu'il fait, et vous êtes à deux doigts de gâcher la vie de plusieurs personnes. »

Les paroles avaient l'effet escompté, Mary Margaret se recroquevillant sur elle-même, le regard perdu et coupable. Mais Rose serra la mâchoire, jetant un regard noir à Regina derrière son dos.

Peut-être qu'elle n'avait pas tort, peut-être que Mary Margaret et David devraient s'éviter le temps que ce dernier sache vraiment ce qu'il voulait. Mais qui était Regina pour juger qu'elle devait s'immiscer dans cette histoire ? Cela ne la concernait pas, elle n'avait pas son mot à dire dans cette affaire, bon sang !

De plus, elle appréciait de plus en plus à la gentille institutrice, et elle n'aimait pas la voir se sentir si mal. Elle ne devrait pas prendre tout le blâme d'ailleurs, elle faisait justement des efforts pour éviter David et s'empêcher de commettre une erreur.

« Alors avant de commettre l'irréparable, réfléchissez. Et laissez-le se rappeler qui il est vraiment. » termina Regina, son ton presque menaçant.

Incapable de s'en empêcher, Rose s'avança rapidement jusqu'à leur table et intervint.

« Vous devriez peut-être suivre vos propres conseils, Reggie. » commença-t-elle avec un faux sourire. « David est sa propre personne. C'est vrai, il est amnésique et dans un état fragile, mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas capable de prendre ses propres décisions. Et étant donné qu'aux dernières nouvelles, vous n'êtes pas sa mère, ni sa sœur, ni sa femme, je ne vois pas en quoi vous avez le droit de vous mêler de sa vie. »

Once Upon a Time : La Rose de StorybrookeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant