Chapitre 12

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En fin d'après-midi, les filles sont en train de lire le manuscrit d'Erin. Amy reprend tout depuis le début, tandis que Erin explique les modifications à Brooke et prend des notes sur son plan, ainsi que sur les nouveaux chapitres. Soudain, un moteur s'éteint et Lincoln s'approche, souriant, devant les filles en maillot de bain.

« Et voilà le plus beau ! » s'annonce-t-il en arrivant, embrassant Amy.

« Ça va les chevilles ? Ça ne te fait pas mal quand tu marches. N'oublie pas de passer de biais, le melon que tu as sur les épaules ne passe pas le cadre de la porte », taquine-t-elle.

« Oh là... Vous avez déjà ouvert les hostilités ? Qu'est-ce que j'ai manqué ! » demande-t-il en tapant dans la main tendue de Brooke. « Ah, je sais. L'hystérie des maillots de bain. Ça va Erin, elles ne t'ont pas été trop pénibles ? Quand elles s'y mettent, c'est insupportable. »

Erin voulut se couvrir en entendant Lincoln arriver, mais un léger mouvement de tête d'Amy l'en dissuada, et à sa grande surprise, Lincoln ne fit aucun commentaire et se montra d'une gentillesse absolue.

« Bon, les filles, désolé de vous faire rougir, vos tablettes de chocolat ne font pas le poids », déclara-t-il en retirant sa chemise, tournant sur lui-même les bras écartés.

« Tu es beau mon époux », s'amusa Amy. « Ne force pas, tu vas te fatiguer.

— Arrête de rentrer ton ventre comme ça, c'est bon, on t'a déjà vu, on le connaît ton petit ventre de bière », reprit Brooke, en souriant.

« Mon ventre de bière ? » s'offusqua Lincoln. « Là, tu es dure ! » dit-il avant de s'approcher du rivage, de retirer son short et ses chaussures de sport, puis de plonger dans l'eau, faisant la planche avant de revenir. « Ça fait du bien ! Alors, je suppose que vous avez fait un tirage au sort, je dors où ce soir ? La dernière fois, je me suis fait dévorer par les moustiques, donc pas dehors, s'il vous plaît !

— Avec moi », affirma Brooke. « Ta femme voudrait vérifier une théorie sur la viscosité des seins d'Erin et la possibilité de les échanger contre des oreillers.

— Ça marche pour moi. Tu nous diras ça demain mon cœur. Si tu en veux des comme ça, tu pourrais aussi faire quelque chose pour les jambes. Un beau galbe ce serait sympa. La longueur serait à revoir aussi. Je constate qu'Erin a une longue portée. Tu devais être bonne en sport à l'école. Tu faisais combien au cent mètres ?

— Oh pitié, pas toi aussi », la supplie Erin en souriant. « Moi, j'étais nulle en sport. Va courir avec ça », dit-elle en pointant sa poitrine du pouce. « Et à la piscine, impossible de faire quoi que ce soit, je remontais toujours à la surface. La seule chose que je pouvais nager, c'était sur le dos, je flottais. »

Tout le monde éclate de rire, se tapant dans les mains, Erin se blottissant contre Brooke.

« Moi, elle me plaît ! » sourit Lincoln.

« Moi aussi », confirme Brooke.

« Tu as toujours travaillé dans la vente, Erin ? » demande Lincoln, cherchant à la connaître.

« Non, je travaillais dans une agence de publicité avec mon ex. Comme cela ne s'est pas très bien terminé, il m'a dénigrée dans la profession en lançant des ragots. J'ai pris le premier boulot qui se présentait, le premier appartement qui se présentait et je me suis retrouvée dans une spirale sans fin.

— Je suis désolé, Erin, sincèrement. Mais tu vas être bien avec nous. On est là. Je comprends que tu écris aussi ?

— Euh, enfin j'essaie. Merci pour votre aide, pour mardi. Ça signifie beaucoup », remercie Erin.

ÉchoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant