Écho

Chapitre 24

Quelques mois plus tard...

« Erin Matthews est parmi nous ce soir, Mesdames et Messieurs, Erin Matthews ! » annonce Sam Hedges en se levant, faisant le tour de son bureau pour l'enlacer, chose rare qu'il n'a faite que pour trois invités : Kate Valentine, Mary Stone et un ancien président des États-Unis.

« Bonsoir, Sam, je suis heureuse de vous revoir. Vous êtes en forme ce soir », lui sourit-elle en lui faisant la bise.

« Que voulez-vous, quand un invité me fait pleurer, il mérite automatiquement un câlin. Vous avez recommencé », dit-il en la pointant du doigt. « Vous avez recommencé ! »

L'orchestre enchaîne avec un classique de Britney Spears, "Oops!... I Did It Again", faisant éclater de rire Erin.

« Excusez-moi Sam, je vous avais prévenu qu'il y aurait une suite.

— Certes, mais vous ne m'aviez pas dit que le tome deux serait meilleur que le tome un, cela n'arrive jamais.

— Vous oubliez "Star Wars: L'Empire contre-attaque", "Le Parrain" ou encore "Terminator". »

Sam reste bouche bée.

« Touché ! Vu le succès de ce deuxième tome, votre éditeur a dû vous offrir un pont d'or pour votre prochain manuscrit.

— Même pas, mêmes conditions, un pourcentage plus élevé sur les droits d'auteur, oui, mais rien d'autre, » sourit Erin.

« Voulez-vous que je passe un message ? La dernière fois, une jeune femme très spéciale est devenue une actrice fantastique.

— Merci, Sam, mais j'ai réglé le problème, j'ai proposé à mon éditeur de m'épouser. »

Sam Hedges éclate de rire comme il ne l'a rarement fait.

« Vous êtes incroyable, Erin. Et ?

— Elle a dit oui. Je vous enverrai un faire-part. Si vous êtes disponible ce jour-là, je serais honorée de vous avoir à ma table.

— Erin, je... Merci », bafouille l'animateur, « c'est vraiment gentil de m'inviter.

— Vous avez fait beaucoup pour moi, c'est normal. »

Le public réagit dans un immense "awwwwwww" avant d'applaudir chaleureusement.

« Erin, parlez-moi de ce roman, pourquoi m'avoir fait souffrir comme ça, vous savez que je suis sensible. Vous avez conscience de ce que vous avez écrit. Je ne serais pas étonné que votre roman soit bientôt étudié dans les écoles.

— Merci, Sam. Vous savez, ce deuxième tome ne devait même pas exister à l'origine. Il n'a commencé à prendre forme que lorsque j'ai pris conscience de la richesse de mes personnages, de la profondeur de l'histoire. Elle ne pouvait pas s'arrêter au premier tome, j'aurais eu l'impression d'abandonner mes lecteurs, de les trahir. C'est comme une série télévisée dont la diffusion est annulée par une chaîne de télévision, nous laissant sur notre faim, sans que l'on ait une fin. C'est toujours désagréable, c'est un manque de respect.

— Vous avez tellement raison. Dites-moi, avez-vous déjà des dates pour des séances de signatures ?

— Mon agent est en train de tout planifier, cela devrait être annoncé dans quelques jours. J'ai hâte de rencontrer mes lecteurs et lectrices et d'avoir leur ressenti sur mon histoire. Ça va être enrichissant.

— Dites-moi, Erin, j'ai entendu quelques rumeurs et, vous me pardonnerez de les propager, mais on vous aurait aperçu avec Charlotte de Coudray, la Princesse des médias. Est-ce une amie ?