Chapitre 49 - 🎶 Billy ?

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RAINA

Je viens de parcourir tous les potentiels endroits où je sais que Billy a l'habitude de se rendre. Je suis frigorifiée et étant donné que je suis partie précipitamment de Los Angeles, je n'ai pas emporté avec moi de quoi me couvrir. Nous ne sommes pas loin du printemps, mais l'hiver semble s'attarder.

Sur un coup de tête, j'ai même poussé mes recherches jusqu'au studio. Le lieu est occupé par un prof de yoga super chelou et toute une bande de bonnes vieilles femmes qui, bizarrement, sont assorties à l'excentrique professeur au justaucorps fluo finition string sur un collant et affichant un bandeau autour de la tête. On peut vraiment voir de tout dans la grande pomme et à toute heure.

C'est hilarant, mais la situation m'empêche d'en rire. Il est sept heures du matin, et si c'est le cours du matin dans lequel les retraités viennent chaque début de journée, alors je n'ai aucun mal à croire que cela puisse égayer la journée de chacun d'entre eux.

J'ai décollé de Los Angeles à vingt-deux heures. Additionné à cela les cinq heures trente de vol plus les trois heures d'avance de New York sur L.A, le soleil est déjà levé à l'horizon. Je dois me faire à l'idée que le studio est également un échec dans mon entreprise à retrouver mon ami. En dernier recours et toute frissonnante, je prends la direction de mon appartement dans le Queens à bord d'un taxi.

Une demi-heure plus tard, en bas de chez moi, je pénètre dans mon immeuble en me lançant dans la cage d'escaliers que je semble survoler tant je me précipite en ne m'attardant pas à attendre l'arrivée de l'ascenseur.

Sur mon palier, j'entreprends de déverrouiller ma porte, mais celle-ci s'ouvre à peine ma main posée sur la poignée. Je m'engouffre chez moi avec l'espoir d'y trouver mon ami.

─ Billy ? appelé-je en fronçant les sourcils car l'appartement est plongé dans le noir.

J'ai horreur de ça. Billy a dû obligatoirement mettre enfin en œuvre mon conseil et s'est rendu chez moi. J'en suis heureuse. Je ne déroule jamais les volets car je déteste la pénombre. Je préfère laisser la lumière naturelle s'infiltrer chez moi. Que ce soit celle de l'astre solaire que celui lunaire. Mais durant les nuits, je dois admettre que l'éclairage de la rue en contre bas est également le bienvenue.

Je reste quelques secondes dans l'entrée en tentant d'allumer, mais l'éclairage semble faire des siennes. Quel merdier !

─ Billy ? réitéré-je plus fort.

─ Raina...

─ Oui ! Bill... m'écrié-je en fonçant au niveau du salon.

Mais je stoppe net devant mon répondeur en n'achevant pas ma phrase tandis que la lecture se poursuit.

─ Raina, belle vahiné, des jours enfermée chez toi n'est pas la solution, descends un peu me voir. Je suis en bas et t'appelle du portable de Preston..., continue de se dérouler un des messages enregistrés sur le répondeur de mon téléphone fixe que j'ai déjà écouté la semaine passée cloîtrée chez moi.

Un craquement sur ma droite me surprend et je ne peux réagir à temps quand quelque chose me frappe en pleine tête. Complètement sonnée, je m'écroule au sol en portant ma main à ma tempe qui me fait un mal de chien et où mes oreilles bourdonnent sévèrement.

Je crois percevoir un mouvement dans l'obscurité et un deuxième coup qui finit de m'assommer m'est administré.

*

* *

Je me réveille avec des fourmillements dans le crâne, doublés d'un mal de tête atroce.

The sin #half of my soul (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant