Chapitre 57 - ❤ La fièvre de l'amour

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CAMERON

Je crois n’avoir jamais autant souri. Aujourd’hui signe un nouveau départ dans ma vie. Je boucle le dernier dossier que je fais parvenir par mail à mon sous-directeur général de l’hôtel de Los Angeles, puis fait un envoi groupé d’un message pour tous mes autres sous-directeurs enfin prêts pour me remplacer dans mes hôtels et clubs du pays. Au moins, ce détail est déjà réglé depuis un certain temps concernant la totalité de mes complexes hôteliers et night-clubs disséminés dans le monde.
Sandy, ma secrétaire qui a refusé ma proposition de quitter ce bureau pour celui de Tahiti, se lève de la chaise installée de l’autre côté de mon bureau. Disons qu’elle s’est fiancée récemment et que son homme a des obligations professionnelles qui l’empêchent de tout plaquer pour partir vivre sur une île car il s’agit d’une entreprise familiale dont il doit prendre la relève. 
Elle a eu la gentillesse de former à distance Roimata, la prunelle des yeux d’Oro, pour assurer ce poste dans mon nouvel hôtel.

─ Je pense que tout est parfait, dit-elle en défroissant le dessus de sa jupe tailleur en récupérant sa tablette qu’elle plaque contre son torse.
─ Oui, tout est parfait, Sandy, confirmé-je.
─ Je tenais encore à vous remercier pour votre renouvellement de proposition de poste faite à mon fiancé hier lors de votre pot de départ. S’il n’y avait pas eu l’entreprise de son père, je vous assure que nous aurions également tout plaqué ici pour vous suivre.
─ Je n’en doute pas, Sandy. Toutefois, si vos plans venez à changer, je continue à insister sur le point que vous pourrez à tout moment m’en faire part. Mon offre tiendra toujours pour vous deux.
─ C’est très aimable à vous, M. Williams.

Elle quitte mon bureau en refermant derrière elle. Je soupire et me lève à mon tour en me tournant vers la baie vitrée prenant tout le mur. J’observe une dernière fois le panorama de Manhattan s’étalant devant moi. Ce n’est pas tant que ça va me manquer, mais il s’agit du bureau de mon père et du nombre d’années que j’y ai passé. C’est étrange de quitter cet endroit, même si je suis pressé de me rendre au nouveau qui va m’accueillir jusqu’à ce que je passe le flambeau à mes futurs enfants.
En pensant à cela, un sourire étire mes lèvres et je m’empresse d’attraper ma veste de costume sur ma chaise et d’éteindre mon ordinateur. Je laisse mes doigts glisser sur la surface du bureau et laisse mes pas me guider jusqu’à l’ascenseur tandis que j’adresse un dernier au revoir à mon ancienne secrétaire, désormais. Enfin, elle reste toujours l’une de mes employées.
Je reçois un message de John qui m’indique qu’il se trouve devant le building, et lui réponds que je descends. Une fois à l’extérieur, je parcours tout aussi rapidement les quelques pas jusqu’à la voiture, heureux comme un pape avec une mine plus réjouie que jamais. Mon chauffeur sourit également, les yeux pétillants de joie. Je ne suis pas le seul à être plus que ravi de quitter cette ville.
Mon regard accroche rapidement l’écran de publicités défilant sans fin et mettant en avant la marque de vêtements que ma chère et tendre a enfin créée et lancée. Elle est l’image de sa propre marque et est sublime.
Sa ligne vestimentaire sportwear assortie à des accessoires et maquillages tendances sur les photographies dédiées justement à la commercialisation ont créés un véritable engouement de la gent féminine de tout âge. Si bien que Raina s’est aussitôt engagée dans la création d’une ligne de maquillage et produits de beauté divers. Les ventes s’envolent et elle est bien partie pour égaler le succès d’une jeune sœur d’une fratrie de plusieurs filles déjà bien implantée sur le marché.
Je m’installe sur la banquette arrière, détache ma cravate et pose ma veste à mes côtés, puis tourne mon visage vers la gauche. J’observe la plus belle chose qui soit en chair et en os et non sur un écran publicitaire.

─ Puis-je enfin ôter ce bandeau ? demande-t-elle.
─ Non, ma perle. Encore un peu de patience.
─ Elle a essayé de m’amadouer tout au long du trajet jusqu’ici, me confie John en prenant place derrière le volant.
─ Traite, lui lance Raina en le faisant marrer.

The sin #half of my soul (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant