Chapitre 15

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Je le regarde, sans voix, après cette terrible journée je peux enfin voir une lueur d'espoir. Ma non réponse ne doit pas lui convenir car je le vois détourné le regard. Je le fais me regarder à l'aide d'une main et n'attend pas plus avant de poser mes lèvres sur les siennes.

Un tourbillon de sentiments prend place en moi, des papillons s'envolent dans mon ventre. Il fait bouger ses lèvres et je les fais danser dans le même rythme que les siennes. J'entrouvre la bouche et lui demande accès à sa langue qu'il accepte sans hésiter. Nos langues bougent ensemble dans une valse endiablée. On s'embrasse pendant un long moment avant de se séparer par manque de souffle.

Je pose mon front contre le sien et on se regarde dans le blanc des yeux, un sourire niais prend place sur mon visage ainsi que le sien.

- Je t'aime aussi Tommy.

Il m'embrasse une nouvelle fois, puis on se sépare de nouveau et il se redresse, m'entrainant avec lui, il me porte jusqu'à la maison qui se trouve à une rue d'ici.

On passe le pas de la porte et notre moment de rêve s'évanouie quand je repense à ma mère. Thomas le remarque mais ne dit rien, il m'entraine dans le canapé et s'y assois, moi à ses côtés. Je pose ma tête contre son épaule et il passe un bras autour de moi.

- Tu veux manger quelques choses ?

- Non merci.

- D'accord.

On reste dans un silence pas pesant du tout, il est plus apaisant. Je ferme les yeux et savoure ce moment quand je sens Thomas se levé. Je le vois se diriger vers la chambre et revenir quelques minutes plus tard avec un papier dans les mains.

- C'est quoi ?

- C'est pour toi.

Il me tend une enveloppe que je prends, je la retourne dans tous les sens mais il n'y a rien d'écrit, je le regarde avec un air interrogatif.

- Je vais prendre une douche, je te laisse la lire seul.

Il fait demi-tour et part dans une salle de bain, me laissant seul sur le canapé. Je m'installe mieux, le dos contre le dossier et ouvre cette enveloppe. J'en ressors une feuille que je déplie et j'ouvre la bouche choquée quand je reconnais l'écriture de ma mère. Je prends mon courage à deux mains et me plonge dans la lecture.

« Mon cher fils.

Si tu lis ceci c'est que je ne suis plus là, je ne veux pas te laisser seul mais le destin en aura décidé autrement. Je veux que tu sois heureux dans ta vie, que tu fasses ce que tu veux et que tu réalises tes rêves.

Ne reste pas bloqué sur le passé, mais tu as le droit de pleurer, de faire sortir tes émotions mais tu n'es pas seul, tu ne le seras jamais. Promets-moi de rester qui tu es, ne change pas pour les autres et reste fort. Je suis tellement fier de toi Newt.

Prend soin de toi et de celui que tu aimes, si ça ne va pas, parle lui, il est là pour toi et j'ai confiance en lui. C'est un garçon bien. Soyez heureux ensemble car oui, je le sais que tu l'aimes, je l'ai su dès la première fois et il t'aime aussi soit en sûr.

Je t'aime Newt, pour toujours et à jamais.

Ta maman »

Je n'ai pas cessé de pleurer tous le long de ma lecture, je serre la lettre dans mes mains pour calmer ma respiration. J'aime ma mère autant qu'elle m'aimait et elle va me manquer mais je me rends compte qu'elle sera toujours avec moi et que je ne suis plus seul. Pour confirmer mes dires, j'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir.

Je me lève et avant que Thomas ne soit pu arriver dans le salon, je lui est sauté dans les bras, le serrant contre moi.

- Merci.

Il me serre à son tour contre lui.

- Je vais commander pizza.

Il se détache de moi pour prendre son téléphone sur la table basse et composer le numéro de la pizzeria au coin de la rue.

- Bonjour, je voudrai commander une 4 fromage et une reine.

- ...

- Merci.

Il raccroche et se retourne tous fier vers moi, il n'a pas oublié quelle pizza j'aimais et cela me décrocha un sourire. Il jette un coup d'œil derrière moi et regarde la lettre ouverte mais ne dit rien, par peur de ne pas me brusquer je pense.

- Comment tu l'as eu ?

- A l'hôpital, ta mère me l'a remis cette semaine quand tu parlais avec le médecin.

Je n'arrive même pas à lui en vouloir de m'avoir caché cela, je sais qu'il la fait pour mon bien et parce que ma mère lui a demandé.

- Merci de me l'avoir donné, j'en avais besoin.

Il vient me rejoindre sur le canapé et on lace un film qui passait à la télé à ce moment-là. On resta un petit moment comme ça, dans le silence quand la sonnette nous coupa. Thomas se leva et revient juste après avec deux cartons de pizza dans les mains qu'il pose sur la table basse.

Je ne me fais pas prier et l'ouvre en prenant une part que j'enfourne dans ma bouche. Je mâche et une multitude de saveur se déferle sur mes papilles, cela fait tellement longtemps que je n'avais mangé de la pizza.

- Mmmm... C'est trop bon.

Thomas ricane et je le regarde la bouche pleine avant de le rejoindre dans son rire. Ça me fait du bien de décompresser enfin, Thomas lui sourit complètement en me voyant manger comme un goinfre. Je dévore littéralement toute la pizza que j'avais devant moi et me laisse tomber contre le dossier du canapé.

- Ça fait longtemps que je ne t'avais pas vu manger comme ça.

- Oui, moi aussi.

Il finit sa dernière part et vient se mettre à califourchon sur moi, une jambe de chaque côté de mes cuisses avant de l'embrasser. Je lui rends son baiser et y met plus de fougue qu'au début, bougeant mes lèvres au rythme des siennes quand mon portable sonne.

Je le prends et regarde l'interlocuteur, comme d'habitude je deviens livide en voyant l'envoyé. Thomas en voyant ça me le prend des mains et se lève et avant que j'aie eut le temps de le lui reprendre il se retourne vers moi en fronçant les sourcils.

- Tu m'explique ?

Il me tend l'écran du téléphone pour me montrer le message que je me dépêche de lire.

Lui : Tu ne te cacheras pas indéfiniment.

Je le regarde de nouveau, un nœud au fond de mon estomac. Comment je vais pouvoir lui expliquer ? Il ne doit pas savoir, il partira en sachant que je suis un danger pour lui et je ne veux pas qu'il me lâche. Pas maintenant que je connais ses sentiments envers moi et que j'ai pu lui avouer aussi.

- Réponds-moi, et sans me mentir !

- Je ne peux pas...

Il se rapproche de moi et m'attrape par les bras doucement pour que je le regarde. Ses yeux se teinte de plus en plus foncer sans devenir méchant, je ne peux m'empêcher de tremblé. Il doit savoir.

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