Amis de vacances

Chapitre 26

- Que fais-tu chez moi Newton ?

Je ne savais pas quoi dire, comment pouvais-je être chez lui ? Je jette un coup d'œil à Thomas qui est tout autant surpris que moi. Je souffle un coup, ne voulant pas être venu pour rien et me tourne vers le jeune homme face à moi.

- Je suis venu voir Mr Anderson.

- Dégage de chez moi !

- Ben, je ne suis pas là pour toi.

Il recule et allait fermer la porte mais un homme d'une quarantaine d'année fit irruption derrière lui.

- Ben ! Ouvre la porte !

Ben fit ce qu'il lui demandait et rouvrit la porte mais il baissa le regard. L'homme s'avance vers nous et une fois à notre hauteur, il parla d'une voix rauque.

- Que voulez-vous ?

Thomas prit le relai sur moi, étant incapable de parler, je suis comme figé devant lui, le détaillant en m'imaginant que cet homme est mon père que je n'ai jamais connu.

- Peut-on parler à l'intérieur Monsieur ?

Il hoche la tête et se décale pour nous laisser passer, je laisse Thomas prendre les devant et le suis à mon tour, passant devant Ben et mon père. Je détaille l'intérieur de la maison, elle est tout à fait simple, propre et bien ranger, mais étonnamment il n'y a aucune photo qui ornes les murs.

On nous conduit dans une pièce un peu plus loin qui est un salon. Je pris place sur le canapé et Thomas aussi, nous laissant faire face à Ben et mon père.

- Ben ! Va chercher à boire.

Je le vois serrer des dents mais faire ce que l'homme lui dit, il me jette un coup d'œil en coin en me lançant un regard noir mais il y avait autre chose dans ses prunelles. Je ne compris pas ce que c'était mais ce n'a pas de la haine, ça j'en suis sûr.

- Alors, que puis-je pour vous ?

- Vous souvenez vous de Jade Issac ?

L'homme face à moi se fige et plisse les yeux, me détaillant. Il le fit pendant de longues seconde me mettant mal à l'aise mais il rompit notre échange à cause d'un bruit de verre cassé à l'entrée du salon. Il se lève d'un coup et part vers Ben qui était pétrifié et il lui assena une gifle.

Je vis sa tête faire un angle de 90° avant de passer sa main sur sa joue. Il nous regarde rapidement avant de se baisser pour ramasser sa bêtise et c'est là que je compris. La lueur que j'ai vu dans son regard toute à l'heure, c'est un appel à l'aide. Il se fait frapper par cet homme en face de nous. Mr Anderson revient rapidement s'assoir face à nous.

- Oui, je m'en souviens.

- Elle est décédée il y a une semaine et elle vous a laissé ceci.

Je lui tends l'album que je tenais depuis le début, il le prit et l'ouvrir et passa sa main sur chaque photo qu'il vit dedans avant de relever son regard vers moi de nouveau.

- Qui es-tu ?

- Je suis son fils.

Ben revient à ce moment dans là dans le salon, ne comprenant pas ce qu'il se passe mais mon père se lève et vient me prendre dans ses bras. Je lui rendis légèrement son étreinte ayant peur de ce qu'il pourrait faire ou autre à Ben ou moi. Ben se leva et s'approcha de nous, la colère luisant sur son visage.

- Qu'est ce qui se passe papa ?

Il se sépare de moi et se tourne vers Ben qui est en réalité mon demi-frère.

- Je te présente Newton, ton demi-frère.

Il se tourne vers moi et ouvre la bouche sous le choc, il fit un pas en arrière en nous regardant tour à tour. Je fis un pas dans sa direction et lui tendit la main sous le regard de Thomas et notre père. Il regarde ma main mais ne la prend pas mais je lui fis un léger signe de tête pour qu'il la prenne, ce qu'il fit en se crispant.

Après cet échange je vois Thomas se levé et venir vers moi avant de prendre ma main dans la sienne. Le regard que lance mon père en voyant nos doigts enlacés me fait un peu paniquer.

- Excusez-nous monsieur mais il faut qu'on y aille, nous avons un rendez-vous juste après.

Il détache son regard de nos mains et nous sourit hypocritement et nous faisant un singe de main pour nous reconduire. Je passe devant suivit de mon copain et une fois à la porte je lui serre la main suivit de Thomas et je lance un regard en arrière vers Ben qui ne bougeait plus du couloir.

Nous sortons de la maison et nous rendons à la voiture, je m'y installe rapidement, souhaitant partir rapidement d'ici. Je serre mon volant tellement fort que mes doigts deviennent blancs et cela inquiéta Tommy qui posa sa main sur ma cuisse.

Nous n'échangeons aucune parole de tout le trajet, mais au bout de 10min, nous arrivons devant mon appartement. Je gare la voiture et sors, voulant rentrer chez moi rapidement. Une fois à la porte passée je me laisse tomber sur le canapé tandis que Thomas me rejoint quelques minutes plus tard. Il s'assois et je laisse ma tête tombée contre son épaule alors que lui passe son bras derrière ma taille, me collant encore plus à lui.

- Ça va aller Newtie ?

Je pris sa main et joue avec pendant que lui passe ses doigts le long de mon dos.

- Oui, mais je ne veux pas qu'il entre dans ma vie, il y a un truc que ne va pas.

- Oui, je l'ai remarqué.

Je me redresse et me tourne vers mon copain

- Tu as vu le regard de Ben ?

Il hoche la tête pour me répondre.

- Il faut que je l'aide.

- Newt...

- Tommy, c'est mon demi-frère, malgré tous ce qu'il a pu me faire et je ne peux pas le laisser là-bas sans réagir.

Je me lève pour partir vers la chambre énervée que Thomas ne comprenne pas mon point de vu mais il m'attrape le bras et me tire vers lui, me faisant basculer et atterrir sur ses genoux. Il prit mon visage en coupe et m'embrasse avant de poser son front contre le mien.

- Je comprends Newtie, et je vais t'aider mais je ne veux pas que tu te mettes en danger.

- Je ferai attention, je te le promets.

Je dépose de nouveau mes lèvres contre les siennes, l'embrassant langoureusement mais par manque de souffle on se détache.

- Et maintenant ?

Thomas me regarde avec un sourire en coin.

- Maintenant, on a tous le week-end pour profiter de nous et faire ce que l'on veut.

Je rigole à gorge déployer, il a raison, je ne peux rien faire ce week-end, il faut que j'attende lundi et que je lui parle en tête à tête sans personne autour de nous. Je souris à Thomas et dépose un baiser mouillé dans son cou le faisant se cambrer sur le canapé.

- Tu vas me le payer.

Il passe ses mains sous mes fesses avant de se lever et de m'emmener avec lui dans la chambre.