Chapitre 38

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Je ne sais pas pendant combien de temps je suis resté d ans les bras de Thomas mais je ne veux plus le lâcher. Je tremble de tous mon corps, les larmes coulant toujours le long de mes joues. Je sens sa prise sur moi se desserrer et alors que je le sens se reculer, je m'agrippe encore plus à lui. Ma tête contre son torse, je sens une main me caresser le dos et un souffle près de mon oreille.

- Je suis là Newt, je ne te lâcherai pas, calme-toi.

Je ralenti doucement mes sanglots, j'ai confiance en lui, en ses paroles qui m'apaisent et me rassurent. Mon rythme cardiaque finit par ralentir à sa vitesse normale. Sa main qui continue de faire des cercles sur la tête, Thomas se détache lentement de moi et je le laisse faire cette fois ci. Je lève mon regard larmoyé vers lui, son visage dévasté me fait mal au cœur.

Nous sommes tous les deux seul dans la chambre, je passe ma main dans sa nuque et l'attire de nouveau près de moi, puis je pose mes lèvres sur les siennes. Il met un moment avant de répondre à mon baiser mais il finit par le faire, mouvant ses lèvres contre les miennes. A bout de souffle il se sépare de moi et je peux voir une larme rouler sur son visage. Je l'essuie à l'aide de mon pouce sans le lâcher du regard.

- Je suis désolé Newt, tellement désolé... J'aurais dû arriver plus tôt.

Il baisse la tête en la secouant légèrement, il s'en veut mais je ne suis pas d'accord. Je passe mes mains de part et d'autre de sa tête et la force à se relever vers moi.

- Non Tommy, tu n'y es pour rien. Si tu n'avais pas été là, je n'aurais pas réussi à lutter contre lui.

Il se précipite dans mes bras et je le serre contre moi, nous pleurons dans les bras de l'autre tous les deux. Je lui caresse les cheveux pour le calmer et pour ne pas revoir les images de mon agression dans ma tête.

- Je suis désolé...

- Ce n'est pas de ta faute Tommy, tu as été là pour moi et je te remercie. Peu de personne aurait fait ce que tu as fait.

Il relève la tête vers moi, ressuyant ses larmes qui coulent.

- C'est normal Newtie, je ne laisserai jamais personne te faire de mal, je t'aime.

- Moi aussi je t'aime Tommy.

Des coups à la porte nous coupent dans notre échange, j'indique à la personne d'entré sans pour autant lâche mon copain de mes bras. Minho franchit la porte vite suivit de Ben, les deux nous regarde mais ne bouge pas une fois rentrer. Je fais un pas vers eux et bien vite Ben se précipite vers moi et me serre contre lui. Je vois du coin de l'œil Minho faire de même avec Thomas avant de le lâché et de me prendre dans ses bras à mon tour.

On se détache tous les uns des autres quand un policier entre à son tour.

- Monsieur Isaac ?

- Oui ?

- J'aurais quelques questions à vous poser.

Je lâchant un regard d'appel au secours à Thomas qui se rapproche de moi en prenant ma main dans la sienne. Je sers des dents et des larmes recoulent sur mes joues rien qu'en me rappelant de l'horreur de la situation.

- D'accord... mais...

- Ça ne sera pas long.

J'hoche la tête et mon frère et Minho sortent de la chambre, le policier jette un coup d'œil à Thomas mais je lui coupe l'herbe sous le pied.

- Il reste avec moi.

- Très bien.

Il bouge et part s'assoir sur le bureau de la chambre.

- Racontez-moi ce qu'il s'est passé.

Je souffle un bon coup et serre la main de Thomas dans la mienne avant de me lancer, me faisant revivre mon traumatisme.

- Je ne me suis pas senti bien au lycée, je suis donc rentré chez moi dans la matinée. J'ai dormi toute la journée mais cela ne passait pas, mais vers 15h30, j'ai entendu des pas dans l'appartement mais je n'ai pas réussi à me lever. Quand la porte c'est ouvert, Alby a fait son apparition dans la chambre, il a commencé à m'agresser mais Thomas est arrivé avant. Il a essayé de s'interposer mais Alby a... il a ...

Mon corps est pris de soubresaut, revivre ce moment est tous sauf un moment de joie. La main de Thomas se glisse dans mon dos pour me calmer, mais je n'arrive pas à reprendre.

- Quand je suis arrivé, Alby a sorti un couteau et la mit sous la gorge de Newt. Je n'ai pas voulu risquer sa vie et j'ai fait ce qu'il m'a dit quand il m'a demandé de m'assoir. Ensuite, il l'a menotté au lit avant de venir faire de même avec moi sur la chaise. Il est retourné vers le lit après, il a commencé à le déshabiller pour le violer quand vous êtes arrivé dans la chambre.

Je remercie intérieurement Thomas d'avoir finit mon monologue, je lui reprends sa main dans la mienne et la serre légèrement. Le policier finit de tous noté et se relève debout.

- Merci, j'ai tous ce qu'il me faut. Passez demain matin au commissariat

Alors qu'il amorce un geste pour partir de la chambre, je le retiens.

- Excusez-moi ?

IL se retourne vers moi.

- Oui ?

- Comment avez-vous su ?

Il me regarde en souriant légèrement puis il regarde Thomas à son tour avant de revenir sur moi.

- Remerciez vos amis. Au revoir.

Il passe la porte et je me laisse tomber sur la chaise de bureau, sous le choc. J'entends tout le monde sortir de l'appartement et bientôt, il ne reste que nous 4. Thomas m'a laissé seul dans la chambre depuis quelques minutes mais je finis par le rejoindre rapidement, je travers le couloir et les retrouve tous les 3 dans la cuisine, une tasse de café dans la main.

Je me dirige vers mon sac que j'ai laissé trainer en rentrant et attrape mon paquet dans la poche avant. Je traverse la cuisine silencieuse et m'en vais sur le balcon, allumant ma cigarette en m'appuyant sur la rambarde. Je laisse la fumée remplir mes poumons tandis que mon mal de tête commence seulement à diminuer. Je ne dis rien et observe le paysage quand deux bras passent le long de mes hanches avant de me tirer de quelques centimètres en arrière.

Je reconnais l'odeur de Thomas derrière moi quand il plonge sa tête dans mon cou. Je laisse glisser ma main le long de son bras tous en continuant à fumer. Je sens un baiser être déposé dans mon cou, me provoquant des frissons et des flashbacks en même temps. Je tremble légèrement mais me contrôle, les sensations que j'éprouve en présence de Thomas surpasse celle que j'ai ressentit un peu plus tôt avec Alby.

- A quoi tu penses ?

Je prends le temps de répondre, laissant un blanc entre nous qui n'est pas pesant. Je laisse tomber ma tête en arrière contre son épaule et regarde les étoiles qui montent dans le ciel avant de souffler ma réponse.

- A nous, à ce que je serai devenu sans toi. Ce qui se serait passer si tu n'avais pas été là pour moi.

- Tu aurais fini par m'oublier avec le temps et tu serais heureux.

Je me détache légèrement de lui pour me retrouver dans ses bras, me plantant face à lui en secouant la tête de droite à gauche.

- Non Tommy, la raison de mon bonheur, c'est toi !

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