Évasion | 𝘒𝘢𝘳𝘮𝘢𝘹𝘖𝘊

10 : Séquence La Fête de l'École

En classe.

L'automne est la saison de la gastronomie, des études et de la fête de l'école. Cette année se déroulait la 11ème édition de la fête du prestigieux établissement Kunugigaoka. Les élèves pourront vanter leurs performances dans leur CV. Tout le monde est donc très motivé.

Isogai : Les élèves des classes normales sont motivés pour cette fête. Ils se demandent si notre classe E prépare un truc.

Les délégués se tenaient devant le tableau, notant nos idées pour la fête.

Sugino : Asano a réussi à se faire sponsoriser par une chaîne de restauration.

Rio : Lui, il est capable de tout.

_Il va falloir y aller pour la gagne. Vous devrez mobiliser d'autres choses que l'assassinat ou les études.

Sugino : J'ai pas envie d'être battu par la classe A. Qu'est-ce qu'on peut faire ?

_Asano a raison. Les gens doivent en avoir pour leur argent. Les clients viendront si votre produit vaut plus que ce qu'il coûte.

Maehara : Je veux bien, mais comment ?

_La solution est autour de vous. La classe E trouvera cette valeur ajoutée... Là-dedans, par exemple. Ou ceci ! Mais encore ! Et ceci ! Il nous montrait différents produits, du manioc à du poisson ou même des champignons. Ces ingrédients sont comme vous : cachés dans la montagne, sans que personne ne voie leur pouvoir !

Terasaka : On va attaquer le client avec une arme cachée ? On va monter un vrai resto d'assassins !

_Vendez comme si vous tuiez. Avec toutes les armes dont vous disposez !

Le jour de la fête de l'école.

Pendant que Yada se servait de l'art du langage pour amadouer les clients à monter voir notre restaurant, une bande de trois garçons drôlement familiers est venue ici.

Sugino : Les lycéens français qu'on a croisés à Kyoto ! Qu'est-ce que vous faites ici ?

Karma : Eh ben ? Vous venez encore kidnapper des filles ?

- Vous êtes au courant qu'ils ne comprennent toujours pas le japonais, bande d'imbéciles ?

Je décidais de m'approcher d'eux, afin de leur servir une table. Mon groupe me regardait, se méfiant des lycéens.

- Bonjour et bienvenue dans notre restaurant. Vous êtes bien trois ? Puis-je vous installer ?

Chef : Oh, t'es la jolie française qui a fait la traductrice. Dis à tes copains qu'on va se venger sans utiliser la force. Par exemple, en gueulant que la bouffe ici est à gerber. Il prit des baguettes et les coupa en deux. Et en le faisant savoir sur le net. Allez, dépêchez-vous de nous servir.

- Bien, suivez-moi. On vous rapporte les plats dans un instant.

Je partis les mettre à une table, allant en cuisine pour leur demander de préparer cette commande. Mon groupe me regardait l'air ébahi, en me voyant parler ma langue natale. Je revins vers les clients avec les plateaux en mains. Je les posais devant eux.

- Voici notre spécialité, les nouilles de farine de gland. Je vous souhaite un excellent appétit. Bande d'enflures...

Ma dernière insulte était chuchotée. Deux dirent à haute voix que ça avait l'air trop bon, voulant commander d'autres plats. Cela valu la réprimande de leur chef.

Chef : Bouclez-la ! On va nous démasquer ! C'est de la tambouille de collégien. Je vais prendre une bouchée et vomir. Il prit donc une bouchée. C'est... C'est trop bon !

Je souriais malicieusement en me rapprochant de mes amis. Ils ne comprenaient que dalle.

- Il disait qu'il allait nous menacer de gâcher la réputation de notre resto sur le web. Il était certain de gerber après une bouchée mais il a tout fini.

Fuwa : C'est le genre de réaction qu'on cherchait. Mais c'est la spécialité d'un autre anime de cuisine.

- Food Wars ? Tu regardes des trucs salaces. Je ne te pensais pas comme ça.

Celle-ci me regardait, l'air vicieux.

Fuwa : Comment sais-tu que je parlais de lui et surtout, comment sais-tu qu'il est assez salace ?

On se lançait des regards à tour de rôle puis rigolons. Alors que leur chef leur demandait de gueuler sur tous les toits que nos plats étaient dégoûtants, Mme Pouffe vient les faire changer d'avis. J'oubliais même qu'elle parlait français. Elle réussit à les convaincre de commander tous les plats de la carte. Après un moment, on reçut la visite de l'école du vieux s'étant fait blesser par mes camarades. L'une d'elle s'appelait Sakura et était pas mal proche du bleuet. Je leur rapportais un plat à chacun, avec l'aide des filles. Ils avaient plutôt l'air d'aimer. C'était rassurant. Oui, on a foi en ce qu'on a créé. L'idéal serait qu'une personne fasse de la pub à plein de monde.

Plus tard.

Le fameux garçon qu'on a croisé sur l'hôtel de l'île, même qui était tombé sous le charme de Nagisa, venait de faire son entrée au resto. Rio lui a donc pris son pantalon en échange de sa jupe. Quelle plaie... Mais elle réussit elle aussi à lui faire commander pleins de plats grâce à des paroles qu'elle notait sur une pancarte. De cette façon, Nagisa qui était caché derrière un buisson avec Yuji, avait juste à lire ceci. Je vis Karma noter autre chose sur la pancarte.
« Demande lui s'il paierait 10 000 yens pour un rencard. »

- T'es pas sérieux ? Qui paierait 10 milles yens pour un rencard ?

Karma : J'économiserai toute une vie pour un rencard avec toi.

Ses mots fuirent suivis d'un clin d'œil.

- Pas besoin de payer, j'accepte.

On se jaugeait mutuellement dans le même rictus amusé. Il montra ensuite la pancarte à son ami. Au même moment, Red Eyes passa à côté de nous avec un fusil et un dindon... Je ne cherche plus à comprendre. Je repars à mon poste en apercevant qu'on avait besoin de mes services. De loin, je vis Yuji s'en aller. J'ai entendu vaguement Nagisa lui avouer qu'il était un mec. Le pauvre. Si on me disait que Karma était une fille, je ne m'en remettrai pas.

Le lendemain.

On s'en est bien tirés le premier jour. Les chiffres de vente ont été publiés et on ne rattrapera jamais la classe A. En arrivant devant le resto, je vis une queue interminable de clients. Je me dépêchai d'aller mettre mes habits de serveuse, pour aider au mieux la classe. On aura du boulot...

...

Je courais partout entre les tables des clients et la cuisine. Finalement, on dut arrêter pour préserver l'écosystème de la forêt. D'ailleurs, la mère de Nagisa est venu lui rendre visite à la fin du service. Ils parlaient à ce moment même dehors.
C'est que la fête de l'école prit fin. Nous décrochons la 3ème place dans le tableau des ventes, alors qu'on a dû fermer. Je partis enlever mon tablier, pour ensuite quitter l'établissement avec Sugino. On parlait de ces deux dernières journées mouvementées, et qu'on s'était bien amusés.

- C'était plutôt cool le rôle de serveuse, bien que fatiguant. Mais la tenue était pas mal aussi !

Sugino : Je devrais peut-être pas te l'avouer pour ma sécurité, mais "tu sais qui" t'a trouvé, je cite : "incroyablement mignonne" avec ton "air concentré" quand tu travaillais.

Il parlait de Karma ? Je détournais le regard, l'empêchant de voir ma gêne dû à sa révélation. Un léger sourire prit place sur mes lèvres malgré tout.

- Mais d'abord, comment tu sais ça, toi ?

Sugino : J'ai tenté de lui faire avouer à maintes reprises que tu étais jolie dans ce nouveau rôle, et il a fini par céder. Tu devrais remercier ton meilleur ami qui se plie en quatre pour que votre couple aboutisse !

Il croisait les bras contre lui, d'un air refrogné. J'émis un rire à sa soudaine réaction, avant de lui répondre.

- Merci, mon cher et noble meilleur ami. Mais dois-je te rappeler toutes les infos croustillantes que j'ai pu te donner sur ta dulcinée ?

Sugino : Je l'avoue, on est à égalité !