Retrouvailles

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Quelques mois plus tard...


En un temps si court, j'ai réussi mon objectif. Ma société s'est faite un nom. Elle était maintenant la deuxième plus grande banque du pays, derrière celle ayant ce titre depuis des décennies. Une grande adversité s'était créée avec les autres banques dans le top 5 voire 10, tout au plus. Le dynamisme de mon entreprise s'étendra bientôt en dehors du Japon, pour venir sur les pays de l'Est de l'Asie. Je voudrais même avoir un emplacement à Paris, histoire d'avoir différentes activités dans le monde. Le siège principal résidait à Kyoto, mais je comptais m'installer définitivement à Tokyo pour plus de facilités. Pour cette raison, les locaux n'étaient pas à mon image. Je souhaitais que l'endroit dans lequel je me rendrai chaque jour, soit plaisant à regarder. J'avais déjà réalisé quelques tableaux à accrocher dans les couloirs. Mais un me plaisait particulièrement : celui que j'ai peint lorsque Koro est venu me rendre visite. On pouvait apercevoir l'établissement de notre classe E dessus. Il sera accroché dans mon bureau, à coup sûr. Petit à petit, d'autres banques à mon nom se construisaient dans d'autres villes. Concentrée dans la paperasse, derrière mon bureau, je ne fis pas attention à mon assistante étant entrée.

- Oh, tu es là, Mikami ? Entre, je t'en prie.

Mikami : Je viens de consulter nos mails, et l'un d'eux pourrait nous être bénéfique. Très, bénéfique.

Elle s'assit en face de moi, me montrant l'écran de son ordinateur portable. Elle réajustait ses lunettes. Je lisais avec attention le mail, jusqu'à voir qui en était l'auteur.

Mikami : Cette entreprise est devenue encore plus influente depuis que leur patron a été remplacé par un autre.

- Le nouveau boss souhaite changer de banque pour la notre ? Accepte tout de suite.

Mikami : Il faut un rendez-vous avec toi, sur ce coup là. D'ailleurs, le patron souhaite aussi un compte privé ici, pas seulement pro. Pro et particulier, que demander de plus ?

Je sortis mon agenda, afin de voir quelles étaient mes disponibilités. Je me rendis compte à quel point mon emploi du temps était chargé ces dernières semaines, mais il le fallait.

- J'imagine que le plus tôt sera le mieux. Propose leur ce samedi, à 14h. Pour le reste, tu sais quoi faire.

Mikami : Très bien. Sincèrement, cette entreprise pourrait être la meilleure opportunité depuis le début de ta carrière.

- Je le pense aussi. Espérons qu'ils aient beaucoup de projets à financer.

Elle finit par quitter mon bureau, me souhaitant une bonne soirée. Parmi toutes les demandes de jobs sur mon annonce, cette Mikami s'est démarquée par son efficacité. Elle apprend vite, s'adapte vite. Elle ne fait jamais deux fois la même erreur, et je trouve cette qualité indispensable. N'empêche, il est déjà 21h. Après avoir remis un peu d'ordre sur mon bureau, je quittais les lieux en fermant à clé.


Samedi, 14h35...


Toujours derrière mon bureau, mon pied s'agitant comme jamais, j'attendais avec aucune patience la venue du directeur du ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie. Plus communément appelé, ECI. Malgré tout, le retard de ce boss m'agaçait à un point. D'un coup, la porte s'ouvrît sur Mikami.

- Mikami, t'es sûre d'avoir envoyé le mail exact avec la bonne heure ? Il se prend pour qui ce boss de mes deux, à avoir 35 minutes de retard ?

L'expression de mon assistante fut horrifiée, à l'entente de mes mots. Elle toussait légèrement, d'un air gêné, avant d'ouvrir un peu plus la porte. Je compris à cet instant que j'étais dans la mouise.

Évasion | 𝘒𝘢𝘳𝘮𝘢𝘹𝘖𝘊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant