Évasion | 𝘒𝘢𝘳𝘮𝘢𝘹𝘖𝘊

19 : Séquence Espace (Other Space)

Chez moi.

Alors que la classe réalisait son plan concernant la fusée, j'étais bloquée chez moi. Ma fièvre avait montée subitement, me laissant au lit pour encore quelques jours. La fièvre ne fut pas mon seul symptôme, mais aussi des nausées, des crampes, et des maux de tête. La maman de Sugino est venue me rendre visite, et m'a diagnostiquée une intoxication alimentaire. Quel dommage, je vais rater deux semaines de cours. Mais plus sincèrement, je raterai aussi le décollage de la fusée, dans laquelle seront Karma et Nagisa. J'étais d'abord inquiète, puis je me suis rappelée que le poulpe pouvait facilement aller dans l'espace. Heureusement que Ritsu m'informait de tout. D'ailleurs, la maman de Sugino a prévenu mes parents que leur fille était malade. Mais aucun d'eux n'a daigné venir pour un rendez-vous médical ou même un petit soutien. Après tout, ce n'est plus la première fois.

À l'écran de mon téléphone, je voyais la fusée s'envoler dans les airs. Pour aller dans l'espace, une fusée doit atteindre Mach23. Ce jour-là, pour la première fois, nous avons dépassé la vitesse de Koro. Je me demandais ce que faisaient mes amis dans cet engin. Ça devait être à la fois fascinant, et terrifiant. C'est alors que mon écran changeait d'images. Karma et Nagisa négociait en anglais avec les astronautes. Mais ils parlaient japonais. Quelle inutilité. Je m'allongeais sur le ventre, fixant cette scène digne d'un film. Finalement, ils pourront prendre les informations dont on a besoin, mais devaient les aider à décharger les provisions. Karma s'amusait à flotter dans la cabine. J'aurai tellement voulu tenter ça. Après les informations en leur possession, ils repartirent dans la soucoupe terrestre. Elle franchit l'atmosphère et s'écrasa sur Terre dans un endroit rempli d'eau avec l'aide du poulpe. Sois notre piscine. Ils rentrèrent sains et saufs.

Après un bon moment à m'être endormie, je finis par descendre pour me préparer à manger. Que fut ma surprise en y voyant Kaede, mettant la table. Je me frottais les yeux, me demandant si je n'étais pas encore dans un rêve.

Kaede : Bonsoir Ashi ! Excuse-moi d'être venue à l'improviste, mais quand on m'a informée que tu étais malade, j'ai voulu passer te voir. Comme tu dormais, j'ai préparé un bon plat ! Si tu te demandes comment je suis rentrée, évite de laisser les fenêtres ouvertes.

- Whoa, c'est adorable. Moi qui étais épuisée de me préparer à manger, t'es venue pile au bon moment. Merci beaucoup, Kaede ! C'est quoi cette manie à entrer par les fenêtres...

La verte m'invita a m'asseoir en servant une assiette de Katsudon, si je ne me trompe pas. Les plats d'ici n'étaient pas mon fort, bien que certains étaient faciles à cuisiner. C'est alors que je vis un sac de médicaments sur la table.

Kaede : C'est Isogai et moi qui les avons achetés. Comme tu le sais, il n'a pas pu se permettre d'en prendre beaucoup, mais ça lui tenait à cœur de prendre soin de toi ! Il t'a même pris 2/3 bricoles à manger ! 

- Je ne sais pas comment vous remercier, c'est tellement gentil et ça me touche énormément... En plus, ta cuisine n'est pas trop mal.

Elle rigolait embarrassée, avant de prendre une gorgée de sa boisson.

Kayano : Isogai passera demain avec Sugino, il me semble. T'es bouclée au lit pour encore une semaine, c'est pas cool. Isogai... Quel prince charmant, celui-là.

Nous continuons de bavarder un peu, de façon naturelle. Sur le moment, toute rancoeur envers elle s'était envolée. Je voyais qu'elle faisait au mieux pour se racheter, et rien qu'un plat préparé avec effort me suffisait. Même mes vieux ne l'ont jamais fait. J'ai dû compter sur des vidéos YouTube, la maman de Sugino, et des livres de cuisine. Parfois même, des plats préparés ou des commandes. Elle me racontait comment se sont passés leurs entraînements, leurs plans pour sauver le poulpe. J'écoutais avec attention, posant quelques questions. Ça fait un moment que je n'ai pas passé de tel dîner. De base, je suis seule en face de mon assiette, avec personne autour de la table. Mon chat me tenait compagnie, mais sortait souvent dans le quartier. C'est une sorte de réconfort, cette boule de poils. Ce qui est sûr est que Kaede a réussi à me prouver ses véritables intentions.