Chapitre 4

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Aaron

-Oh ! Mon ! Dieu. Tu es un Dieu. Gémit-elle.

Je roule des yeux en m'asseyant sur le lit. Je crois qu'elle se remet de son orgasme, mais son compliment ne me fait ni chaud ni froid.

D'un geste doux, je touche ma poitrine pour être certain que je ne ressens plus cette douleur ni ma boule au ventre que je trimbale depuis des heures.

Je tâte les poches de mon jean pour en sortir mon paquet de clopes tout en remettant mon caleçon.

-Pourquoi tu finis aussi vite ? Il n'y a pas le feu. Déjà que je te vois très rarement.

-Écoute..

Je plisse les yeux, cherchant son prénom, mais je ne l'ai plus.

-Chérie.. Dis-je pour me rattraper. Je ne suis pas ton mec.

-Je le sais. Grogne-t-elle en se levant.

Je dois avouer que sa silhouette semble parfaite, mais sûrement refaite. Ses seins ne sont pas naturels et je m'y connais. Les avoir si fermes et si gros n'est pas naturel.

Je regarde rapidement mon téléphone tout en fumant ma clope. J'ai promis à Martika de venir pour vingt heures.

Je me suis éclipsé de cette famille pour faire disparaître cette boule au ventre dû à ma présence bien trop proche avec Katya. J'ai besoin de remettre de l'ordre dans mon cerveau, de mettre à nouveau des limites. Putain de merde. Je ne dois jamais plus franchir la limite.

J'ai prétexté sortir faire quelques courses pour revoir cette femme avec qui je baise de temps en temps quand je suis à Fort Collins.

Il est dix-neuf heures. J'ai le temps de me doucher et de filer en vitesse rejoindre cette famille agréable à vivre.

-Tu restes ici combien de temps ? Me demande la blonde.

Elle s'enroule d'un peignoir en satin tout en vérifiant son maquillage dans la glace.

-Je pars demain après-midi.

Elle souffle.

-Tu peux passer la nuit ici.

-Non merci.

Je termine ma clope avant de m'éclipser dans la salle de bain.

-Tu ne restes jamais !

Je l'ignore pour filer sous la douche. Je déteste les femmes qui parlent trop sans savoir quoi dire. Je ne reste pas parce que ce n'est pas ma copine, mais seulement un plan cul. Elle ne m'intéresse pas en dehors du sexe. Je voulais seulement faire disparaître cette pression dans mon ventre et ma poitrine.

Sous l'eau chaude, je repense vaguement aux paroles de Luke. Je dois définitivement introduire d'autres barrières pour m'empêcher de déraper. Cependant, mon esprit s'embrume légèrement pour repenser à ma tante Miranda. Ça aurait dû être son anniversaire, mais la mort l'a emporté jeune. Je suppose que les choses auraient été différentes si j'avais continué de grandir avec elle. Certes, je n'aurais pas connu Katya, mais je n'aurais pas côtoyé les foyers.

Je ferme durement les yeux pour m'éviter de repenser à ses tortures. Il n'y avait rien de bon dans ses foyers. Ni les assistantes sociales, ni les éducateurs, ni les professeurs n'ont servi à quelque chose. J'ai dû encaisser seul et fermer ma gueule pour ne pas qu'ils emportent mes parents en prison.

Katya

-Où est-ce qu'il est ? Soupirais-je.

-Il va arriver. Me sourit ma mère. Il n'y a pas le feu. Il avait sûrement des choses à faire.

Nous ou rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant