Chapitre 12

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Aaron

Je suis ridicule. Bordel de merde. Jayden s'en est allé, mais Katya titube pour rentrer. Je l'attrape par le bras et elle relève aussitôt les yeux vers moi.

-Combien de verres tu as bu ?

Elle fait mine de réfléchir avant de sourire.

-Pas beaucoup.

J'inspire profondément et elle place ses doigts autour de mon avant-bras pour s'aider. Son contact m'offre une chaleur terrifiante. Ça réveille doucement mes sens qui sont en stand by depuis des semaines.

-Tu ne dors pas ? Demande-t-elle doucement en essayant d'enlever ses boots noirs d'une main.

Je souffle lourdement. Pourquoi est-ce que je l'aide ? Elle était en train d'embrasser Jayden sous mon toit. Bordel.

Je m'abaisse pour lui retirer ses boots. Elle m'offre un sourire et ses joues rosées me prouvent qu'elle a une fois de plus abusé de la boisson. Elle est le portée crachée de son père à ce niveau-là.

Ses jambes dorées sont simplement couvertes de grandes chaussettes noires. Elle porte une petite robe noire à volant avec un gros pull au-dessus.

-Merci.. Chuchote-t-elle.

Je me relève et son parfum de jasmin frôle mon corps. Elle s'accroche à nouveau à moi en laissant tomber son sac au sol.

Je l'aide à traverser le couloir, mais elle prend des plombes à aligner deux pas. Certes, ce n'est pas pour me déplaire, mais son touché sur ma peau m'offre des frissons. Ses mains sont agrippées à mon biceps. Mon corps réagit. Il réagit enfin au contact d'une femme.

-Ton corps est chaud.. Dit-elle en relevant ses yeux clairs sur mon visage.

Je me racle la gorge en pressant le pas pour arriver devant sa chambre. Plus vite elle sera dans sa chambre et mieux je me sentirais.

-Voilà..

Elle cherche mon regard, mais je fuis le sien. Je l'invite à se détacher de moi, ce qu'elle ne tarde pas à faire pour entrer dans sa chambre. Je referme la porte derrière elle avant d'observer mon short et mon érection naissante.

-Putain.. Soupirais-je.

Je me frotte le visage en rejoignant ma chambre. C'est tellement ridicule de bander pour si peu. Elle m'a à peine touché, mais mon corps s'est embrasé comme si elle était nue devant moi.

                                         ***

Nous sommes déjà le 1er mars. L'hiver s'en va tout doucement pour difficilement laisser sa place au printemps.

Je termine ma clope devant le centre commercial, adossé contre ma voiture. Il fait pratiquement nuit et Paul est à mes côtés. Nous avons décidé d'aller boire un coup avant de rentrer. J'ai besoin de me détendre. J'attends que Noah termine également pour lui proposer de se joindre à nous.

-Noah !

Je l'appelle en le voyant sortir. Il relève le menton et m'observe avant de ranger son téléphone et de s'avancer doucement vers nous.

-Tu rentres ?

-Ouais.

Il mâche nerveusement son sandwich qu'il a entre les mains. Ce petit con est tellement nonchalant.

-C'est vendredi soir, détends-toi un peu. Je te vois à peine. Tu bosses et la minute d'après tu es chez toi.

Il lève un sourcil.

Nous ou rien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant