Nous ou rien.

Chapitre 38 (Fin)

Aaron

Je suis au parc, assis sur un banc avec Noah. Nos gamins sont en train de jouer, mais je garde un oeil sur Enzo. Lyanna, la dernière fille de Noah et Mira sont en train de courir.

-Ok, et pour 2000 dollars ?

Il grogne en secouant la tête.

-Bordel. 5000 dollars, c'est mon dernier prix.

Il rit.

-Même pour un million, je n'achète pas ton gamin.

-Mais c'est à cause toi qu'il est comme ça. Marmonnais-je.

-Je n'ai jamais été aussi.. excité. Dit-il en regardant son neveu.

J'inspire profondément en observant les deux princesses rirent en courant.

-Je te l'ai déjà dit. Si tu as besoin, je peux le garder et il peut dormir à la maison.

C'est pire lorsqu'il dort ailleurs, car il revient encore plus excité.

-Quand je serais sur le point de me jeter d'un pont, je te l'enverrais.

Il rit, mais son rire s'arrête lorsque mon fils revient avec un jeune homme. Ce dernier tient mon fils par le bras pour me le ramener. Je fronce aussitôt les sourcils et Noah fait de même. Le petit jeune relâche mon fils et son élan de courage se calme, car il balbutie.

-Il fout la merde votre gamin.. il.. il a poussé ma soeur.

Enzo ronchonne sans rien dire et je le fusille du regard.

-Bref.. tenez le.. Dit l'adolescent avant de partir à grandes enjambées.

-J'ai rien fait.. c'est elle qui saoule. Elle glisse trop doucement dans le toboggan.

Je jette un coup d'oeil à Noah qui m'offre un petit sourire compatissant.

-Est-ce que c'est une raison pour la pousser ?

-Comme ça elle va plus vite.

-Assis. Grognais-je. Tu ne bouges plus.

-Mais c'est pas juste ! Râle-t-il.

Je me tiens le front. J'ai une chance sur deux qu'il me fasse une crise de nerf ou qu'il se lance dans ses spasmes du sanglot.

-Réfléchis à ta bêtise et quand tu auras réfléchis, on discutera.

-Pas juste ! Toute façon c'est trop nul. Toujours je suis puni ! Bah Lyanna elle me tire toujours la langue et elle est jamais puni.

Je roule des yeux, mais Noah rit. Sa fille est aussi une petite chipie, mais elle ne se fait pas prendre.

Étonnement, Enzo est calme. Ça fait déjà dix minutes qu'il est assis sur l'herbe devant moi à jouer avec une brindille.

-Je vais te laisser repartir, mais tu dois faire des efforts.

-Oui..

Il m'offre une moue pleine de culpabilité et des yeux de chien battu. Bordel.

-Si quelque chose t'énerve ou quelqu'un t'embête, tu viens me voir. Tu ne tapes personne.

Il acquiesce d'un hochement de tête en se levant.

-Vas-y..

Il ne bouge pas. Il reste quelques secondes immobile avant de courir dans mes bras pour m'offrir un câlin avant de filer à toute vitesse vers le toboggan. Bon sang. Je me sens tellement con, tellement nul comme père. Je ne sais même pas quelle attitude adopter avec lui. Rien ne marche.