Chapitre 37: Marcus

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Lorsque j'émerge avec difficulté, je suis allongée par terre, les bras de Fry enroulés autour de moi. Il dort toujours, tout comme Térésa et Aris. Minho, Newt et Jorge sont à côté de la commode, silencieux.

Je n'ai qu'une seule envie, me rendormir. Mais je prend sur moi et m'empêche de fermer les yeux. Au bout que quelques minutes de préparation mentale, je me fais violence pour me lever. Poêle-à-frire grogne un peu quand je m'extirpe de ses bras mais il ne se réveille pas pour autant.

Je me rapproche des trois réveillés en frottant mes yeux et m'asseois à leurs côtés. L'adulte me tend une autre boîte de conserve et une fourchette en me lançant un regard qui dit "mange sans faire d'histoires". Je mâche donc mes petits pois carottes sans grande conviction.

J'ai ingurgité la moitié de mon repas lorsqu'Aris nous rejoint, encore dans les vapes. Il se retrouve à son tour avec une conserve dans les mains. Térésa se joint à nous peu après et nous finissons de manger en silence.

Une fois que tout le monde a fini, je me dirige vers Fry qui n'a absolument pas l'air décidé à se lever. Je l'attrape par les épaules et le secoue légèrement.

"Réveille-toi. On va bouger."

Il grogne quelque chose d'incompréhensible tout en continuant à dormir.
Je fini par le secouer plus fort.

"Réveille-toi. Fry. C'est l'heure. Debout !"

Il ouvre les yeux brusquement et me regarde, complétement perdu.
Je lui offre mon sourire le plus innocent possible.

"Bonjour. Bien dormi ?"

Il cligne des yeux en essayant de remettre en place ses pensées et fini par se lever pour rejoindre le reste du groupe en ma compagnie. Il se retrouve à son tour à manger des petits pois carottes.
Je me tourne vers Jorge.

"- On fait quoi maintenant ?
- On part retrouver Brenda. Et votre ami.
- Et ils sont où ?
- Chez Marcus.
- Qui est Marcus ?
- La seule personne capable de nous aider. Du moins, je l'espère...
- Vous l'espérez ?!
- Je ne l'ai pas vu depuis deux ans. Et en deux ans, les gens changent."

Il enchaîne avant qu'un de nous n'ait pu poser une autre question.

"D'ailleurs, on y va hermanos ! Finis d'avaler ton repas, attrapez vos affaires et on décolle ! Toi, l'asiatique, tu prends un sac avec les gourdes restantes. Allez ! Vous voulez retrouver votre ami ou pas ?"

Nous courrons attraper nos affaires et Fry manque de s'étouffer avec ses petits pois mais nous arrivons tous devant la porte en moins d'une minute.
Notre guide nous ouvre la porte avant de nous demander de le suivre d'un bref signe de tête.

Nous marchons un long moment à travers des galeries souterraines. J'ai plusieurs fois peur de me perdre mais je décide de faire confiance à l'homme.

Au bout de plusieurs heures d'après mon ressenti, il s'arrête devant une porte qu'il ouvre théâtralement. Le soleil, déjà assez haut dans le ciel, m'agresse les yeux mais me réchauffe la peau. Nous arrivons sur un petit chemin avec quelques ruines autour pas très loin des montagnes.

Nous continuons à marcher sans faire de pauses. Le chemin s'élargit de plus en plus avant de devenir une allée bordée de bâtiments éventrés mais en meilleurs états que les précédents ainsi que de voitures qui semblent en état de marche. Pour certaines du moins.

Puis nous tournons pour arriver dans une nouvelle rue. Et la vision des habitants me pris par surprise. Des gens sont occupés à marchander autour d'installations de fortunes et des enfants en haillons courent après des rats ou des canettes rouillées. Les personnes qui nous remarquent nous fixent avec intérêt.

À la recherche de la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant