Chapitre 13: Les Cartographes

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Lorsque je me réveille, il fait déjà bien jour et je vois les bloqueurs en train de travailler. Quelle heure il est ? Pourquoi personne m'a réveillé ? Je me lève et me dirige vers la cuisine.

"- Aline ! T'es vivante en faite !
- Salut Fry.
- Fry ?
- Ouai. Je sais pas pourquoi je m'en souviens mais "poêle-à-frire" ça se dis "frypan" en anglais. "Poêle-à-FRIre", "FRYpan". Ça donne "Fry". Donc je t'appelle Fry. En plus c'est plus court.
- Je pense desceller de la flemme en toi. Ai-je raison ?
- Tout à fait mon cher. Sinon, il est quelle heure ?
- Environ 10h. T'as bien dormi. Mais je comprends pas, ton travail était pas épuisant hier, non ?
- Non. Mais j'ai trop couru. Pourquoi personne ne m'a réveillé ?
- Je ne sais pas. C'est quoi ton travail aujourd'hui ?
- Euh... Bonne question... Je vais demander à Alby. Merci pour le pain ! Bonne journée !

Je cherche le Leader à travers tout le Bloc. Je finis par le trouver à la lisière du bois, en train de sortir de celui-ci. Il m'annonce qu'aujourd'hui, je suis Cartographe et que c'est pour ça que personne ne m'a réveillée. Il me préviens aussi que demain, les Maton déciderons de mon futur travail. Je le remercie d'un signe de tête et décide de courir.

Donc je cours. Jusqu'à ce que le son de la cloche résonne dans tout le Bloc. Je vais manger.

"- Eh Line ! Je t'ai vu courir pendant toute la matinée. T'as pas de travail ou quoi ?
- Si. Je suis Cartographe. Donc j'ai rien à faire pendant la journée.
- Alors viens nous aider. On manque de bras. Mes Sarcleurs sont de plus en plus fainéants.
- Rectification. C'est toi qui en demande de plus en plus. Tu es un tirant !
- Et toi, tu es toujours dans l'excès Louis.
- Pour en revenir à ta demande Zart, je profite de ma quasi-journée de temps libre pour augmenter mes capacités physiques. J'ai envie d'apprendre à frapper les gens le plus rapidement possible.
- T'es flippante...
- Arrête de sourire s'il te plaît... C'est effrayant...
- Aline... La règle n°2.. N'oublie pas la règle n°2...
- Jamais Newt. Mais tu connais la légitime défense ?
- Je t'en pris, arrête de sourire...
- Elle fait peur...
- Niark niark.
- Iiiiik !"

On regarde tous Louis avec des yeux ronds. Le bruit qu'il vient de faire était super aigu. J'aurais jamais cru qu'il serait capable de le faire. Tout le groupe éclate de rire et notre camarade baisse la tête et baragouine des choses incompréhensibles, les joues rouges de honte. Zart se lève soudainement.

"- Aller bande de toquards, on va bosser ! Pas de flemmards au Bloc. Et arrêtez de rire. On s'est assez moqué comme ça. Ah et Aline ! T'iras prendre une douche avant le prochain repas. Tu shlingues !"
- Pardon ! Je te permet pas !
- Mais j'ai pas besoin de ta permission princesse. Allez à plus.
- Princesse ? Tu fiches de moi ?! Je t'interdis de m'appeler comme ça, compris ?! Zart !"

Mes camarades partent en riant sous mes cris. Je sort du bâtiment en maugréant et en maudissant mon ami.

Ma motivation pour frapper ces abrutis étant extrême, je recommence inlassablement les tours du Bloc. Je me fatigue de moins en moins vite et je sens mes progrès.

Au bout d'environ deux heures, je m'arrête. Dire que je m'écroule serait plus exact. Je suis à la lisière de la forêt, à l'ombre. Et je m'endors, épuisée et bercée par le bruit du vent dans les feuilles.

Je suis dérangée dans mon sommeil par des coups répétés sur mon bras. J'essaie de chasser la chose responsable de ça mais je suis littéralement secouée. J'ouvre les yeux. C'est mon Maton du jour, John, qui n'a pas l'air ravi. Je m'assoie et me frotte les paupières, toujours fatiguée. Il s'essuie les paumes des mains par terre, l'air dégoûté.

À la recherche de la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant