Chapitre 31: Fondus

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"- Ben c'est pas trop tôt. On va enfin pouvoir éteindre nos torches.
- Vous pensez que c'est qui qui a allumé les lumières ?
- C'est pas nous en tout cas.
- WINSTON !"

Je saute sur mon ami ce qui lui arrache un grognement. Il me frotte les cheveux avec un petit sourire.

"- T'as été sage ?
- Évidemment. Vous avez trouvé des choses utiles ?
- Ouaip. Une trousse à pharmacie plutôt propre. Y'a du désinfectant, quelques pansements, des bandes de gaze et deux trois médocs. Et vous ?
- De l'eau. Mais on est pas sûr à 100% qu'elle soit potable.
- Les autres sont pas encore là ?
- Nop. Mais ils devraient pas tarder.
- Vite ! Vite, tirez vous !!!!"

Nous nous retournons tous vers l'origine du cri. Thomas et Minho sont en train de sprinter dans notre direction.

"- Courrez !
- Courrez putain ! Dégagez de là !!"

Nous voyons afin la cause de leur empressement. Une horde de.. De quoi d'ailleurs ? Ça ressemble à des hommes mais en plus animal.
Winston me tire de mes pensées en me tirant par le bras.

"- Courts Aline !!!
- Ils nous rattrapent, courrez plus vite !"

Je lance un sac à Térésa avant de démarrer tout en essayant de fermer le deuxième. Notre course nous mène à des escalators que nous gravissons quatre à quatre. Mon ami se tourne vers les deux autres en quête d'information.

"- Thomas, Minho, c'est quoi ces trucs ?!!
- On sait pas !
- Mais d'où ils sortent ?!
- On sait pas ! Courrez !!!"

Je n'ai jamais couru aussi vite, même lorsque nous étions face aux Griffeurs. Mon cœur tambourine à mes oreilles, mon souffle s'emballe mais je m'empêche de penser et me focalise sur ma course. Mes jambes bougent toutes seules.

Nous finissons tout de même par nous arrêter au bout d'environ cinq minutes, à bout de souffle.
Malheureusement, devant nous, un fondu nous repère et se dirige dans notre direction. Aris attrape une batte de baseball et va vers lui malgré nos protestations.
Le fondu n'est plus qu'à quelques mètres. Le blond lève son arme et l'écrase sur le contaminé qui s'effondre au sol, tout près de Jack, Thomas et Térésa.
Seulement, même grièvement blessé, il continue de bouger. Mon amie hurle en reculant d'un pas.

Mais d'autres fondus arrivent, nous sommes obligés de reculer et nous nous retrouvons dans l'incapacité de les aider.

"Faites le tour !"

Térésa crie toujours en essayant de se débarrasser du demi-mort tandis que Thomas se bat contre un autre. Les contaminés arrivent, de plus en plus nombreux. Ils sont partout. Au pied de l'escalator, sur les bords, peut-être dessous.
Jack n'a rien pour se défendre. Il ne peut que reculer. Mais il est attrapé par un des fondus à l'extérieur des escaliers. Il hurle. Nous nous précipitons pour l'aider. Il passe par dessus la barrière à laquelle il s'accroche de toutes ses forces en poussant des hurlements de douleur. Winston frôle sa main.

"JACK !!!!"

Le garçon disparait sous les fondus. Winston crie. Je l'attrape et le tire à ma suite. C'est trop tard. Il faut partir. L'ancien Trancheur hurle toujours le nom de son ami. Des larmes me brouillent la vue mais je les essuie rageusement. L'heure n'est pas au deuil mais à la survie.

Nous courons à travers les couloirs. Nos poumons nous élancent, nos souffles sont de plus en plus courts. Certains jettent de temps en temps des coups d'œil en arrière mais pour ma part, les cris des contaminés sont assez clairs.
Plus les minutes passent, plus nos jambes fatiguent et plus nos souffles raccourcissent. Mais les hurlements ne s'éloignent pas.

À la recherche de la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant