Chapitre 16: Fin du mois

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Durant la fin du mois, ma routine se met en place. Je me lève, je mange, je travaille, je mange, je travaille, je mange, j'apprends à me battre et je dors.

Mes entraînements avec Gally se passent pas trop mal si on ne prend pas en compte les 56 bleus qui apparaissent sur mon corps à chaque cours et les remarques désagréables du Maton.
J'apprends assez vite. Je le sais grâce à ses yeux qui trahissent ce qu'il ne dira jamais à haute voix. Et à mes bleus qui sont de moins en moins nombreux.
J'évite de plus en plus ses coups et j'arrive à lui en asséner quelques uns. Mes appuis sont plus solides et je suis plus rapide qu'au début.
Par contre, je souffre beaucoup en me levant le matin. Et toute la journée. En faite, j'ai mal continuellement vu que j'ai pas de jours d'arrêt. Mais j'essaie de ne pas le montrer.

Sinon, la boîte est remontée deux semaines après mon arrivée au Bloc, avec des vivres et des médicaments.
Et une petite boîte verrouillée. Avec mon nom marqué dessus.

Je l'ai ouverte dans ma chambre, seule le soir, après l'entraînement. Elle comprenait des bandes de tissus avec des boutons pression, un autre soutien gorge (qui, vu ma poitrine, n'est et ne sera pas très utile) et une feuille.

Sur la feuille, il y avait des explications sur ce qu'était les bandes de tissus et ce à quoi elles servaient. La personne qui a écrit appelle ça des "serviettes hygiéniques" et dis qu'elles servent pour les "règles".

Plus je lisais les explications par rapport aux "règles" plus ça m'énervait. Pourquoi les mecs n'ont pas ça aussi ? C'est injuste.

J'appris ainsi que je saignerai quelques jours tous les mois pendant quasiment toute ma vie. Génial.

Et j'appris également la date de mes prochaines règles. Elles étaient deux jours après. Et les prochaines seront 36jours après le début de celles-ci. Génial.

J'ai donc vécu mes premières règles. Enfin, les premières dont je me souviens.

Et bah c'est de la merde. Je conseille pas. C'est nul. J'avais mal, j'étais chiante avec tout le monde et tout m'énervait. Et personne ne comprenait ce que j'avais.

Au bout d'un moment, ils m'ont tellement gonflé que je suis allé leur chercher le papier et je le leur ai balancé à la figure puis je suis sortie de la Salle à manger pour aller voir Brailleur.

Après, ils ont soit arrêté de me faire chier, et certains me regardait bizarrement ou avec dégoût. Ces derniers recevaient des regards noirs à longueur de temps.

Au moins, leur balancer le papier m'a permis d'avoir une journée de congé, à l'infirmerie, avec un médoc pour mon mal de ventre.
Et personne ne venait m'embêter.
Et tous mes amis étaient trop gentils. Je les aime.

Seul Gally me traitait de la même façon pendant les entraînements. Je le trouvais si exécrable que j'avais souvent envie de les frapper, lui et son air arrogant. Plus que d'habitude je veux dire.
(Minho aurait bien mérité deux trois claques à certains moments aussi.
Malheureusement, la règle 2 m'en empêchait. Et je ne souhaitait pas passer d'autres journée au Gnouf...)

Bref. Tout ça a duré cinq jours. Et c'était largement suffisant.

Je veux être un mec. C'est moins de problèmes.

Ou je veux des muscles. Pour frapper les mecs qui ont moins de problèmes.

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(J'aime pas vraiment ce chapitre. Je trouve n'a pas beaucoup d'intérêt en faite. Mais je me posais des questions sur la façon dont Thérésa (et les autres) pouvait gérer leurs règles pendant une apocalypse. Donc j'ai trouvé une explication. Bref.)

À la recherche de la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant