À la recherche de la liberté

Chapitre 38: "Frappe à l'estomac"

"Moi."

Jorge se tourne vers moi et me sourit. Il fait une petite révérence en désignant Marcus. Celle-ci semble dire "fais-toi plaisir".
L'homme ne parait pas effrayé en me voyant arriver. Il continue de sourire et ricanne même légèrement.
Je me plante devant lui et me concentre.

"Qu'est-ce qu'il m'avait appris déjà ?... Ah oui. Le pouce posé sur les autres... Le pied droit derrière le gauche..."

En me voyant mettre en œuvre les conseils de Gally, l'homme perdit de sa superbe.
Je ne lui laisse pas le temps de réfléchir plus ou de partir et lui balance mon poing dans le ventre.

"Et on frappe l'estomac.. Puis la mâchoire."

Marcus est maintenant à genoux par terre, avec la lèvre ouverte.
Newt se tourne vers le reste du groupe et demande à Minho et Fry d'aller chercher les deux disparus mais Térésa leur passe devant et s'enfonce dans la marée humaine. Les deux garçons la suivent en pestant contre elle.

Mais ces quelques secondes d'inattention ont permis à l'homme de se relever.
Il me bloque les bras grâce à son bras gauche et me menace la gorge d'un couteau.

"- Vous allez me foutre la paix ou je la saigne !
- Lâche cette gosse Marcus..."

Mon visage se décompose et je tourne légèrement la tête vers mon agresseur avant qu'il m'arrête en posant son arme sur mon cou et en l'égratignant au passage.
Les larmes me montent aux yeux et ma voix tremble quand je le supplie:

"- Me faites pas de mal.. Pitié... Me faites pas de mal... Je suis désolée... S'il-vous-plaît... Je suis désolée....
- Foutez-lui la paix !
- Elle m'a explosé la gueule, pourquoi j'aurais pitié d'elle ?
- S'il-vous-plaît.... Je veux pas mourir... S'il-vous-plaît...
- Marcus ! On abandonne. On te fout la paix si tu la laisse partir. Laisse c'te gosse !"

La main de l'homme s'éloigne légèrement de mon cou. En deux secondes, je dégage ma main droite et attrape le couteau pour protéger ma gorge tout en lui frappant l'entrejambe.
Il gémit en tombant au sol mais m'entaille évidemment la paume au passage.
Je desserre ma prise sur l'arme blanche qui tombe et je lui met un coup de pied pour l'éloigner.
Pour finir, je refrappe l'homme à l'estomac puis l'assomme d'un impact à la tempe. Newt et Aris se précipitent vers moi.

"- Ça va ? Tu vas bien ?
- Parfaitement. Ma main me pique juste un peu.
- Tu pleurais ! T'es pas trop choquée ?
- Newt. C'était en grande partie de la comédie. Il n'allait pas vraiment me tuer.
- Et qu'est-ce que tu en savais ?!
- J'en avais strictement aucune idée. Mais comme ses mains tremblaient, je me suis dit que j'avais une chance et j'ai tenté le tout pour le tout.
- T'es complétement timbrée.
- J't'aime bien hermana !" me lance Jorge en me mettant une grosse claque dans le dos.

Et c'est sur la scène de moi au milieu d'une violente quinte de toux que les cinq autres du groupe nous retrouvent.

Nous montons tous à l'étage supérieur. Thomas, endormi, est allongé sur une couverture au sol par Minho et Fry et Térésa s'accroupit à côté de lui tandis que Jorge attache Marcus à une chaise. Après, il se tourne vers Brenda et la serre dans ses bras, l'air immensément soulagé.

Newt m'attrape le bras, me fait asseoir sur un fauteuil et m'interdit de bouger. Ensuite, il part chercher dans tous les coins afin de trouver quelque chose pour me désinfecter.

Fry se rapproche de moi et m'interroge du regard. Je lui explique ce qu'il s'est passé et il me répond qu'il est impressionné par mon sang froid.

"Après, je vais pas te mentir, j'avais franchement la trouille.."