Je quitte la salle en trombe sans même attendre la fin de la réunion. Je retrouve mon ami en train de nettoyer les douches. Je lui saute presque dessus.
"- T'as l'air contente. T'es Sarcleuse ?
- Non ! Torcheuse !
- Torcheuse ?! Tu rigoles ?
- Non !
- Mais pourquoi t'es contente alors ?
- On va pouvoir travailler tous les deux !
- Oh ! C'est vrai ?
- Oui !
- Trop bien ! Tiens, tu peux commencer maintenant."Il me dit ça en me tendant une éponge pleine de mousse. Je le regarde, la bouche ouverte, choquée. Il rougit jusqu'à la racine des cheveux en réalisant se qu'il vient de faire. Je me met à rire, j'attrape l'éponge, je m'agenouille et commence à récurer le sol.
Je travaille en discutant avec mon ami. Après les douches, nous allons laver mes habits et ceux laissés par les Blocards dans une panière à l'entrée de la Ferme. Au moment où nous étendons le dernier t-shirt, la cloche sonne.
Devant le comptoir, Poêle-à-frire me tend une assiette de carottes avec un sourire narquois. Très drôle. Nous arrivons à la table habituelle, à laquelle je suis assaillie par des millions de questions.
"- T'es vraiment Torcheuse ?!
- T'as vraiment voulu l'être ?
- Ça c'est bien passé ?
- T'as VRAIMENT voulue être Torcheuse ?
- T'as fait quoi ce matin ?
- Pourquoi t'es partie sans aucune approbation ?
- Genre vraiment vraiment ?
- T'es partie sans l'approbation d'Alby ?!
- Tu voulais pas être Sarcleur ?
- Genre vraiment vraiment vraiment ?
- OUI ! Oui. Oui Louis. Je le voulais vraiment. Et calmez vous s'il vous plaît. C'est quand même pas la nouvelle du siècle.
- Ben si. T'as choisi le boulot dont personne ne veut et le plus mal vu... Ça doit faire super plaisir aux gens qui ne t'aiment pas.
- Ben ça n'a qu'à leur faire plaisir alors. Je m'en fiche. Je regrette pas. Et je trouve que c'est vraiment débile que ça soit mal vu alors que ce boulot est tout aussi indispensable que les autres. À part les Cartographes. Ils sont clairement inutiles.
- ...
- Bah quoi ? C'est vrai, non ?
- C'est pas faux...."Je mange en observant les gens qui composent ma table aujourd'hui. Zart, Tim, Louis, Newt, Chuck, Winston et Minho. Attend... MINHO ?! Respire... C'est vrai qu'il travaille pas aujourd'hui, à cause du Conseil. Génial.. D'ailleurs, celui-ci à encore son sourire narquois accroché à son visage. Il m'énerve.
J'aperçois une personne sortir de la cuisine. Plonk ! Je dois lui parler ! Je fini rapidement mon repas, m'étouffant à moitié avec mes carottes. Puis je me lève d'un bond sous le regard étonné ou blasé de mes camarades.
"À plus ! Chuck, tu pourras dire à Victor que j'arrive d'ici 10min ? Bonne aprem les garçons !"
Puis je sors dehors. Je rattrape la personne en quelques secondes. Comme quoi l'entraînement paît. Elle se retourne et lève un sourcil en me voyant.
"- Salut la Torcheuse. Mes félicitations pour ton poste.
- Très drôle Gally. Mais merci. J'en suis fière.
- En tout cas, t'es bien la première à faire cette demande.
- Je suis la première à tout. Étant donné que je suis la seule fille.
- Mouais. En tout cas, merci de cette distraction. Leurs têtes étaient très drôles.
- De rien. Mais je suis là pour te parler de l'entraînement.
- Tu abandonnes ? Génial.
- Quoi ? Non !
- Oh. Plonk...
- Bah sympa. Merci.
- De rien.
- Tu veux bien venir après le repas de ce soir ? Pour que je fasse mon tour de Bloc.
- Mmh.
- Génial ! À ce soir alors !"Je rejoins Victor et les Torcheurs pour recevoir mes premiers ordres. Il me dis que je travaillerai tout le temps avec Chuck et que je n'aurai qu'à le suivre. Donc je le suis. Et on s'occupe des hamacs. Puis on va ramasser le linge. Et ensuite, on a fini.
Nous nous asseyons à l'ombre et nous discutons. Au bout d'un moment, je décide d'aller en direction de l'Abattoir afin de jouer avec Brailleur. Ce chien m'aime toujours autant. Dès que je lance un bâton, il le rapporte inlassablement. Je cours avec lui à mes côtés. Au bout d'un moment même lui est fatigué et nous nous allongeons par terre pour reprendre notre souffle. Chuck nous rejoint. Et nous restons ainsi, couchés tous les trois dans l'herbe, jusqu'au son de la cloche.
Quand nous rentrons dans la Salle à manger, je beugue. Ma table habituelle a été collée avec une autre et est déjà bien remplie. Je prend donc mon repas et me dirige vers celles-ci.
Je m'assieds à côté de Zart et Chuck se colle à moi, intimidé. À notre table agrandie, il y a les habitués (Zart, Tim, Louis, Newt, Chuck et Winston) et les nouveaux arrivants (Minho, Ben, Nicolas, Clint, Jeff, Victor et Léon). Impossible de rentrer plus de monde. Puis les Cuistots s'installent juste derrière nous. Tout le monde parle en même temps.
"- On court ce soir ?
- Non pas ce soir Ben. Je passe mon test avec Gally.
- T'y arrivera jamais.
- Merci Minho. Ça me fait plaisir.
- Je suis seulement réaliste.
- Et encourageant. Mais t'inquiètes pas pour moi. J'ai une technique. En espérant qu'il l'accepte...
- J'ai hâte de voir ça."Je lève les yeux au ciel. Ce garçon m'énerve. Mais je crois que je l'ai déjà dit. Je continue mon repas en discutant et rigolant avec les gens présents.
Quelques minutes plus tard, les discussions s'éteignent. Louis, devant moi, me fait un signe de tête. Je me retourne. Gally.
"- Tu viens Torcheuse ?
- Bien sûr Bâtisseur. À toute à l'heure les gars. Ou à demain."Je me lève et suis le Maton dehors. Il ne parle pas. Je me dirige donc vers le mur Nord. Je me met dans le coin entre celui-ci et le mur Ouest. Il lève une main. Et la baisse. Je me met à marcher. Sa tête est hilarante.
"- Tu fous quoi ?!
- Tu m'as demandé de faire un tour de Bloc. Tu m'as pas dis la vitesse.
- Tu te fous de moi ?
- Non. Je suis très sérieuse.
- Je crois que le pire c'est qu'elle l'est vraiment..."Tim me regarde, complétement déprimé. Tout comme Zart et Newt. Louis est hilare et pleure presque. Winston, qui sourit derrière sa main, est sur le point d'exploser de rire, un peu comme Ben. Et je vois que Chuck se bat contre son sourire et son rire car il a peur de Gally. Nicolas semble désorienté et semble se dire que vu les réactions de mes amis, ce qui se passe est normal avec moi. Minho a un sourire et semble amusé par ce que je fais.
"- Tu me fais perdre mon temps.
- Pars pas ! T'es censé m'entraîner. Parce que je vais réussir ta demande. Pars pas je te dis ! Si tu pars, je resterai collée à toi jusqu'à ce que tu m'apprennes à frapper les abrutis !
- Tu me saoules toquarde !
- Toi même."À cette réplique, il se tourne vers mes amis, cherchant à voir si je me moque de lui où pas. Louis et Ben redoublent d'hilarité. Tim se frappe le front, épuisé par mes bêtises. Ensuite, avec Zart et Newt et les deux hilares, il commence à partir, immédiatement suivi par Chuck qui à l'air fatigué mais qui rit quand même. Ensuite, Winston, qui rigole aussi, s'en va avec Nicolas qui semble toujours aussi perdu. Seul Minho reste, les bras croisés sur la poitrine, son sourire narquois accroché au visage. Et moi, je marche. Jusqu'à la fin.
Une fois que j'ai fini, je rejoins Gally, qui est seul car le Coureur est rentré quelques minutes auparavant. Le Bâtisseur à la tête dans les mains et semble totalement déprimé.
"- Alors ? Il était bien mon tour, hein ?
- Tu me gonfles. Tu me gonfles.
- Merci.
- Tu me gonfles.
- J'ai compris.
- Tu m'énerves.
- C'est la même idée. Tu me prends alors ?
- Quoi ?
- Tu acceptes de m'entraîner ?"Il me regarde, la bouche légèrement entrouverte. Puis il soupire, remettant sa tête dans ses mains. Il fait glisser celles-ci le long de son visage, expirant longuement. Il relève sa tête vers moi.
"- J'espère que t'as une bonne condition physique.
- Ça veut dire oui ?
- Mmh.
- Oh génial !!! Merci merci merci !!!!!"Je sautille sur place sous son regard blasé. Il semble regretter son choix. Trop tard.
Quand je me couche, tripotant ma clef comme d'habitude, tous les trucs bien qui se sont passés durant les dernières heures me reviennent à l'esprit. C'était vraiment une journée géniale !
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À la recherche de la liberté
Hayran KurguEt si une fille arrivait dans un endroit constitué uniquement de garçons. Et si cet endroit s'appellait "le Bloc". Et si celui-ci était entouré d'un labyrinthe. Et si elle avait perdu l'entièreté de ses souvenirs, comme tous les autres. Et si tout c...