À la recherche de la liberté

Chapitre 39: Le bras droit

Effectivement, Berta est très utile. Et ce n'est pas une femme mais une voiture. Une grande voiture grise avec une paire de corne à l'avant.
Je suis à l'arrière avec Fry et le vent fouette nos visages. Je replace ma tête sur son épaule et resserre ma veste autour de moi. Il pose sa tête sur la mienne et je ferme les yeux.

Je rouvre les yeux lorsqu'il me presse légèrement le bras. Je regarde autour de moi encore à moitié endormie.
Nos amis sont sortis du véhicule. Nous sommes à l'entrée d'un tunnel mais il nous est impossible de passer à cause d'une file de voitures vides qui en bloquent l'entrée. Certains coffres ou portières sont encore grands ouverts.

"- On dirait que les gens sont partis précipitement.
- Bon.. On va devoir continuer à pied..."

Suite aux mots de Jorge, nous attrapons nos quelques affaires et nous nous mettons en route. Nous slalomons entre les carcasses des véhicules.
Brusquement, un corbeau sort du tunnel dans un cri perçant. Rassurant...
Nous continuons tout de même à avancer dans sa direction.

Jorge et Fry fouillent certains coffres à la recherche de choses qui pourraient nous servir. En attendant derrière mon ami, j'observe les voitures qui nous entourent.
Un trou sur le pare-brise de celle à côté de moi pique mon attention. Je m'approche et passe mon doigt dessus.
C'est un trou fait par une balle.
À peine je réalise cela que des coups de feu retentissent et que de nouvelles balles ricochent autour de nous.

"À terre !" crie Jorge.

Il se précipite vers moi avec Thomas et me fait m'accroupir et me coller au maximum à la portière de la voiture.
Je me bouche les oreilles et ferme les yeux jusqu'au moment où le silence revient.
Thomas s'adresse au groupe.

"- Eh ! Personne est blessé ?
- Non, tout va bien !
- On a rien !
- Quelqu'un sait d'où viennent les tirs qui ont failli nous plomber ?" questionne Newt.

À mes côtés Jorge marmonne quelque chose que je ne saisis pas. En fouillant dans sa veste. Thomas relève la tête afin d'essayer de voir les autres. Immédiatement, les tirs reprennent. Je l'attrape par les épaules et le tire vers le bas.

"Thomas, baisse toi !"

Dès qu'il disparaît de nouveau, les coups de feu s'arrêtent. On ne sait pas où sont nos opposants mais eux savent très bien où nous nous trouvons.
Jorge met une sorte de bombe artisanale dans la main de mon camarade et oui explique rapidement comment l'activer avant prendre la parole pour le reste du groupe.

"Attention tout le monde ! Apprêtez-vous à piquer un sprint vers le 4x4 et bouchez-vous les oreilles !"

Je le regarde, prête à le suivre quand il donnera le signal mais une voix féminine nous arrête.

"Lâchez ça ! Immédiatement !"

Nous nous retournons lentement. Deux filles menacent avec des fusils. L'une est blanche aux yeux bleus et à une longue tresse blonde. L'autre est métisse et a des dreadlocks noirs. Les deux ont des bandeaux qui couvrent la moitié de leur visages et des vêtements bien plus chauds que les nôtres. La première reprend.

"J'ai dis, lâchez ça !"

Jorge et Thomas pose leur arme au sol.

"Relevez-vous. Et avancez. Plus vite que ça ! Allez on bouge."

On se met debout et on lève les mains en signe de paix. Elles nous font reculer. Du coin de l'œil, je vois certains de mes amis apparaîtrent de derrière différentes voitures.

"Vous deux, rejoignez-les !"

Minho et Newt se rapprochent de nous, les mains aussi en l'air. La blonde s'adresse à nos camarades pendant que l'autre nous tiens toujours en joue.