Sans contrôle [MINSUNG]

La paradoxalité

★- (lemon)

Jisung

Le moteur de la voiture ronronne quand il conduit dans les rues de Séoul, les voies sont calmes et presque désertes au vu de l'heure tardive, sa conduite et plutôt calme et douce à mon grand étonnement, je le regarde du coin de l'œil, une main posée sur le volant l'autre sur le levier de vitesse, sa main veineuse enclenche une vitesse supérieur. A la vue de sa main, mon rythme cardiaque se raffole et mon bas-ventre se réchauffe encore plus sans vraiment savoir pourquoi, je sursaute quand mon téléphone vibre dans ma poche, Minho adresse un rapide regard à mes mains qui fouillent dans ma poche pour trouver mon portable.

Chan : Tout se passe bien ?

Je souris quand l'instinct paternel de Chan revient, il est vraiment adorable, toujours là comme un grand-frère protecteur.

Moi : Oui ne t'inquiète pas, il ne m'a pas encore kidnappé !

Chan m'envoie des smileys contrarié et je ricane en rangeant mon téléphone, je reconnais petit à petit le chemin de l'appartement.

Je tourne ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler et commence enfin :

- C'est marrant qu'en quatre mois que j'habite dans cet immeuble, je ne t'ai jamais croisé une fois...

- Je ne sors pas beaucoup la journée.

Sa voix est encore une fois calme mais je comprends dans son ton qu'il ne veut pas vraiment discuter, mais pour une fois que j'ai l'occasion de lui parler, autant en profiter...

- Ça fait longtemps que tu vis là ? je demande en tournant mon visage vers lui.

- Mmh...

Il reste concentré sur la route et je comprends qu'il ne veut pas faire la discussion, je ferme donc ma bouche et reporte mon attention sur la fenêtre.

- Ca fait sept mois.

Le fait qu'il lâche l'info me fait presque sursauter, j'hoche la tête et ne pose ma plus de question comprenant que ce n'est pas un grand bavard. Minho se gare soigneusement devant l'immeuble et je cherche mes clés dans ma poche, je détache ma ceinture et regarde le brun.

- Merci de m'avoir raccompagné, c'est très gentil... dis-je tout timide.

Il me regarde et fait un rapide hochement de tête, je souris rapidement et je mets ma main sur la poignée pour sortir mais il me retient par le poignet, je sursaute et me retrouve face à lui. Ses yeux bruns presque noirs sont ancrés dans les miens, il jongle entre mes prunelles et je fronce les sourcils, il inspire par le nez et se détourne pour sortir de la voiture lâchant mon poignet.

Je me secoue la tête rapidement et sors de la voiture, pourquoi m'avoir rattrapé pour me regarder et finalement s'enfuir ? Il verrouille la voiture et pars chez lui la marche rapide, je lui emboîte le pas presque en courant.

- Attends-moi !

- Rentre chez toi, toute suite.

Son ton cette fois et menaçant, je me fige dans le couloir qui mène à nos deux appartements. Il prend ses clés les mains tremblantes et n'arrive pas à ouvrir la porte à cause de ses mêmes tremblements.

- Pourquoi tu...

- Va-t'en dépêche-toi merde !

Cette fois son ton augmente et je suis pétrifié sur place, mais quelque chose m'empêche de lui tourner le dos et m'enfuir, je m'approche de lui et pose une main sur son avant-bras qui m'a l'air musclé.