Les monstres

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Minho

Jamais au grand jamais j'aurai cru tombé amoureux, passer le restant de ma vie avec qu'une seule et unique personne me semblait inconcevable, voire impossible. Pourtant, quand Jisung est avec moi, je ressens beaucoup moins mes besoins même s'ils sont toujours présents mais rien que de savoir que je vais le revoir me procure une sensation que même à l'écrit je serais incapable de l'exprimer.

Jisung me donne l'envie d'aimer, seul lui a ce pouvoir sur moi.

Quand je le regarde, la façon qu'il a de respirer la bouche grande ouverte quand il dort, de parler dans son sommeil, de grogner à chaque fois que je bouge et que son corps quitte le mien, la façon qu'il a de rougir à chaque mot compromettant que je lui dis, de réclamer de l'attention presque toute les cinq minutes. J'aime comment il est, j'espère qu'il restera toute sa vie comme il est, qu'il écoutera que lui-même car je l'aime pour lui-même. Personne n'est jamais personne et je comprends cette phrase un peu plus avec Jisung, reste comme tu es mon ange...

Mes mains caressant ses cheveux alors qu'il est encore bien endormi, j'en profite pour le contempler, il a ce petit je ne sais quoi, qui me fait totalement vriller. Avec lui je me sens aimer, une seconde sans lui et je me sens vriller. Il est devenu une boussole qui me guide dans mes choix.

Mon érection matinale me démange et ça m'énerve de penser à ça pendant que je le contemple, qu'est-ce qui va se passer si un jour je vais trop loin, comme un acte non-consenti, est-ce que ça ferait de moi... un violeur ? Sûrement, et c'est sûrement ce qui va m'arriver, c'est ce que j'ai vu sur Internet :

Quand le besoin est trop fort, les malades sont prêts à tout.

Peut-être qu'il y en a qui sont capable de vivre avec l'idée d'être un méchant, de détruire des vies en un claquement de doigt, mais ce n'est pas mon cas. Je refuse d'être un monstre et un méchant qu'on fuit comme la peste. Je veux garder ce contrôle de moi et ne pas être sans contrôle.

Et je suis presque sûr qu'il sera capable de me guérir, mais à quel prix ?

S'il a à souffrir par ma faute, je ne m'en remettrai jamais.

Alors est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux tout arrêter maintenant ? Pendant que j'ai encore ce contrôle et que je ne lui ai pas encore dit que je l'aimais, est-ce que ce ne serait pas mieux de faire ça ? Je n'en sais rien. Je suis paumé et je n'ai personne pour me conseiller, personne, je dois suivre mes propres choix et je ne comprends pas comment j'ai fait pour ne pas perdre le contrôle depuis tout ce temps.

Je poursuis ma contemplation de son visage posé sur mon torse, sa main est aussi sur mon torse, une de ses jambes par-dessus mes jambes. Il a bien fait de m'emmêler comme ça, grâce à ça je suis sûr de ne pas partir et de me soulager, je peux lutter et à vrai dire, je n'y pense, presque pas. Grâce à lui.

***

Je claque la portière de ma voiture et démarre en trombe, les mains serrés sur ce même volant, je dois lutter je dois lutter, pour lui. Minho lutte pour Jisung. Pitié il ne faut pas que je craque.

Je contrôle ma respiration et pourtant, chaque fois que je ferme les yeux je repense à cette femme qui m'a chauffé après que je lui ai tatoué le bas ventre, ses mains sur mon torse ont faillis me faire craquer. J'ai cru que j'allais la sauté contre le mur.

Mes pneus roulent sur le béton du centre-ville pour regagner mon appartement, du moins celui de Jisung, j'ai besoin de lui et toute suite.

Le rouge du feu s'allume alors je m'arrête et patiente qu'il tourne au vert, je regarde partout, les décoltés plongeant des filles, les fesses de certains garçon, tout ce qui attire mon regard. Je me dégoûte moi-même et si le feu ne s'éclaire pas maintenant je le grille pour ne pas céder.

Mon regard est attiré par quelque chose de pire, un homme, une quarantaine d'année, une barbe de quelque jour, pas propre sur lui. Je reconnais cette personne comme si je l'avais vu toute ma vie.

Un des agresseurs de Jisung.

Quand je ne peux pas me dépenser sexuellement, c'est l'impulsivité qui prend le relais.

***

- Minho ce n'est pas possible... c'est plus possible...

Il soigne mes poings ensanglantés par les coups que j'ai donné à ses agresseurs, je vois dans à son regard qu'il est déçu.

- Jisung s'il te plait j'en ai besoin maintenant...

- Non Minho, je ne te donnerai pas ça toute suite, pas quand c'est un besoin je te l'ai déjà dit, il me regarde je sens qu'il est débordé dans son regard. Comprends-moi, je ne veux pas être un jouet.

Mes mains tremblent et je sens le besoin circuler dans mes veines au point où ça en devient vital, je ne vais pas tenir, je le sens, je lutte de toute mes forces et retiens ce Minho que je hais mais il est plus fort, je suis incapable de le retenir.

- Jisung... s'il te plait...

J'embrasse son cou, je sens qu'il me repousse mais mon corps refuse d'entendre les signes de son non-consentement. Il s'agite, couine de peur surement mais mes mains se baladent déjà sur lui, des larmes commencent à arriver au coin de mes yeux mais au coin de ses yeux aussi.

Je suis un monstre.

Je vais vraiment forcer l'homme que j'aime à baiser ?

Minho reprends-toi pitié, me souffle ma conscience.

Une gifle me parvient sur ma joue droite à pleine force, mon visage se retrouve projeté sur le côté et je comprends.

Je comprends en regardant son visage, son si beau visage que j'aime contempler remplit de larme, par ma faute.

Parce que je suis un monstre.

- Sors d'ici, sa voix tremble.

Je le regarde, la bouche entrouverte les yeux grands ouverts, je reprends possession de mon corps car je n'en n'ai plus besoin, j'ai besoin d'autre chose, de lui et c'est tout.

- Jisung... qu'est-ce que j'ai fait... ?

- Sors d'ici toute suite !

Je sursaute à son haussement de ton.

Je suis un monstre.

Mes pieds franchissent le seuil, je n'ai pas la force de m'excuser, parce qu'un acte non-consentit est impardonnable, comment je pourrais lui demander de me pardonner alors que moi-même je ne me le pardonnerai jamais.

Je suis un monstre.

Il a pris la bonne décision, la marque rouge sur ma joue en témoigne, il m'a remis dans le droit chemin et sans ce geste, j'aurai sûrement fait cette acte monstrueux.

Parce que je suis un monstre.

Les monstres son réels, les fantômes aussi, ils vivent à l'intérieur de nous. Et parfois, comme ce soir.

Ils gagnent. 

*************************

Alors alors, pour commencer, bonjour :)

Tout d'abord, je tenais à préciser que les actes non-consentit peu importe de quelle façon ne sont évidemment pas pardonnable. 

Même si la maladie n'est pas une excuse, il faut voir dans ce cas, que Minho n'était pas lui même et que c'est le malade qui contrôler son corps et vous verrez dans le prochain chapitre que ce n'était vraiment pas Minho. 

Je préfère écrire une note rapide pour me faire comprendre, mais quand une fille ou un garçon dit "non" c'est NON. 

Le consentement est le principal dans n'importe quelle relation, n'oubliez jamais !


Sans contrôle [MINSUNG]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant