Izuku arrivait tout juste devant son laboratoire que déjà il se sentit chez lui. Il revoyait le décor de carte postale qui était depuis plus d'un an devenu son lieu de recherches privilégié, heureux d'être enfin de retour au creux des montagnes sur lesquelles il vivait.
Et aujourd'hui était un grand jour, puisqu'il n'était pas venu seul. Il avait amené la sirène qu'il avait sauvée lors de cette soirée avec lui, et comptait bien s'en occuper et l'étudier avec le plus grand soin, comme il le faisait avec chaque espèce qu'il ramenait.
Au préalable, le jeune biologiste avait fait construire un grand aquarium, collé au bâtiment du labo, pour que la sirène puisse avoir tout l'espace qu'il désirait. Les frais avaient été pris en charge par le Musée de Biologie Marine, comme dédommagement et surtout pour ne pas s'attirer les foudres du professeur Aizawa. Les vitres faisaient plus de 7 mètres de haut, et presque 10 mètres de large. Un semblant de fond marin avait été installé, avec quelques espèces végétales soigneusement choisies par le jeune homme, ainsi qu'un toit ouvrant automatique à la pointe de la technologie.
« J'espère qu'il se plaira, ici »
Izuku gara son Pick-up proche de l'aquarium, puis sortit et pris le monte charge spécial qui avait été livré avec l'aquarium. Il l'alluma, et aussi délicatement que lui permettait l'engin, il souleva l'aquarium de transport dans lequel se trouvait la sirène, puis le monta jusqu'à une plateforme qui faisait le tour de l'aquarium autour du toit. Il le déposa, puis éteint la machine pour monter à son tour.
Tournant la caisse, il se démena avec les verrous pour libérer la créature de sa petite prison. L'eau se vida dans le bassin, et la sirène peina à sortir le bout de son nez. Le vert était sur le côté et attendait sans un mot qu'il se jette dans l'aquarium.
La sirène sortit un peu plus, s'appuyant sur ses bras pour s'avancer, et regarda autour de lui. Il aperçut Izuku, qui lui sourit. La créature rouge ne fit rien, il étudiait du regard le scientifique. Il ne semblait pas avoir peur, du moins d'après le jeune homme sinon il aurait cherché à reculer. Puis après un moment à se regarder les yeux dans les yeux, la sirène sauta dans le bassin, et disparu vers le fond.
Content, Izuku dégagea l'aquarium de transport vers un local annexe, puis revint voir son nouveau colocataire. Il semblait visiter les lieux, alors il ne chercha pas à le déranger, et partit déballer le reste de ses affaires qui étaient restées dans la voiture.
Plus tard dans la journée, Izuku alla voir la sirène. Il nageait de long en large, regardant à travers les vitres ce qu'il pouvait avant de repartir vers le fond passer entre les coraux et les anémones. Le vert toqua contre le verre. Une paire d'yeux rouges se posa de suite sur lui. Il fit des signes à travers la vitre, mais la sirène ne bougea pas, le fixant du regard.
Izuku put bien observer le spécimen. Ses écailles, beaucoup plus luisantes et colorées que le jour où il l'avait trouvé, étaient d'un rouge vermeil magnifique, et recouvrait la totalité de sa queue, remontaient sur ses hanches avant de s'atténuer en une peau fine et blanche, parcouraient ses épaules en remontant jusque sur les coins de son visage, et entouraient ses avants bras du bout des doigts jusqu'au coude. De belles nageoires ondulaient sur sa queue, dans son dos et sur ses bras d'un rouge presque rosé, et de petites dents en pointes dépassaient de ses lèvres entrouvertes. Ses cheveux carmin flottaient au gré de l'eau, et ses iris aussi brillants que des rubis reflétaient une intelligence que le biologiste savait aussi élevée si ce n'est plus que la sienne.
Il fut aussi heureux de voir que son œil droit, bien que blessé auparavant, semblait s'ouvrir sans difficultés, ne comportant qu'une petite cicatrice sur la paupière.
Voyant que la sirène ne bougerais pas, peu importe les signes qu'il faisait, il arrêta et retourna dans son laboratoire pour la nuit, il commençait à se faire tard après tout.
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Les embruns du bonheur
FanfictionTout commença ce soir-là. La nuit s'installait paisiblement, les étoiles parsemant le ciel une à une dans ce tableau nocturne au-dessus des rues presque désertes de la ville. Les lampadaires jaunissaient l'asphalte et les phares des voitures éblouis...