Chapitre 21

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Izuku ne savait plus quoi faire.

Ça faisait maintenant deux bonnes heures qu'il était couché, après avoir trouvé toutes les excuses possibles et imaginables pour rester debout. Mais il n'avait rien à faire, même après avoir nettoyé tous les aquariums de son labo et rangé la montagne de documents sur son bureau, il n'avait plus rien eu à faire que de se coucher.

Mais le sommeil ne venait pas, trop de choses embrumaient son esprit pour pouvoir dormir.

Il repensait à la journée qu'il venait de passer. Un réveil avec ses meilleurs amis, une matinée à en apprendre plus sur Kirishima grâce à Shoto, et un après-midi au lac avec une déclaration d'amour à laquelle il ne s'attendait pas, même si, objectivement, elle lui pendait au nez.

Vraiment, il était perdu.

Que devait-il faire ?

Oui, il aimait son colocataire. Oui, il voulait pouvoir vivre avec lui. Mais non, il ne voulait pas l'enfermer dans un monde loin de celui qui lui est destiné. Il ne voulait pas que leur relation altère les pensées du rouge au point de le faire rester dans l'aquarium par amour et pour le reste de ses jours.

Il avait vu de ses propres yeux la joie sans bornes qu'il avait eue en sortant du lac. Il avait rayonné plus fort que dix soleils réunis.

Sans parler de ce baiser. Ce fameux premier baiser.

Il en avait rêvé sans jamais vraiment se l'avouer. Maintenant qu'il avait pu y gouter, il n'avait envie que d'une chose, c'était d'y gouter à nouveau. Et si l'embrasser lui permettait de voir son corps aussi lumineux, aussi embelli par ces marques marines ...

Il mourrait d'envie de se lever, d'aller ouvrir la porte qui mène à la plateforme en haut du bassin et d'aller le voir, tout comme il mourrait d'envie de le voir arriver pour se poser non pas dans la baignoire, mais directement sous la couette, blotti contre lui pour se réchauffer et partager quelques baisers.

Bon dieu, il était terriblement égoïste. Amoureux, à en perdre la tête, mais très égoïste.

Il ne pouvait pas infliger ce choix à la sirène. Choisir entre une vie libre dans un endroit paradisiaque qui a tout à lui offrir ou une vie misérable enfermée avec la personne dont il est malheureusement tombé sous le charme ...

La culpabilité rongea encore plus le cœur du petit biologiste.

N'en pouvant plus, il se leva, tant pis pour l'heure. Il ferait une sieste plus tard, au pire.

Il commença à trainer sur son téléphone, cherchant la moindre distraction pour ne plus penser à ce dilemme.

Se connectant sur le seul réseau social qu'il avait, il remarqua que Shinsou était connecté aussi.

Peut-être que de lui parler lui ferait du bien, l'aiderait à remettre ses idées en place.

Au final, c'est son ami qui lui envoya le premier message.

<Tu dors pas à cette heure-ci ?

Non, mais toi non plus. >

<Je suis insomniaque, tu devrais le savoir depuis le temps.

< J'imagine que tu es debout en même temps que moi car tu réfléchis trop, j'ai juste ?

Plutôt que de taper une réponse, il appela directement son ami.

Il lui raconta tout ce qui c'était passé depuis qu'il était parti, ramené par le professeur Aizawa, soit toute la journée.

Il lui raconta son rêve, l'échange avec Shoto, le lac, les deux heures et demi de doute et la conclusion, tout.

Les embruns du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant