Chapitre 17

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Dès le lendemain, Izuku s'était mis sérieusement à ses recherches. Kirishima le vit noter toutes sortes de choses, et il passa beaucoup plus de temps avec lui que d'habitude. Il commença par noter tout ce qui était affiché sur les capteurs et les filtres de l'aquarium, puis d'autres choses que la sirène ne comprenait pas mais ne s'attarda pas dessus. Ensuite le biologiste lui demanda de sortir du bassin pour s'allonger sur la plateforme, pour le mesurer. Il se mit sur le ventre, sa queue étendue en long le plus droit possible, et tendit les bras devant lui. Il vit du coin de l'œil le vert s'emmêler les pinceaux avec un ruban, avant de réussir à attraper le début.

- Tiens ça et ne bouge pas.

Kirishima attrapa l'extrémité du ruban du bout du doigt, et laissa le petit humain le tirer jusqu'au bout de sa queue. Si le contact très léger du ruban le chatouilla, il fit de son mieux pour rester le plus immobile possible.

- Ok nickel, c'est bon tu peux te redresser, je vais chercher la balance.

La sirène s'assit en enroulant sa queue autour de lui pour bloquer le vent qui commençait à se lever, et n'eut pas à attendre trop longtemps avant que le vert ne revienne.

Il le vit monter sur une sorte de boite en métal plate et grande pendant quelques secondes, avant de redescendre.

- Ok 75 kilos, viens-là Kiri je vais te porter.

Le surnom, qu'il n'avait jamais entendu auparavant, plu de suite au rouge. Il s'approcha les joues roses et laissa Izuku le prendre, enroulant inconsciemment sa queue autour de sa petite taille.

- Bon et maintenant ... 197 kilos. Eh beh, 122 kilos pour 2m78, heureusement que j'ai encore les muscles du temps où je faisais de la muscu tous les jours avec Kacchan !

Izuku descendit de la boite bizarre et tourna la tête vers Kirishima, tout sourire. Il ne s'était pas rendu compte à quel point leurs visages étaient proches, mais avec le vent froid qui gelait la peau écailleuse du rouge, il s'était collé plus que de raison au biologiste. Si bien que là, ils étaient presque nez contre nez, et que ses bras mouillés étaient enroulés fermement autour du cou lisse et sec d'Izuku.

Ils restèrent longtemps ainsi, à se regarder les yeux dans les yeux à quelques centimètres l'un de l'autre. Le cœur de Kirishima battait à la chamade, et il sentit monter une chaleur qui l'enveloppa et l'empêcha de ressentir le froid quasi hivernal. Ses iris rubis passèrent d'un œil vert à l'autre, ne sachant où se poser, et parfois descendait plus bas, sur les lèvres entrouvertes du petit humain. Il pouvait sentir son souffle sur ses propres lèvres, chaud, envoutant, et plongeant encore plus la sirène dans une spirale d'émotions qui le submergeait.

Puis le téléphone d'Izuku sonna. Une petite sonnerie, très courte, que le rouge reconnu comme étant un message reçu et non pas un appel.

Si le bruit avait quelque peu sorti Kirishima de son train de pensée, ce n'était pas le cas du vert.

- Tu devrais regarder qui t'as écrit, chuchota le rouge en pressant doucement son nez contre celui du biologiste.

- ... je sais...

Izuku semblait sortir lentement de cette petite bulle où il n'y avait qu'eux, car il ne lâcha pas du regard le rouge pendant qu'il le reposait par terre.

Ses yeux ne se détournèrent vers son écran qu'une fois que Kirishima était assis sur la plateforme, sa queue enroulée paresseusement autour de ses chevilles.

- C'est le professeur Aizawa, il passe nous voir cet après-midi.

Kirishima acquiesça silencieusement.

Les embruns du bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant