👑💜Chapitre 13💜👑

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Joyeux anniversaire à Han et Zico 🥰

- Je crois que je ne l'aime pas. Elle a l'air mesquine. Déjà, j'aime pas les familles royales mais alors là, ta mère bat tous les records.
Si tu n'étais pas né d'elle, elle aurait vraiment servi à rien.

Allongés dans son lit, Ben ne décolérait pas des propos de la mère de Yeonjun à propos de la voix de ce dernier. De quel droit se permettait-elle de détruire sa confiance en lui comme si elle poussait un vase de son piédestal ?
Si elle croyait qu'elle était mieux, cette conne, elle se trompait gravement. Ben ne suivait pas franchement l'actualité mais il était doté d'un point de vue assez cynique et d'un sens de l'observation aiguisé.

Il avait remarqué non sans facilité à quel point la Reine Shin voulait étouffer l'affaire, à quel point elle essayait de faire parler d'autre chose que de la photo de son fils la bite à l'air en train de malaxer le cul d'une journaliste.

En se basant sur sa, certes, courte mais riche expérience de vie, Ben pouvait assurer sans aucune hésitation que la Reine n'avait pensé qu'à son intérêt et pas un seul instant à son fils. Son fils unique. Son fils qui recevait tant et tant de haine que Charlie Hebdo lui avait consacré deux pages de bande dessinée.

Le noiraud se demandait souvent si le Prince en avait quelque chose à faire de la vie. S'il vivait pour lui ou sa mère. Maintenant qu'il le connaissait plus intimement, il pouvait affirmer que Yeonjun vivait, en partie, pour faire chier sa génitrice, mais aussi pour pouvoir continuer d'espérer une autre destinée.

Parce que lorsque tout est fini, on ne rêve plus n'est-ce pas ?

Que disait le poète déjà ? Sens au cœur de la nuit, l'onde d'espoir, ardeur de la vie.

Blottis l'un contre l'autre, le premier râlant, le deuxième profitant de la chaleur de l'étreinte, ils étaient si mignons que si un peintre avait fait son boulot à ce moment là, il aurait tiré des millions du tableau.

- Pourquoi dis-tu ça ? Bien que Yeonjun eut parfaitement connaissance de la raison qui énervait Ben, il posa tout de même la question.

- Elle t'a enfermé pendant des années juste parce qu'elle avait peur de ton ombre et elle te persuade que t'es un nul alors que tu es la personne la plus incroyable que je n'ai jamais connue.

Le brun avait l'impression que Ben venait de lui apprendre qu'il était élu à la présidentielle. Ou bien qu'il se décrivait lui-même.
Lui, incroyable ? Non il était bordélique, arrogant et infernal. Sûrement pas exceptionnel comme celui à qui il n'avait pas encore osé dire je t'aime.

- Moi ?!

- Bah oui. Ça t'étonne ?

- Un peu que ça m'étonne.

- Mais Yeonjun ! Ben se redressa dans ses bras pour lui faire face. T'es juste magnifique comme mec ! Tu es un peu celui que tout le monde rêverait d'avoir.
Tu as de l'humour, tu es tendre, tu es intelligent, tu te sapes bien et, on ne va pas se mentir, ta mère a dû t'adopter chez Aphrodite.

- Aphrodite ?

- Tu es plus beau qu'un dieu et j'ai regardé sur Google image, t'es certainement pas leur fils biologique.

Ben se défit de son étreinte tandis que Yeonjun riait de sa précédente phrase.
Le musicien vint s'asseoir sur le rebord de la fenêtre qu'il avait ouverte auparavant.
Un vent frais lui gifla les joues et il sourit lui aussi.

- Tu m'envoies mon paquet de clopes s'il te plaît ?

S'exécutant, Yeonjun s'approcha de lui entourant tendrement sa taille de ses bras.

- When you here Before...
Couldn't look you in the eyes,
You're just like an angel...

- Tu tiens un truc là non ?

- Ouais je vais le noter, je reviens.

Attrapant un bout de papier déchiré qui traînait sur le bureau de Ben, Yeonjun nota rapidement ces quelques phrases avant se revenir se poser en back hug derrière son amoureux. C'était une nécessité absolue.

- Tu sais que tu ressembles à un ange ?

- Ouais on me l'a déjà dit.

- T'es un ange déchu en fait.

- Ouais. Je vois Satan depuis que les anges me tapent sur les nerfs.

Sur ces mots, Ben écrasa sa cigarette sur la margelle faisant office de rebord de la fenêtre , se retourna dans les bras du brun et lui offrit un baiser passionné que son vis-à-vis s'empressa de lui rendre.

Qu'est-ce qu'ils étaient beaux ensemble.

Ensemble.

Oui, ensemble, mais pour combien de temps ?

Vous savez autant que moi que Satan n'attend pas la mort de ses sujets pour les emporter dans de drôles de folies...

Run AwayʸᵉᵒⁿᵍʸᵘOù les histoires vivent. Découvrez maintenant