👑💜Chapitre 21💜👑

95 9 32
                                    

~~~2heures avant l'arrivée de la génitrice de Yeonjun.

— Oulah ce con a failli se prendre le ballon dans la gueule.

Ben expira lentement la fumée nocive de sa bouche rosée et pulpeuse tout en observant des troisièmes jouer au ballon dans la cour aux paniers rutilants. En essayant de réaliser un dunk, Kayna avait bien failli se prendre le pilier mais sa classe internationale avait fait en sorte qu'elle n'en paraisse rien et qu'elle réussisse son coup.

C'était injuste ces gens qui naissaient avec une telle assurance que les autres ne peuvent qu'être en admiration devant eux.

Ben expira la fumée une dernière fois avant de presque broyer son mégot dans le cendrier du rebord de la fenêtre.
Il écrasait toujours sa cigarette avant la fin.
Aussi loin qu'il se souvenait, il n'avait jamais aimé la fin des choses. Que ce soit celle d'une période de sa vie ou d'un paquet de chips, il avait du mal à la gérer.
Il ne voulait même pas penser au jour de sa mort. Une fin qui balaye tout ce qui se trouvait avant, tout ce qu'un humain a construit pour laisser la place à du vide, du noir, du silence.

Il ne se souvenait pas de la première taffe qu'il avait tirée. Il savait juste qu'elle était dégueulasse comme celles d'après. Mais il avait continué. Parce qu'à bien y réfléchir, elles avaient un peu le goût du caramel.
Il aimait bien le tabac caramélisé.
Bon ses vêtements s'en imprégnaient souvent ce qui était pour déplaire à ses professeurs mais ce n'était pas exactement comme s'il en avait quelque chose à foutre de l'avis d'autrui. Comme on a facilement pu le remarquer.

Après avoir fermé la fenêtre pour éviter un courant d'air, il se retourna pour faire face à une image qui pourrait définir la grâce.
Yeonjun s'était endormi, enserrant le coussin smiley tête de mort de ses mains. Ses grandes et habiles mains.

Jamais Ben n'aurait cru autant aimer ses mains. Enfin, c'était des mains quoi, rien d'exceptionnel en soi ?
Des paluches, vulgaires extensions des bras qui servaient quand même pas mal avec des genre de saucisses articulées au bout.

Certains les décoraient avec du métal. D'autres du vernis. Quelques-uns de l'encre.

Certaines sont usées par le temps. Un tailleur de pierre ou une infirmière libérale aura les mains rêches. Un pianiste leur orchestrera une danse infinie, ballet gracieux qui attire les regards.
Un auteur vous fera voyager par la simple pression de ses doigts sur les touches d'un clavier ou un stylo.

Et Yeonjun, et bien, ce furent ses mains qui lui sauvèrent la vie.
Des mains qui n'avaient pas tremblé sous la tension, plié sous le poids de la dague.

Ben le regardait et putain ce qu'il avait de la chance.
Il vint le rejoindre sur son propre lit défait aux milles coussins qui soutenait le plus bel homme qui soit.
L'homme qui n'avait pas hésité à le défendre.

L'enjambant silencieusement en priant pour ne pas l'extirper de son sommeil trop tôt, Ben prit mille précautions afin de ne pas le réveiller.
Sans bruit il s'allongea derrière lui, collant son torse à celui du bleuté, calant son nez dans sa nuque . Sa main droite chercha celle de Yeonjun avant de revenir sur ses pas et se laisser tomber dans le creux de la hanche du bel endormi.

Ils méritaient bien un peu de repos après toutes ces émotions.
Après tout, en une journée, Ben avait quitté Yeonjun, qui était venu le chercher, ils avaient fugué, changé de couleur de cheveux, s'étaient faits engueulé par un vieux frustré de la vie comme on dit dans la street et ils attendaient maintenant la venue de la mère du bleuté.

Laquelle avait, soit-disant, sauté dans le premier avion de son super méga géant parking privé, ou garage à jets, je ne sais pas comme elle appelle cet endroit et de toute façon ce n'est pas ce qui compte.

Dès qu'elle avait appris que son fils avait fugué, elle s'était immédiatement arrangée pour venir en France au plus vite, abandonnant ses soporifiques réunions et ennuyeux ministres afin de passer un savon en personne à son rejeton, histoire de bien lui coller la honte devant les élèves et ses potes.

Vive la vie. Vive la Reine. Non en fait, que la Reine aille se faire foutre. Et qui sait, peut-être que cela lui fera du bien.

On n'est pas à l'abri vous savez.

Comme nous pouvons le constater, l'avis de Ben sur la mère de Yeonjun était bien tranché.

Une chienne de la casse sans tact qui prenait son propre enfant pour un satyre alors que le pauvre avait juste demandé à vivre simplement.

L'adolescent n'était pas là lors de leurs récurrentes et plutôt violentes disputes mais il ne se donnait aucun mal à en imaginer certaines.

Yeonjun possédait un caractère aussi puissant que la foudre alors il n'avait pas de doute sur la façon dont il devait revendiquer ses droits et envies.

Il avait vécu dans l'ombre à cause d'une femme incapable de voir son fils tel qu'il était réellement.

A savoir quelqu'un d'exceptionnellement incroyable, emmerdeur comme on n'en fait plus, capable de faire bander tout un pays, mignon qu'il en pourrait en crever, plus amoureux de son petit ange déchu comme il aimait l'appeler que Danny ne l'était de sa Sandy.

Yeonjun disait parfois que Ben lui faisait penser à la Lune.
Mais savait-il seulement que la Lune n'était que le reflet du Soleil ?
Sans lui, elle n'était rien.

Et bien c'était pareil pour eux deux.
Sans le bleuté, Ben n'était rien.

Yeonjun émit un petit couinement mais ne bougea pas pour autant. Ses paupières frémirent et Ben craignait un instant d'avoir pensé trop fort.

Il ne lui avait pas spécialement dit tout ce qu'il avait ressenti et ce qu'il ressentait en ce moment même.
Ben était un hypersensible.
Il pouvait pleurer puis rire la minute d'après.
Ses professeurs le pensaient bipolaire mais n'osaient en parler à ses parents.

Non il n'était pas bipolaire mais hypersensible, haut potentiel et tout le blabla pour décrire un artiste rêveur qui ressent tout fois mille voire fois trente mille comme lui. Peut-être même fois l'infini.

Et si personne n'était capable de comprendre ça c'était tout aussi bien. Il n'avait pas besoin d'individus le jugeant plus que nécessaire dans son entourage.

Allongeant un peu plus le bras, il attrapa la main froide de Yeonjun, qui dormait toujours. Yeonjun avait toujours les mains froides.
Et Ben avait toujours les mains chaudes.
Il fallait dire qu'il ne faisait pas vraiment chaud dans la pièce et que même si son pull Nirvana le maintenant à l'abri du froid, il se gelait un peu les castagnettes.

Se collant un peu plus à son petit ami, il décida de laisser là les mauvaises pensées et réflexions trop intenses pour simplement se concentrer sur son mec, le meilleur mec qui soit, celui qui l'a sauvé d'une mort mentale et sentimentale assurée.

Lové contre Yeonjun, respirant son parfum, Ben espérait qu'il saurait se taire face à la mère du premier.
Et ce n'était pas franchement gagné.

Mais enfin, ils avaient bien mérité un peu de repos.

Allez laissons les dormir.

J'abuse.

Je sais.

Frappez moi.

Mais j'ai une excuse !

Le lycée me prend pas mal de temps même si je fous rien 😭

Bref j'espère que vous vous portez bien et que tout se passe bien pour vous !

Je vais essayer de vous sortir un OS samedi et un autre la semaine prochaine puis encore un la semaine d'après afin de pouvoir satisfaire tout le monde en terme de ships.

J'écris en parallèle sur Run Away MAIS je vais m'en sortir !

Prenez soin de vous les amis 💜💜💜💜💜💜💜💜💜💜💜💜💜

Run AwayʸᵉᵒⁿᵍʸᵘOù les histoires vivent. Découvrez maintenant