🕰

17 5 2
                                    

Le temps s'écoule et le liseron grandit. S'entortille autour de ma gorge, de mon cœur, de ma vie.

J'ai cru que j'avais le temps, que j'avais toute une existence. Je me suis arraché les mains pour réparer les pots pourris, et aujourd'hui ça fait un quart de siècle de parti. Je regarde derrière moi et tout est gris. Je regarde devant et tout est noir. Le tunnel de l'infini, ni son ni lumière. Mais je m'entends qui crie, personne ne bouge.

Grands coups de volants dans les tournants pour sortir de la spirale, j'ai caressé les abysses comme certains frôlent le précipice. Et quand j'ouvre les yeux, le feu est au vert, c'est pas moi qui conduit c'est les cauchemars. J'ai pris un train sans arrêt vers la solitude, enfermée dans la routine comme un robot dans son circuit.

Le seul bug qui pourrait me sauver, c'est un bonheur chopé à la dérobé.

Mais les gens finissent par partir avec.
Et sans moi.

La rose et les épines.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant