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« you've lost a friend,
and it's only because of you. »

Une chose que j'ai apprise récemment, c'est à m'écouter. J'ai trop laissé les autres me dire quoi faire, quand le faire, et pourquoi le faire. Un jour, j'en ai eu assez. J'ai fini par entendre cette fois, la voix qui murmurait à l'intérieur de moi « et si on les envoyait tous se faire voir? ». Et punaise... quel doux conseil.

Il y a beaucoup de personnes que j'ai perdues, souvent par ma faute. Souvent aussi parce que je les ai trop longtemps laissé croire qu'ils pouvaient pousser mes limites jusqu'à ne plus en avoir. Ma limite est simple aujourd'hui ; si ça ne fait pas de bien, ça n'a pas lieu d'être. C'est très restrictif, car les relations ne sont jamais soit toutes noires, soit toutes blanches. Mais j'ai aussi compris, que le gris ne naît pas simplement d'un noir ébène avec lequel on ajoute, par dépit, une touche de blanc.

J'ai envie que ma vie soit une immense toile blanche, sur laquelle parfois, malheureusement, quelques petites gouttes sombres éclaboussent. Que le gris soit surtout dû à une infime partie de tristesse, de colère, de frustration, de mauvais souvenirs, qu'un immense cauchemar dans lequel se noie un peu de clarté. Parce que j'ai aussi compris, que jusqu'ici, des choses lumineuses pouvaient m'arriver. Et que soit les gens autour de moi n'appréciaient pas les célébrer, soit je finissais par ne plus les voir tant j'étais étouffée par un nuage de fumée.

Je ne me suis pas réveillée un jour en ayant pris la décision de tout recommencer. Ce serait impossible. Ça s'est imposé à moi, une fois. Puis deux. Puis trois. J'ai pris la parole, je me suis écoutée et soutenue comme jamais personne ne l'avait fait avant. Et qu'est-ce que ça m'a fait du bien! De me surprendre à imposer aux autres le respect que je ne pensais plus mériter.

Un soir j'ai raccroché, avec la folle envie d'être celle qui m'apportera ce que les autres n'ont pas l'envie de me donner. Un soir j'ai été dormir en pleurant, en me promettant de ne plus jamais m'obliger à ressentir ça. Ce vide constant.

Il sera peut-être encore là, parfois. Mais on ne me l'imposera plus, il existera simplement car il attend que je sois là pour le combler.

La rose et les épines.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant