Pour toutes ces femmes qui se sont dites un jour :
Tant pis pour leurs princes charmants,
Moi, je veux une reine.
Pov Océane
C'était un camping ordinaire. La chaleur étouffante rendait tous mouvements et toutes activités d'une difficulté hors du commun. Seuls quelques jeunes traînaient au bord de l'eau, dans les bruits des grillons du soir. Les musiques retentissaient fort sous les éclats de rires, et les cris occasionnels des quelques mouettes de la jetée venaient parfaire cette belle soirée. Plus loin de là, assise sur le grand pic de roche surplombant l'océan de plusieurs dizaines de mètres, se trouvait Océane. Sa chevelure couleur noisette ondulait au rythme du vent. Elle était venue au camping des 3 soleils avec sa classe de terminales, et ils avaient quartier libre toute la journée, les deux professeurs qui les accompagnaient ayant insisté pour qu'ils s'inscrivent aux activités et espérant secrètement avoir ainsi beaucoup de temps libre pour les séances de massage. Mais Océane n'en avait pas forcément envie. Elle préférait la compagnie des mouettes et des vagues que celle de ses amies. La jeune fille entendit une branche craquer derrière elle. Elle se retourna dans un sursaut et découvrit le visage étonné et plutôt embarrassé de sa professeure de philosophie, l'une des accompagnatrices. Celle-ci sourit timidement à Océane et vint s'asseoir à côté de la jeune fille. Qui n'osa pas poser de questions et garda le silence. Quelques minutes plus tard, Océane se leva et prit congé en s'excusant, avant de redescendre au galop les grands pics de granite avec pas mal de difficultés. La jeune fille se demanda comment sa professeure avait réussi à grimper, elle-même ayant pris beaucoup de mal et s'étant écorchée les mains sur la pierre. La lycéenne haussa les épaules, après tout, ce n'était pas son problème.
Le soir était bien tombé sur le littoral et la nuit s'était installée. Océane arrivait à son bungalow, qu'elle partageait malheureusement avec des "anciennes" amies à elle. Ces même "anciennes" amies qui lui menaient la vie dure depuis plusieurs mois. Ou plutôt après réflexion, ces amies qui transformaient son existence en cauchemar. La jeune fille essuya discrètement les larmes qui ruisselaient sur ses joues et poussa la porte. Aussitôt, le rythme saccadé de leur musique, au volume très élevé, lui démolit les oreilles. Essayant de réprimer une grimace, Océane s'avança dans la chambre. Sur leurs lits, Clara, Émeline et Suzanne étaient en train de rire. Clara leva les yeux sur Océane et un rictus moqueur prit la place de son sourire spontané. Aussitôt Suzana vit la jeune fille et lui lança dans un ton acerbe :
_ Alors sale chienne, on est rentrée ?
Océane fit mine de l'ignorer et s'avança jusqu'à son lit, recalé à l'autre bout de la pièce. Comme une réponse à sa réaction, une brosse à cheveux violette jaillit alors dans les airs et claqua à la figure d'Océane. En se penchant pour la ramasser, la lycéenne remarqua le prénom écrit en blanco en grosses lettres sur le dos de l'objet. "EMELINE". Les filles allèrent se coucher après avoir encore ricané.
Le matin levé, la professeure de maths vient tambouriner à la porte. Puis elle l'ouvrit violemment, sa tête entourée de ses cheveux roux courts apparaissent dans l'encadrure. Elle ouvrit les volets et hurla très fort
-Debout ! Les jeunes filles sortirent de leurs couvertures en maugréant. La professeure de philosophie qui les avait réveillées la veille était vraiment plus douce ! Océane soupira bruyamment et fila s'enfermer dans la salle de bain pour s'habiller. Elle enfila son pull blanc Levi's, son jean bleu avec des trous, et elle se maquilla. Puis elle déverrouilla la porte et couru jusqu'à celle de l'extérieur. Mais elle eut la malchance de croiser le pied de Suzanne "malencontreusement" placé sur son chemin. Elle s'étala de tout son long devant la porte, à plat ventre, juste au moment où la professeure de philo venait vérifier qu'elles étaient bien levées. La porte coulissa, et l'on entendit le cri surpris de l'enseignante, dont, la porte à peine ouverte, les yeux étaient tombés sur Océane a plat ventre devant elle. La professeure eut quelques pas de recul, avant de réaliser la situation et de regarder Océane avec souci. Mais la jeune fille eut un rire nerveux en se relevant et regarda Mme Laoudy avec gêne. Elle lui dit :
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Lui apprendre à aimer - [Romance lesbienne]
RomanceOn a tous déjà eu un crush sur une prof, n'est ce pas ? FxF Océane a une vie de terminale ordinaire. Elle est célibataire, travailleuse et se pose de plus en plus de questions sur son identité, en particulier son orientation sexuelle. Entre Suzanne...