Chapitre 12

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Clément est intervenu pour me sauver, comme lorsqu j'étais enfant. Il est entré en moi pour me défendre et est reparti, sans un mot. Je suis blessée, mais il n'est pas là.

« Clément ? » murmurai-je, mais il ne vient pas. J'ai l'air conne, allongée dans mon lit, des larmes qui coulent sur mes joues et je ne peux pas les essuyer. Je prie pour ne pas avoir besoin de me moucher ou d'éternuer. Une infirmière passe et me donne un truc sans me dire ce que c'est, mais l'effet ne tarde pas à se faire sentir et je commence à somnoler. Des murmures me parviennent, les yeux à moitié ouverts. Je ne sais pas si j'hallucine ou si ce que je vois est réel, mais la porte de la salle de bain s'ouvre et plusieurs créatures en sortent.

« C'est toi, mon ami ? » chuchotai-je avec difficulté, avant de sourire en voyant les créatures s'incliner et un murmure collectif m'atteindre avant de m'endormir.


J'ouvre les yeux en sentant la chaleur du soleil sur ma peau. Je suis consciente que je suis en train de rêver, car mes mains ne sont pas bandées. Je les observe, mes doigts. J'ai un Triskell tatoué aux deux poignets. Les couleurs sont plus intenses, mais je suppose que c'est l'effet des médicaments. En entendant les murmures qui me guident, je me lève. Je me rends compte que je suis allongée dans un champ de fleurs. L'air est embaumé et sa respiration me fait du bien. Au son des rires, je me dirige dans leur direction jusqu'à arriver près d'une rivière où des jeunes filles s'amusent. Elles s'inclinent en me voyant.

« Bonjour », dis-je.

J'ai vu le film avec les Hobbits, mais bien que ces créatures soient de petite taille, environ la moitié de la mienne, elles n'ont pas les gros pieds des Hobbits. Elles sont gracieuses, féminines. L'une d'elles s'approche timidement et prend ma main, me guidant quelques mètres plus loin vers une source d'eau qui coule près d'un arbre. Elle me regarde avec un sourire et s'agenouille, m'invitant à en faire de même.

« Qui es-tu ? » demandai-je, mais elle continua de me sourire, faisant des gestes comme si elle voulait que je mette mes mains dans l'eau. Je regardai l'eau cristalline et y plongeai mes mains, les laissant dans l'eau, les tournant, avant de regarder la jeune créature qui tenait ses mains en coupe, m'incitant à boire. Des murmures dans mon dos indiquèrent que les autres créatures s'approchaient, et je les vis s'agenouiller devant moi en s'inclinant.

« Vous voulez que je boive cette eau ? » demandai-je.

Un murmure parvint à mes oreilles.

Avec mes mains en coupe, je les portai à mes lèvres. L'eau était fraîche, délicieuse. Je sentis qu'elle parcourait mon corps, comme si elle rejoignait et éveillait chaque cellule sur son passage. Plongeant mes mains à nouveau, je bus une deuxième gorgée, fermant les yeux.

« Vous vous sentez mieux, Majesté ? » demanda une voix harmonieuse, empreinte de douceur.

J'ouvris les yeux et regardai la créature qui m'avait conduite jusqu'à la source. Elle me fixa avant de baisser les yeux en s'inclinant.

« Pourquoi m'appelles-tu Majesté ? Je m'appelle Amélie, Amélie Pernelle.

— Pas ici, Majesté. Pas pour nous. Vous devez repartir.

— Attends, qui es-tu ?

— Je suis Emvi, à votre service, Majesté », dit-elle en claquant des doigts, un son qui résonna en moi comme une vague.

J'ouvris les yeux brusquement, me retrouvant dans ma chambre d'hôpital. Je n'étais pas dans un état confus à cause des médicaments. Un mouvement sur ma droite attira mon attention, et je vis l'une des petites créatures que j'avais aperçues en Écosse entrer par la porte, se retourner pour s'incliner, puis disparaître.

La Reine elfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant