Chapitre 8

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Je me réveille en me demandant où je suis. Ce n'est pas ma chambre, le bras qui m'entoure n'est pas celui de Clément. Il ne dort pas en tenant mes seins. Je ferme les yeux, réorganisant mes pensées, je mets à jour ma réalité.

Marion.

Je suis restée dormir chez Marion. Claire m'a donné une brosse à dents neuve et m'a presque poussée dans la chambre de Marion avant de m'enlacer.

Je lève délicatement son bras pour me tourner et la regarder. Elle est belle quand elle dort. J'ai envie de la garder près de moi, mais je sais que notre histoire ne durera qu'un temps, à moins qu'elle ne travaille dur et qu'elle accepte de me suivre. Je pourrais exiger qu'elle se joigne à moi professionnellement, mais elle devra être à la hauteur.

« À quoi penses-tu ? » demande-t-elle les yeux fermés.

« À rien, à nous. À quel point serais-tu prête à aller pour moi ? »

— À tout » affirme-t-elle en ouvrant les yeux.

« Si j'accepte un emploi dans un grand laboratoire, serais-tu prête à me suivre ? Viendrais-tu vivre avec moi à l'étranger, en laissant ta famille en France ?

— Oh, tu vois loin. Amélie, j'ai des sentiments pour toi depuis plusieurs semaines, voire des mois. Mais nous n'en sommes pas encore là dans notre relation. Tant de choses peuvent se passer, je préfère me concentrer sur le présent et les quelques mois à venir. Rien ne garantit que tu ne te lasseras pas de moi, que tu ne rencontreras pas quelqu'un d'aussi intelligent que toi et que tu ne seras pas attirée par elle ou lui. »

« C'est ce que tu penses de moi ? Il a fallu presque un an avant que nous nous embrassions. Et, je t'avoue, qui sait où nous en serions si nous n'étions pas allés en Bretagne ? Peut-être que je ne serais pas dans ton lit. Mais je ne m'en plains pas, je suis heureuse d'être là, ce matin, avec toi. Tu es intelligente et belle, » dis-je en dégageant une mèche de son visage que je glisse derrière son oreille. « Et tu as un corps incroyable ! » ajoutai-je en passant mes mains autour d'elle, la rapprochant de moi. « Ta peau est douce, ton corps est chaud, » murmurai-je avant de l'embrasser. « Tu es la première femme avec qui je couche et je ne le regrette pas. »

Marion me regarde intensément avant de m'embrasser passionnément, me serrant contre elle comme si elle avait peur que je disparaisse. Nos corps se rapprochent davantage, nos caresses se font plus intenses, et nous nous embrassons avec une passion dévorante. Le désir et l'amour s'entremêlent dans cet échange passionné, nous rapprochant toujours plus l'une de l'autre. La chaleur de nos corps se mélange, créant une intimité profonde et un lien unique entre nous. Le temps s'arrête alors que nous nous abandonnons l'une à l'autre, dans une fusion de plaisirs, avant de nous éloigner pour reprendre notre souffle.


« Je vais étudier deux fois plus, Amélie. Je veux nous donner une chance, » dit-elle en me fixant du regard.

« Je t'aiderai, » répondis-je.

« Je t'aime, » ajouta-t-elle, les yeux toujours fixés sur moi.

Ce mot, je ne le prononce qu'envers Clément. Pour moi, il a une signification profonde, bien au-delà d'une simple formule pour exprimer mes sentiments. Il représente plus que cela. Il signifie que je te confie ma vie, mon âme. Je me donne à toi sans réserve. C'est un pacte.

« J'ai du mal avec ce mot, je ne l'ai jamais prononcé, Marion, » avouai-je sincèrement.

« Ce n'est pas grave, je sais que tu tiens à moi parce que je suis la seule à t'avoir approchée de cette manière. Cela veut tout dire. Tu n'as pas besoin de dire "je t'aime", tu me le prouves, » dit-elle avec assurance.

La Reine elfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant