chapitre 15

23 3 0
                                    

Le lendemain

Appartement de Mercia

_Tu veux qu'on en parle ?

_Parler de quoi ?

_De la soirée d'hier . Je dis comme une évidence .

_Pourquoi on devrait parler de ça il y a rien à rajouter.

_Tu crois que je ne le vois pas. Je sais très bien que tu me fais la tête pour hier.

Elle roule des yeux avant de rediriger son attention sur son assiette.

Lorsqu'on était rentré hier Mercia ne m'avait pas adressé la parole et ce matin elle m'avait lancer un bonjour vraiment sec. Donc pour me faire pardonner de mes actions de la veille j'ai fait pour le petit déjeuner ses beignets préférés et du jus de bissap . Je veux qu'on arrange les choses c'est pour cela que je lance la conversation à table .

_Je m'excuse pour ce qui c'est passé avec tes copines je n'aurais pas dû gâcher votre soirée.

Elle cesse de manger et me regarde l'air d'attente un truc .

_Tu n'as rien d'autre à me dire?

_Te dire quoi?

_A quoi était dû par exemple ta mauvaise humeur d'hier, d'habitude tu n'en reviens pas aux mains avec Jessica. Dis moi qu'est ce qu'il t'arrive?

_Si tu savais,il m'arrive plein de choses Mercia tu n'as même pas idée. Ma mère ve...Je me fais couper par la sonnerie de mon téléphone.

Je prends mon téléphone qui était posé sur la table et voit que le numéro qui s'affiche est celui de ma mère j'hésite à répondre un instant mais je le fais qu'en même si je ne le faisais pas la connaissant elle allait m'harceler au téléphone toute la journée. Je souffle d'agacement avant de finalement décrocher.

_Allô !

_T'es où ?

A l'entente de sa voix mon humeur change tout d'un coup.

_Pourquoi tu veux savoir maman? T'es de la police maintenant . Je réponds sèchement.

Mercia me regarde en ouvrant grand les yeux sans doute étonné par la façon dont je parle à ma génitrice.

_Contrôle bien ton langage quand tu me parles je ne suis pas l'une de tes copines tu m'as compris.

_Sérieusement tu m'as appelé pour ça ?

_Bien sûr que non petite idiote , je t'ai appelé pour te rappeller ton rendez vous avec Alfred. Sois à l'heure je te préviens sinon nous aurons tous des problèmes.

_Tu reviens encore sur ça,tu..

Je ne finis même pas ma phrase quelle me raccroche au nez. Il n'y a qu'elle pour faire ce genre de chose.

Je quitte précipitamment la table à manger sous les regards interrogateurs de ma cousine . Cet appel m'a coupé l'appétit .

Je monte directement dans la chambre j'ai vraiment besoin d'être seule pour réfléchir à tout ça. Je me jette sur le lit et m'allonge sur le dos le regard tourné vers le plafond peint en plan. Je ne sais vraiment pas quoi faire pour me sortir de cette situation.

Il faut que ma mère arrête de croire qu'elle a encore le contrôle sur moi. Si je cède à sa demande aujourd'hui les jours qui viendront elle voudra que je fasse tout ce qu'elle voudra,elle me demandera de coucher avec des hommes qu'elle me choisira et je serais alors sous son contrôle total. C'est ce que je veux à tout prix éviter. Je ne veux pas revivre cette période là de ma vie .

 A la découverte de nouvelles sensations Où les histoires vivent. Découvrez maintenant