Assise devant mon ordinateur, je m'étire après avoir travailler trois bonnes heures. Quand j'entends la porte s'ouvrir, je souris en me levant. Quand je le vois entrer dans la pièce de vie, valise à la main, je vais vite trouver ses bras. Je le serre fort, et je l'entends rire, visiblement amusé.
«- C'était incroyable !, je m'exclame. Tu étais trop beau ! Je suis tellement fière de toi !
- Merci ! »Il sourit, réellement amusé par mon entrain. Je suis heureuse de le revoir. Il embrasse doucement mes lèvres.
«- Ça va ? Tout s'est bien passé ? La puce m'a bien attendu., dit-il en posant un main sur mon ventre. Comment tu vas, ma grande ?
- Tout s'est bien passé. Elle t'a sagement attendu. »Il me sourit, en marmonnant "J'ai hâte qu'on soit trois.", et embrasse mon front en m'indiquant qu'il part vider sa valise.
Quand j'ouvre les yeux, j'ai envie d'un verre d'eau. Je ziotte l'heure, et vois qu'il est neuf heures du matin. Je regarde Florian, près de moi, qui dort à point fermé. Il est fatigué de son weekend. Je souris, attendrie devant sa mine apaisée. Je me lève, en faisant attention de ne pas le réveiller. Il se retourne et se met au milieu du lit, ce qui me fait sourire. Je descends, et suis accueillie par Tama, qui se frotte à mes jambes. Je lui vole une caresse et vais à la cuisine. Je donne des croquettes et de l'eau au chat, puis me sert enfin un verre d'eau. Je le porte à mes lèvres, et bois. Soudain, une douleur me prend au ventre. Une contraction. Je repose mon verre en m'appuyant au plan de travail.
«- Tu es bien matinale, ma puce. »
C'est bien l'une des premières fois que j'ai des contractions le matin. Généralement, elles interviennent en fin de journée. Elle ne dure que quelques instants, puis s'en va aussi vite qu'elle est arrivée. Je bois le reste de mon verre d'eau, puis sors de quoi prendre mon petit-déjeuner. De la pâte à tartiner et de la brioche. Florian est persuadé que notre fille prendra des céréales comme lui au petit déjeuner, tandis que je suis sûre qu'elle sera comme moi et préférera la brioche. Quand j'enfourne la nourriture dans ma bouche, je sens une nouvelle douleur me prendre le ventre. "Décidément.", je pense. Je continue de manger, en gérant la douleur du mieux que je le peux. Puis, elle s'en va comme la précédente. Je continue de manger, quand quelques instants après, une nouvelle contraction refait surface. Ça fait trois. De suite. À un intervalle régulier. Ce n'est pas un hasard. Je le sens. C'est pour bientôt. Très bientôt. Mais je laisse quand même le bénéfice du doute...
Appuyée contre le plan de travail, je subis une nouvelle contraction. Il n'y a plus de doute. Depuis une quarantaine de minutes, les contractions s'enchaînent. À un intervalle de moins en moins grand. De dix minutes d'écart, je suis passée à cinq minutes. De plus, la douleur me paraît plus intense. Et ça me fait peur.
«- Qu'est-ce que tu fous arc-boutée comme ça, là ? »
Florian s'est réveillé. Ça me rassure déjà un peu. Je n'ai pas voulu le réveiller, jugeant que même si le travail avait probablement commencé, je n'ai pas perdu les eaux et qu'il n'est donc pas temps de partir à l'hôpital. Je sens qu'il pose sa main sur mon dos. Je me redresse en sentant, enfin, la contraction partir.
«- Ça va ? Qu'est-ce qu'il y a ?, me demande Florian, le regard inquiet.
- J'ai des contractions régulières. »J'observe comme un mini bug dans ses yeux. L'information met du temps à être assimilée.
«- Je n'ai pas perdu les eaux, ça sert à rien de partir. Mais j'ai mal... »
Cette déclaration le fait visiblement paniquer. Il me regarde, hébété. Il n'était visiblement pas prêt à ce qu'elle arrive aujourd'hui, ou demain. Il reprend le contrôle après quelque seconde.
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Il Fait Mon Bonheur
Fanfiction/!\ Lire Il Comble Ce Vide (le premier tome) avant /!\ Cinq années se sont écoulées. Cinq années que j'ai démarré une nouvelle vie, drastiquement différente. Maintenant que je suis apaisée, la vie va-t-elle enfin me laisser tranquille ? Ou va-t-ell...