Chapitre 8

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«- On va oublier un peu tout ça. »

Tout.
Ça.
Tout ça...

«- Alors ?, crit Gabrielle de l'autre côté de la porte. »

Je m'efforce à sortir des toilettes. Elle me regarde, interrogée.

«- Pourquoi vous êtes toujours impatients ! Faut attendre pour avoir le résultat !, m'exlamais-je en passant près d'elle, et en m'asseyant.
- Fiou... Tu es de bonne humeur dis moi...! »

Je la fusille du regard. Elle lève les mains en l'air, pour me dire qu'elle n'a rien fait.

«- Tu dis que suis impatiente, mais regarde ta jambe. »

Je la regarde et me rend compte que je la fait bouger frénétiquement. Je m'arrête instantanément.

«- Putain, t'as raison. Pourquoi c'est si long ces merdes ? Et pourquoi si stressant ? »

Elle me sourit et me prend rapidement dans ses bras. Les minutes passent. Et comme toujours, personne ne parle. C'est toujours comme ça, que ce soit avec Florian ou Gabrielle.

«- Je pense que tu peux regarder. »

Je regarde Gabrielle. Elle m'encourage en un regard. Puis, me penche vers l'objet.
Deux.
Il y a deux barres. Je me lève, et regarde une nouvelle fois l'objet. Je me pince le bras, discrètement. Il y a bien deux barres, je n'ai pas rêvé. Le test est positif ! Je me recule, prend mes cheveux en main. Je sens une larme coulée sur ma joue, pendant que Gabrielle regarde le test. Elle se retourne, en souriant plus que jamais.

«- Viens là ! »

Elle me prend dans ses bras. Ma seule et unique larme est rejoint par d'autres. Je me recule et la regarde.

«- Putain, je suis enceinte ! Gabrielle, je suis enceinte !
- Je propose une bière pour fêter ça ! »

Nous explosons de rire.

«- Florian., dis-je. Il rentre dans deux heures ! Comment je lui dis ?
- Je sais pas, attends ! »

Elle s'assit et réfléchie. Pendant ce temps, je baisse mon regard, et observe mon ventre. Il y a donc de la vie, dedans. Il y a l'esquisse d'un enfant, caché. L'enfant de Florian. Mon enfant. Le notre. Celui qu'on a tant désiré. Je ne réalise pas.

«- Au pire, on va acheter une belle boîte, tu lui offre et hop ! Le test est dedans !
- Classique., dis-je.
- T'as une autre idée ? »

Je la regarde, sans avoir d'autres idées.

«- Non. Donc hop, on va acheter cette boîte ! »

La porte s'ouvre. Je me lève, et me dirige vers celle-ci. Florian est dans l'entrée, en train d'enlever son manteau. Il me sourit, puis m'ouvre ses bras. Je me glisse à l'intérieur. Heureuse plus que jamais de le voir. Je me sépare de lui. Il prend doucement mon visage dans ses mains, et pose délicatement ses lèvres contre les miennes. Puis, nous allons dans le salon. Il se laisse tomber sur le canapé.

«- Je suis crevé ! »

Je lui souris. C'est normal qu'il soit fatigué, je suis sûre que lui et Olivio n'ont pas arrêté de la journée. Il ont dû écrire sans vraiment prendre de pause, comme toujours. C'est ça d'écrire un scénario... J'attrape la boîte.

«- J'ai un petit cadeau., dis-je en m'asseyant près de lui.
- En quel honneur ?, dit-il en se relevant et en souriant.
- Depuis quand il faut une occasion pour faire sourire l'homme de ma vie ?, dis-je en souriant.
- Je suis l'homme de ta vie moi ?
- Ouais, de ouf. Tiens. »

Il Fait Mon BonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant