Chapitre 17

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En entendant les basses de l'autre bout de l'appartement parisien, je fonce dans la salle de bain, toque et y entre. J'attrape l'enceinte et baisse le son.

«- Mais la musique sérieux !, se plaint Florian sous la douche.
- On est pas en boîte, on a des voisins., dis-je. »

En sortant, je me laisse tomber sur le canapé. Et, sans vraiment savoir pourquoi, je ris doucement. Depuis que je suis allée au Canada, mes émotions semblent être dans un parc d'attraction. Je ne fais qu'avoir des sauts d'humeur. Ça ne m'arrive pourtant que rarement. Étrange. Sans compter les nuits compliquées pendant lesquelles je me sens malade et nauséeuse. Alors que le matin, tout va pour le mieux. Bizarre. Et bien sûr, je n'oublie pas que depuis quelques jours, j'ai des bouffées de chaleur. Déroutant. Mon corps fait comme moi lorsque je joue au Street Fighter qui vient de sortir : il appuie sur tous les boutons de contrôle, sans savoir leur fonction, en espérant faire quelque chose de potable. Curieux. J'entends une porte s'ouvrir et la musique de Florian résonner dans la pièce, je me retourne et le voit brancher l'enceinte. Je passe à côté de lui, habillé d'un pull noir avec des roses rouges comme motifs et d'un jean bleu simple.

«- Je sais., commence Florian en souriant. J'aurais dû t'en offrir plutôt que les avoir sur un pull ! »

Je rigole sincèrement en acquiesçant. Je dépose un rapide baiser sur sa joue, et fonce dans la salle de bain, à mon tour.

Je sors de la salle, après m'être mis du parfum. Olivio est arrivé et est assis avec Florian sur le canapé.

«- Ah !, s'exclame la voix de mon fiancé. Enfin !
- Toute en couleurs ! »

Je souris en jetant un coup d'œil dans le miroir. Ma chemise, à la manche jaune d'un côté et rouge de l'autre, bleu sur un côté et verte de l'autre, à la poche sur le côté droit rouge et au col rouge également est colorée, oui. Heureusement que j'ai mis un simple mom bleu et une ceinture noir avec celle-ci.

Nous sommes tous les quatres dans les coulisses. Naël est littéralement liquéfié. Un premier passage télé, c'est impressionnant, surtout lorsque c'est Quotidien.

«- Aller., lui souriais-je. Tu peux le faire, et tout va bien se passer. Quotidien était aussi mon premier passage télé.
- Mais bien sûr que ça va bien se passer !, s'exclame Florian en lui tapant l'épaule. »

Naël rit nerveusement. Puis, Yann nous lance. Les deux frères s'élancent, je les suis et comprend que Naël avance timidement après moi. Nous sommes applaudi par le public. Je m'installe sur la chaise près de Florian, et regarde l'acteur m'imiter. Je lui lance un regard rempli de courage.

«- Bigflo, Oli, Esmée et Naël Abdelouhab, bienvenus ! Je vous présente une partie de l'équipe. »

Nous saluons l'équipe, qui nous salue aussi. Je suis heureuse de retourner sur ce plateau, que j'affectionne particulièrement.

«- Vous trois, on vous connaît très bien !, rit Yann. Mais vous pouvez nous présenter.
- Alors, Naël Abdelouhab. C'est un acteur de talent qui joue le rôle d'Ilyes, le personnage principal de Mon pays d'adoption.
- Il incarne exactement ce que l'on voyait d'Ilyes en l'écrivant., continue Olivio. En plus de ça, il est hyper talentueux ! C'est, et je pèse mes mots, le futur meilleur acteur français.
- J'ai toujours dit que c'était un petit prodige., ajoutais-je.
- Les gars qui font des films, plus souvent que nous, contactez le !, s'exclame Florian en faisant rire le plateau. Et je rigole zéro ! »

Les questions s'enchaînent.

«- Est-ce que quelqu'un peut nous résumer rapidement le film ? »

Les deux frères se regardent, comme pour se décider, et Florian se lance dans l'explication.

Il Fait Mon BonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant