Chapitre 3

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«- Je t'ai déjà parlé de Bordeaux ? Sur les quais, on aime appeler les jolies filles taillées comme des cannelés. Ça fait trop bizarre de rechanter ce son !, s'exclame Olivio. Tu peux me monter le son dans mes oreilles s'il te plaît. Encore un poil. Parfait ! Merci !
- Je suis passé par Lyon., commence Florian.
- Frère, la Normandie avant !, reprend Olivio.
- Merde ! Ça fait longtemps aussi ! Vas-y, on reboot ! »

Posée contre la barrière aux côtés de Loïc, je regarde Florian et Olivio faire leurs balances pendant que le soleil tape violemment. Alain arrive soudainement vers moi, en courant avec un air paniqué. Je le questionne du regard.

«- On a un problème là..., dit Alain doucement.
- Quoi ?
- Le smartphone, il s'est cassé.
- Non, tu blagues ?
- Non, en le déplaçant, il s'est brisé en mille... »

Je soupire bruyamment. L'objet dont parle Alain est un smartphone géant qui fait parti du décor et avec lequel j'interagis plusieurs fois. C'est un objet important pour la scénographie que nous avons créer pour les festivals.

«- Je peux voir ? »

Il acquiesce silencieusement et je le suis, stressée de ce que je vais découvrir. J'arrive devant l'entrée du poids-lourd. Et comme m'a dit Alain, le téléphone portable est brisé en mille. Il est irratrapable.

«- Comment ça s'est passé ?, dis-je fermement.
- Lorsqu'on a voulu le monter, il nous a échappé et a heurté le sol. »

Je soupire à nouveau.

«- Sam et Khalid sont au courant ?
- Que toi. »

Je prend tout de suite mon téléphone et appelle sans attendre Sam, mon fidèle manager.

«- Oui ?
- Sam, le smartphone est brisé en mille. Il est irratrapable., dis-je.
- Quoi ?, s'affole Sam.
- Le smartphone, c'est ciao là !
- Et le Cabaret Vert ? Tu fais comment ?! C'est dans une semaine là ! En plus il reste qu'un festival !
- Tu crois que je t'appelle pourquoi ?
- T'as quoi à faire la semaine pro' déjà ? T'es sur Paris il me semble.
- Oui, lundi et mardi je suis sur Paris sûre. Je pensais repasser à Toulouse avant de faire le Cabaret Vert.
- Bah tu vas pas retourné à Toulouse, tu vas rester sur Paris. On va voir ce qu'on peut faire avec la société avec laquelle on a travaillé. Sinon, on trouve une alternative.
- Putain...
- Relax, t'es où là ?
- Devant le camion.
- T'as pas à être là ! Retourne à la scène faire tes balances ! On en reparle lundi à Paris !
- Lundi et mardi j'ai pas une minute. Je suis avec en studio pour le dessin-animé.
- Ah oui ! C'est pour ça ! Tu sais quoi ? Je vais appeler la société  et si ça peut pas se faire, j'organise une réunion mercredi, on règle ça mercredi et on met tout ça en place pour samedi.
- C'est pas juste ?
- Non, on y arrivera. N'y pense pas, je gère ça !
- Ok, merci. »

Alain me lance un regard insistant.

«- On va trouver une solution.
- Et les débris ?
- Je sais pas ! Jetez, on en fera rien !
- Désolé...
- T'inquiète ça arrive. Je te laisse gérer, pète rien d'autre. Je vais faire les balances. »

Lorsque j'arrive au niveau de la scène, Loïc est déjà sur scène.

«- T'étais où ?, s'exclame Florian. Grouille pour monter là ! Il nous reste à peine dix minutes ! Dépêche ta race !
- Ça va ! J'arrive !, criais-je. »

Je commence à courir vers les coulisses. Personne ne s'y trouve. Je décide donc de chercher le bac dans lequel se trouve mes affaires. Par chance, ce festival note les noms sur ces bacs et pas des codes.

«- Esmée, Esmée..., dis-je en cherchant. Bordel ils m'ont mis où ?!
- Esmée ! Dépêche !, renchérit Florian.
- Oui, bah j'arrive., mumurais-je. Ah putain ! Il est là ! »

Il Fait Mon BonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant