64 Roseline : Niveau Supérieur

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La nuit dernière pourrait être décrite de magique, parfaite, enfin quelque chose de bien m'était arrivé avec Andrew.  Si j'avais seulement été plus courageuse...si je n'avais pas fui quelques minutes après qu'Andrew m'avait embrassé. Si un jour quelqu'un vient me voir pour des conseils, je pense bien que je pourrais lui dire quelque chose dans le genre : et bah tu es tombé sur la pire personne. Je dois bien être la personne la moins douée dans ce domaine : l'amour. (NDA: ça vaut aussi pour moi mdr )

Quelle stupide je fais !

Des fois je me dis que je n'arriverai jamais à avoir confiance en moi, ce que je ressens, ce que je peux faire...

Peut-être que je devrais aller m'excuser ? De m'être enfuie. Même si il a dû comprendre. Ou peut-être pas ? Peut-être qu'il m'en veut d'être partie précipitamment. Peut-être qu'il pense que je regrette alors que Dieu sait que je le referais sans hésiter. Enfin...je pense. Peut-être...trop d'incertitudes. Qui a inventé l'amour ? Il devait être bien bourré pour avoir inventé un truc pareil qui tourmente la vie de chaque être humain sur cette planète. Peut-être que c'est pour ça que les âme-sœurs existent. Pour nous simplifier la vie. Pas la mienne du moins. Est-ce que j'aurais un jour une vie simple ? Je pense que la réponse à cette question n'est pas pour tout de suite.

Alors que j'étais perdue dans mes réflexions, debout face à la baie vitrée donnant sur la forêt, je sentis soudain quelqu'un s'approcher et s'arrêter à côté de moi.

Je n'eus pas besoin de tourner la tête pour savoir qui c'était, je pouvais littéralement ressentir qu'il était à côté de moi dans ma tête. Comme si j'étais connectée en wifi et que je pouvais voir que je captais la 4G.

C'était quelque chose que je ne parvenais pas à bloquer. C'était d'ailleurs fort possible que ce n'était pas possible de bloquer cet aspect du lien.

Maintenant qu'il était à côté de moi, malgré avoir pensé pendant plusieurs minutes ce que j'allais lui dire, les mots se mélangeaient dans ma tête alors je préférai le laisser parler en premier.

Quand je compris qu'il n'allait pas se mettre à parler non plus, je tournais légèrement la tête pour voir son visage, et découvrait l'ombre d'un sourire.

- C'est quoi ce demi-sourire, tu te fais draguer par un arbre ? Lâchais-je finalement ne supportant plus le silence et la tension qui s'étaient installés.

Je regrettais immédiatement ce que je venais de dire et la façon dont mes joues rougissaient à vue d'œil en était la preuve. Tu te fais draguer par un arbre ? Mais qui dit ça voyons ?! Qu'est-ce que je peux dire comme connerie moi ! Je me frappais mentalement le front de la main lorsque Andrew réagit à la connerie que je venais de dire.

Il ne réagit pas du tout comme je pensais. Je pensais que ça allait probablement l'énerver ou quelque chose comme ça mais non. 

Il rigolait.

Un vrai rire.

Je l'avais fait rire.
Après les événements de la veille c'était plutôt inattendu.
Je me donnais une claque mentale afin de reprendre mes esprits et retournais à ma contemplation d'arbres. J'envisageais même de partir et de le laisser planter là, au milieu du salon, à rigoler tout seul. Mais il en décida autrement.

Il m'attrapa délicatement par les épaules afin que je me tourne vers lui, levant légèrement la tête pour rencontrer ses yeux, je pensais a dire quelque chose de plus intelligent lorsqu'il interrompit le cours de mes pensées en se penchant vers moi rapidement.

- Tu es très belle quand tu rougis. Chuchota t-il dans mon oreille.

Puis il repartit de là où il était venu sans un mot de plus, me laissant plantée là comme une idiote, rouge comme une tomate, tournant la tête dans tous les sens en m'assurant que personne n'avait été là pour voir ce qui venait juste de se passer.

Première conclusion : il ne m'en voulait pas pour avoir fui hier soir.
Deuxième conclusion : il va essayer de me faire rougir plus souvent.
Troisième conclusion : nous sommes passés au niveau supérieur. Soit un grand pas finalement dans notre relation.
Quatrième conclusion : il n'a pas l'air de vouloir plus de détails sur mes cicatrices ce qui est, une bonne chose.

Je souris discrètement en quittant mon poste d'observation en me jurant de tout faire pour ne pas tout foutre en l'air. On avait une base. Pas très solide, je l'avoue, mais elle était là. Et je ne comptais pas laisser quelqu'un ou quelque chose la détruire.

Encore fallait-il que j'arrive à m'ouvrir à lui un peu plus. Sinon c'était l'échec assuré.

Remontant les escaliers pour me rendre dans ma chambre, n'ayant rien de mieux à faire, je croisa Matt qui sortais de la chambre de Dylan, un sourire définitivement niais collé au visage.

- Et bah alors Matt, il a conquis ton petit cœur d'artichaut ?

Matt se tourna brusquement vers moi, son sourire niais disparaissant tout aussi vite.

- Je n'ai pas un cœur d'artichaut ! S'offusqua t-il.

- Mais bien sûr, et moi je ne suis pas un vampire. Disais-je en me moquant de lui.

- Quelle insupportable je vous jure ! Dit-il en levant les yeux au ciel et en s'avançant vers moi.

- Tu n'as pas quelque chose d'intelligent à dire pour changer ?

Comme s'il savait quelle stupidité j'avais dite quelques minutes auparavant...

- Nan c'est pas vraiment mon genre tu sais.

L'auto-derision était probablement mon arme la plus aiguisée. Autant s'en servir.

- Stupide...murmura t-il pour lui-même tout en sachant que l'oreille surnaturelle d'un vampire pouvait l'entendre.

- Je t'ai entendu !

- Je m'en fous. Finit-il en entamant les escaliers.

Changeant d'avis par rapport il y a deux minutes, je n'allais plus dans ma chambre, j'allais essayer de savoir pourquoi Matt avait l'air aussi content et heureux.

Je le suivis jusqu'à la cuisine où il se servit un verre de jus de fruit et m'accoudais au comptoir en face de lui, lui faisant bien comprendre qu'il ne partirait pas tant que je ne connaissais pas toute la vérité. Fallait bien que je joue mon rôle d'amie chiante. Personne d'autre ne l'était !

- Allez allez, tu sais que je veux les détails, alors commence à parler ! M'impatientais-je alors qu'il buvait tranquillement.

Il posa son verre brutalement pour me faire comprendre qu'il ne voulait pas partager avec moi. Mais il finit par répondre sous mon regard insistant.

- L'amour Roseline, l'amour. Je n'ai rien d'autre à dire.

Et bah, si je m'attendais à ça !

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Si si je suis bien de retour avec un nouveau chapitre.

Nan mais vous savez la Terminale...le Bac...les devoirs...etc. Bref, on s'en fout.

Si quelqu'un me parle de philo je l'étrangle. C'est faux évidemment, la violence n'est jamais la solution.

Naomystery2345.

La Rose et le LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant