16 Roseline : Test d'acide désoxyribonucléique

1.9K 151 22
                                    

Nous sommes entrain de remplir et de signer les autorisations et les papiers de sortie de l'hôpital. Étant donné que Dylan et Andrew ont 22 ans ils ont pu signé leurs papiers eux-mêmes. Pour Matt ce fût un peu plus compliqué car il n'avait que 17 ans tout comme moi et que ses parents étant en voyage très loin à l'autre bout de la planète, il ne purent se déplacer et c'est donc Dylan, son âme soeur qui, après maintes et maintes explications, remplit pour lui avec l'accord des parents de Matt, son autorisation.

Pour moi, qui n'avait également que 17 ans, c'est Lucas qui s'en est chargé mais il y a eu un petit problème avec des infirmiers.

Lucas était revenu de la cité des anges, prévenu par les docteurs pour venirxsihnzr mes papiers de sortie sans quoi j'aurai dû rester ici.

Lorsque Lucas a dit que c'était mon oncle, le personnel hospitalier na pas voulu le croire et ils ont dû lui faire faire un test de paternité avec moi alors même que nous avions tous les deux dit que cétait mon oncle. Matt leur a aussi répété un nombre incalculable de fois, en essayant de ne pas s'énerver mais rien à faire, ils voulaient absolument faire leur petit test de vérification. <vous n'avez pas a vous inquiétez ! > nous avait rassuré l'analyste. Ce bon à rien.

Dans un coin de ma tête, j'étais également persuadée que c'était le psychologue humain qui avait absolument voulu faire un test , juste par curiosité sûrement...je n'en sais rien.

Du coup, ils nous ont prélevé de l'ADN de salive, très désagréable, par ailleurs, Andrew a insisté pour que ce soit une femme qui me fasse faire le test ne voulant pas qu'un homme ait la possibilité de toucher ma bouche. J'ai levé les yeux au ciel mais n'ait pas insisté ne voulant pas créer un scandale pour si peu. Par ailleurs, j'ai cru que Lucas ne se laisserait pas faire, mais il devait être dans ses bons jours puisque l'analyste n'a pas eu une seule égratignure après avoir fini le prélèvement. Je l'aurais presque envié pour être ressorti d'une entrevue avec mon maître sans aucune blessure grave, comme j'ai dû en subir pendant de longues années.

En ce moment nous attendons les résultats avec impatience. Non pas que nous voulions la confirmation qu'il est mon oncle, mais juste pour pouvoir sortir et m'éloigner du maître même si cela signifie que je dois aller vivre chez un loup-garou, Alpha suprême qui plus est. Possessif et jaloux. Entre les deux...je ne sais pas vraiment lequel je préfère.

Nous sommes dans la salle d'attente de l'entrée des urgences, moi, en train de discuter avec Matt et les deux Loups ensemble tandis que le vampire qui me sert de tuteur, regarde d'un il mauvais le lycanthrope avec qui je partirai d'une minute à l'autre. Une infirmière arrive et tous ceux qui patientent dans le hall, se tournent vers elle, dans l'espoir de nouvelles qui les concernent ou qui concernent leurs proches.

- Blackest ? appelle-t-elle.

Nous nous levons tous les 5 comme un seul homme à l'entente du nom, voulant tous venir pour en finir au plus vite mais elle ne laisse venir que Lucas et moi dans le bureau de l'analyste qui a fait le fameux test. J'essaie à tout prix de rester le plus éloigné de lui, n'ayant pas vraiment confiance en lui. Je le vois lever les yeux au ciel rapidement avant de me tourner vers le mec assis à son bureau en face de nous.

Il nous regarde tour à tour, se retient de dire quelque chose qu'il pense qu'il aurait, à mon avis, pu regretter à cause de nos regards meurtriers puis nous fait asseoir côte à côte en face de lui derrière son bureau désorganisé. Alors même que je trépigne d'impatience, la présence de Lucas ne me faisant pas sentir très bien, il continue de nous fixer en feuilletant le dossier quil tient entre ses mains.

- Bon, vous allez cracher le morceau ? l'interroge Lucas, excédé par le silence de notre interlocuteur.

Il sort finalement une feuille puis, relève sa tête brune vers nous et en nous fixant de ses yeux verts de serpent, il repose le dossier dans un coin de son bureau sur une pile qui s'élève à hauteur de nos têtes, avant de se mettre à parler.

- Donc, jai fait le test et le pourcentage de ressemblance entre vous, Monsieur Blackest et vous mademoiselle Blackest si vous étiez oncle et nièce sélèverai normalement vers 25%. Or, jai entre les mains une feuille qui prouve que le pourcentage s'élève à approximativement 51%. Vous êtes donc officiellement père-fille. Déclara-t-il, ne se rendant probablement pas compte quil venait de lâcher une bombe.

J'eus comme un blocage et mon cerveau se mit en pause. Attends, quoi ? Lucas, l'être qui m'as fait le plus de mal en ce monde, celui qui m'a infligé les pires tortures, celui qui m'a battue me faisant croire de fausses choses, celui qui ma laissé des traces de coups et des cicatrices de blessures, celui qui m'a envoyé un nombre incalculable de fois à lhôpital parce qu'il m'avait cassé un os ou qu'il était allé trop loin, toutes les fois où je l'ai haïs pour avoir tué mon père, qui était en fait mon oncle !!! Toute ma vie jai vécu dans le plus horrible des mensonges, souhaitant qu'il se meure en tombant dans les escaliers ou qu'il ait un accident tant que cela me permettait à nouveau d'être libre ! Tout ça, tout ce sur quoi ma vie était fondée, s'écroulait à cause de ces stupides infirmiers qui voulaient faire un test ADN à la con !!! TOUT ÇA POUR ÇA !!!! Il serait en fait celui qui m'a créée ?

Mon regard était figé sur le coin du bureau de bois en face de moi, alors que mes pensées et mes souvenirs s'entrechoquaient dans ma tête pour ne former qu'un amas de mensonges qui éclatait comme la mer se déchaînerait face à une tempête.

Lorsque je sortis de ma transe, je remarquai que l'analyste nous fixait toujours, une lueur d'appréhension au fond de ses prunelles. Ma jambe tressautait nerveusement alors que mon géniteur ne semblait pas non plus connaître la véritable nature du lien qui m'unissait à lui par le sang.

Au bout de quelques instants, il se tourna vers moi, le visage pâle et je le regardait ne sachant pas comment réagir. Et c'est à ce moment là que je remarquai que dans ses yeux sombres, il semblait autant perdu que moi. Alors qu'autrefois je n'y voyais que de la haine, aujourd'hui, c'est comme s'il s'était réveillé après un long sommeil, et il me regarda, comme si c'était la première fois qu'il me voyait.

- Roseline...je...

M'attendant presque à ce qu'il me fasse des excuses face à son regard désespéré, je sortais rapidement de la pièce en claquant la porte derrière moi. Alors que je revenais dans la salle d'attente, toujours aussi perdue et bouleversée par cette nouvelle, Matt accouru vers moi, Andrew sur les talons et me demanda comment ça c'était passé. Je le regarda, un instant et il m'attrapa le bras, mettant ses yeux en face des miens lorsque je vacillait dangereusement.

- C'est...Lucas...est...

- Que se passe-t-il Line ? Ce n'est pas ton oncle ? Demanda-t-il inquiet face à mon comportement.

- N...non...c'est...mon père. Soufflais-je.

Puis, je vis le sol se rapprocher et je fermais les yeux, me laissant emportée par le noir une nouvelle fois.

On dit souvent qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Certains répondront que ça dépend comment tu la prend. D'autres sauront qu'elle n'a toujours qu'un sens et que souvent, c'est le plus difficile à accepter...

La Rose et le LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant