La Rose et le Loup

24 Roseline : Les explications de Lucas

Lucas : Mon âme-soeur, ta mère, s'appelait Lyse Clara Jones et était humaine. Mon frère, Cameron, ton oncle, était mon faux-jumeau. On se ressemblait tellement que même ma mère avait du mal à nous différencier lorsque nous étions à côté, alors pour une humaine c'était impossible. Cameron m'envoyait faire quelque chose, il trouvait toujours des prétextes, et pendant ce temps là, il était avec Lyse. Elle n'en savait rien jusqu'au jour où elle est tombé enceinte de toi et que je l'ai présenté à Cameron. Il a proclamé que l'enfant était le sien, que tu étais de lui. Alors chacun de nous devait prouvé à Lyse que nous étions son âme-soeur véritable. Et elle l'a choisi lui au lieu de moi. Un jour il m'a appelé pour me dire que tu étais né et il m'a nargué. Alors le lendemain, j'ai cherché leur adresse et je me suis rendu chez eux. J'etais fou de rage et j'ai tué Cameron. Lorsque je me suis rendu compte de ce que j'avais fait c'était trop tard, il était mort. Et sur la table j'ai vu le certificat de décès de Lyse. J'ai fouillé la maison pour te trouver, il y avait Roseline sur la porte c'est comme ça que j'ai su ton nom. Au départ Lyse, avant qu'elle ne parte, m'avais dit que si c'était une fille elle aurait voulu l'appeler comme ça. Et elle l'a fait.

Lucas : Après ce jour, j'étais tout le temps en colère et la seule chose qui me calmait c'était de voir du sang couler parceque ça me rappelait que j'avais ôté la vie. Pour moi ce n'était pas une chose anodine que de tuer. J'ai monté le réseau de vampire. Le but premier était de voir jusqu'où un vampire pouvait résister avant de mourir. J'étais payé par quelqu'un pour faire tuer ou transformer telle personne. Contrairement a ce que certains croient, ce n'était pas mes choix.
T'as compris ?

Oui. : Moi
En fait, t'es juste une sorte de tueur à gage payé pour faire ce que les grandes personnes ne font pas...
Mais, moi dans tout ça ? Qu'est-ce que je t'ai fait ?

Lucas : Oui c'est cela. J'avais un Chef mais j'ai démissionné après le passage chez l'analyste...maintenant comme je suis déjà riche, je pense déménager dans une autre ville et trouver un travail tranquille.
Quant à toi...

Attendez un instant. Je venais de me réveiller il y a cinq minutes et j'avais répondu à Lucas. J'etais allée dans la salle de bain et alors que je démêlais mes cheveux devant le miroir qui me renvoyais mon visage, je me rendis compte de plusieurs choses...

De 1, l'histoire que venais de me m'écrire Lucas, son histoire, l'histoire d'un homme trompé par son frère et son âme-soeur, était la même que Clara Lighest, l'enquêtrice, qui avait fait le mauvais choix entre deux frères jumeaux. Tout collait, l'enfant en même temps, ce que disait Clara et ce que disait Lucas.

De 2, je venais enfin de me rendre compte où est-ce que j'avais vu Clara. J'étais en ce moment même devant la glace, et de l'autre côté, si mes cheveux étaient blond et frisés...j'etait le portrait craché de Clara. Et ça, ça ne voulait dire qu'une chose : Clara Lighest et Lyse Blackest était l'unique et même personne : ma mère, ma génitrice, celle qui m'a abandonné en s'enfuyant, l'âme-soeur de mon père, Lucas Blackest.

Oh. Mon. Dieu. Clara. Est. Ma. Mère.

Les mots se détachent lentement mais sûrement dans mon esprit, les pièces du puzzle s'assemblent et j'eus l'effet d'une douche froide. Comme si un marteau venait de tomber sur ma tête. J'avais l'impression que ma vie avait été un mensonge. D'abord, les révélations de Lucas sur le réseau, je voulais bien le croire, j'avais toujours  espéré au plus profond de mon être qu'il ne soit pas né mauvais et effectivement, derrière ses coups, il  y avait une explication, explication que je venais de trouver dans la glace : je ressemblais trait pour trait à ma mère.

Lucas qui avait l'impression d'être trahi, me frappait car c'est comme s'il frappait sur ma mère parcequ'elle l'avait fait souffrir. Et d'un autre côté, c'est comme s'il frappait sur mon oncle Cameron. Car même si ça me faisait mal de l'avouer, je ressemblais à Lucas de par mon caractère, mes cheveux, mes réactions et par l'intensité du regard, j'avais un regard profond tout comme Lucas. Et comme je ressemblais à Lucas, je ressemblais à mon oncle, donc Lucas voyait en moi tous les êtres qui l'avaient fait souffrir. Comme il avait tué son frère, il se déchaînait sur moi. Je pouvais presque le comprendre à présent...

Dans ma tête, chaque coup qu'il m'avait donné prenait maintenant tout son sens. S'il avait su que j'étais sa fille, j'étais persuadée qu'il ne m'aurait pas autant frappée.

Ma brosse tomba sur mes pauvres orteils et un pic de douleur me traversa, très vite remplacé par de la colère. Une colère noire et profonde. Envers Lucas qui me frappait à cause des ressemblances, choses que je n'avaient pas choisies, j'en voulais à ma mère de m'avoir abandonnée et de ne pas m'avoir prit avec elle, j'en voulais à Clara qui était aussi ma mère mais qui avait découvert mon secret, j'en voulais à Andrew car sans lui, j'aurais toujours des points d'interrogation sur mon passé et celui de mes parents mais d'un côté le savoir faisait mal. Oui ça me déchirait le cœur, comme si on s'amusait à le piétiner. Lui rouler dessus ou le faire passer dans un rouleau compresseur aurait eu le même résultat. J'en voulais au monde entier...

Je serrais mes poings compulsivement mais dans le miroir je ne voyais que Lucas et ma mère et mon oncle que je pensais qui était un type bien, au final c'était une ordure de première classe. Alors pour ne plus voir leurs visages, je balançais mes doigts repliés en poing sur la glace avec le plus fort coup que je n'avais jamais donné. Le miroir explosa sous le choc et des millions de petits morceaux de verre réfléchissant s'eparpillèrent partout autour de moi et au sol. Certains bouts de verre se ficherent dans les murs et dans ma peau, sur mon visage et mes vêtements dans un bruit de tintement de fin du monde. Comme si mon cerveau avait explosé en même temps.

Puis la colère redescendit en flèche et me quitta sans prévenir me laissant vide. Vide d'émotions. Vide de pensées. Vide de rationalité. Vide tout simplement dans tous les sens du terme et je restais plantée là. Au milieu des bouts de miroir éparpillés au quatre coins de la pièce et qui me  renvoyait plusieurs milliers de fois  une image déformée de moi sous tous les angles.

Sur le mur devant moi, où devait se trouver l'objet de ma colère, il n'y avait plus qu'un rectangle dont les carreaux semblaient plus sales, seule preuve de l'existence du miroir auparavant.

Et je ne bougeais pas, je restais là comme tétanisée alors que mon haut auparavant blanc, se teintait de rouge au fur et à mesure que le sang de mes innombrables blessures, coulait le long de mon corps, passant par mon jean et finissant sa route sur mes nike noires et blanches avant de finalement tomber au sol dans un "ploc ploc" régulier.

Ma vie était devenue un bordel dont le nom était le mien...Roseline.

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Bon j'imagine que tout le monde s'y attendait...si oui ou non, vous pouvez me le dire dans les commentaires.

Moi, mon petit bordel personnel c'est mon nom d'auteure, celui avec lequel je vous partage mes histoires : Naomystery2345.