3 Roseline : Conséquences

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Je fis un pas en arrière et alors qu'il allait refermer ses doigts sur mon bras pour m'attraper, je partais en courant vers la porte, je l'ouvrais dans un coup de vent et courais avec ma vitesse vampirique pour aller plus vite, je dépassais les bâtiments qui composaient notre bahut et une fois arrivée au parking, rouge et essoufflée, je cherchais Lucas des yeux.

Sa voiture fit crisser ses pneus sur le trottoir alors qu'il devait avoir le pied au plancher. La portière passagère s'ouvrit alors et sans jeter un regard en arrière, je me jetais à ses côtés.
Le moteur grondant, nous voilà partis à toute vitesse sur la route alors que dans le rétro, j'apercevais mon âme-soeur crier en nous pointant du doigt. Lucas avait compris la situation et serrait les dents, les mains crispées à en devenir blanches sur le volant et les dents serrées.

Je n'osais pas ouvrir la bouche, me rendant compte de la gravité de la situation.

- Alpha Davis ? Me demanda t-il les yeux rivés sur la route.

J'hochais la tête positivement, mon cur battant à mille à l'heure.

- PUTAIN DE MERDE ! hurla t-il me brillant les tympans.

Je sursautais, effrayée. Qu'allait-il donc me faire ?

La voiture se gara devant l'un de ses alliés le plus loin de chez nous puis, comme le voulait le plan, nous prenons la Ferrari rouge jusqu'à chez lui. Il planquait la voiture dans la garage et nous montons au rez de chaussée par dehors. Il ferma la porte à clé et se tourna vers moi, ses cheveux noirs désordonnés lui tombant sur le visage. Ses yeux bleus ciel brillants de colère se tournèrent vers moi.

- Qu'as-tu fais malheureuse ! Cria t-il dans la maison.

Je baissais la tête vers le parquet sous mes pieds, devenu soudain très intéressant.
Il attrapa ce qui lui tomba sous la main et balança la chaise en bois sur le mur du salon qui se brisa par la force de l'impact.

Puis, il reprit ses esprits, ferma les yeux, souffla un bon coup et se calma instantanément. J'aurais cru tout ce que je voulais qu'il allait me tuer. Peut-être avais-je tort ?

- J'espère pour toi qu'il ne viendra pas jusqu'ici. Me dit-il, une colère sourde dans la voix.

Je redressais la tête et affrontait ses yeux bleus devenus violets avec la fureur.

- Va dans mon bureau et assis-toi sur la chaise. Reste-là jusqu'à ce que je revienne. 15 minutes tout au plus. M'indique t-il.

Quelques secondes plus tard, il repartait vers le garage et sortait avec la voiture.

Je montais à l'étage, pour la première fois depuis que j'avais 8 ans. Il y avait du marbre du sol au plafond c'était impressionnant. Blanc de partout le couloir menant au bureau à l'extrémité du couloir me fit cependant plisser les yeux à cause de sa clarté. Jamais je n'avais imaginé me retrouver ici. Dans l'étage que Lucas se réservait pour lui tout seul. Il n'avait jamais eu d'âme-soeur et jamais il n'avait ramené de femme dans cette demeure. Il n'avait jamais aimé personne. Difficile dans tous les cas avec ce cur de pierre.

J'ouvrais la porte de son bureau en bois massif et découvrait non sans surprise qu'elle était également blindée du haut jusqu'au bas. La pièce qui abritait son bureau était composée d'une immense bibliothèque qui comportait beaucoup de livres sur les vampires sur les loups mais très peu sur les humains. Son bureau noir où logeaient des piles de dossiers allant jusqu'à 1 mètre de hauteur me surplombaient. Sa chaise de bureau avait des roues et était en cuir noir avec un dossier assez grand pour appuyer son dos et sa tête. Confortable en soi. La chaise sur laquelle je devais m'asseoir était plus simple allant jusqu'à la moitié du dos en cuir également mais avec des pieds fixes.

Je regardais l'heure, ça faisait dix minutes qu'il était parti. Parti faire quoi ? Je savais qu'il n'était pas assez fou pour aller combattre l'alpha muu même. Mais peut-être fallait-il faire croire que nous habitions dans le quartier à l'autre bout de la ville pour nous laisser le temps de s'enfuir. Ça m'étonnerait.

Soudain, j'entendis la porte des escaliers menant jusqu'ici s' ouvrir puisqu'elle grinçait avec l'âge.

- LINE ! Cria une voix masculine.

Ce n'était pas Lucas. Il ne m'appelait pas comme ça. C'était Matt qui venait me chercher et ça m'étonnerait que ce soit dans les plans de Lucas de me laisser partir avec mon ami.

J'ouvrais la porte et me jetais dans ses bras le prenant par surprise et en l'embrassant de soulagement.

Nous restions comme ça quelques secondes avant qu'il ne prenne ma main et m'entraine à sa suite. Nous sortons de la maison au pas de course et nous nous dirigeons vers la voiture noire de Lucas. Nous nous mettons cette fois à l'arrière tous les deux et le Maître démarra en trombe. Mais quelle surprise que Lucas veuille bien aider mon ami à fuir ! Si je m'y attendais !

- Moi aussi j'ai trouvé mon âme-soeur. M'avoue mon ami vampire, pâle.

Je le regardais éberluée. C'est fou que l'on ait trouvé nos moitiés en même temps. J'ai oublié de vous donner une information sur Matt. Il est gay, et ne se cache pas. Il s'en fiche éperdument du regard des autres et a déjà été plusieurs fois en couple avec d'autres gars. Parfois, ça l'amuse même de voir les autres se moquer de lui simplement parce qu'il est différent.

Je l'interrogeait du regard, l'invitant à me dire qui était l'heureux élu en espérant pour lui que ce ne soit pas une heureuse élue.

- C'est l'un des bêtas de L'Alpha con, Davis je crois. Il est tout d'abord passé dans le rang des garçons, ce qui prouvait qu'il était comme moi. Mais je ne veux pas de loup pour âme-soeur. C'en est hors de question. Que ces chiens galeux retournent dans leur niche. Je ne viendrais pas avec eux ! S'exclame t-il.

Sa tirade fit néanmoins sourire Lucas et moi. Tous les trois, on était bien d'accord sur ce point. C'était impensable que je vienne vivre avec eux.

Lucas nous amena dans un des nombreux hôtels de Los Angeles, puisque c'est là que nous vivons. Il paya pour quelques jours avec de l'argent en liquide et la secrétaire nous confia la clé d'une chambre pour trois avec le room service intégré pour que nous n'ayons pas à descendre en bas pour manger lors des repas. Ainsi, personne ne pourra nous retrouver.

Ou peut-être que si ?

Le lendemain matin, je me réveillais tranquillement dans ...le lit de l'hôtel. Tous les événements de la veille retournèrent dans ma mémoire et mon coeur s'emballait à l'idée qu'il nous retrouve. Nous étions dans un hôtel très confortable et je ne m'en plaignais pas.

Je savais malheureusement que trop bien que nous ne pourrions pas s'enfuir toute notre vie Matt et moi. Et rien que d'y penser me mettait du plomb dans l'estomac.

La Rose et le LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant