70 Roseline : Questions

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Lorsque nous nous relevons pour repartir vers l'entreprise, un vertige me fais perdre l'équilibre et ma tête rencontre le torse d'Andrew, un peu violemment.

- Roseline, tu es sûre que ça va ? Demanda t-il, inquiet.

- Je me suis levée trop vite, ne t'inquiètes pas. Répondis-je.

- Bien sûr que je m'inquiète, tu t'es fait agressée bon sang ! Dit-il en haussant la voix.

Je ne m'étais pas faite agressée...Andrew prenait un air dramatique pour rien. Le mec m'avait juste boursculé, il n'y avait rien d'illégal ou de dangereux là-dedans. Il ne m'a pas vue c'est tout.

En y repensant, j'avais croisé son regard lorsqu'il était encore quelques mètres devant nous...enfin, rien ne servait d'être paranoïaque à cause d'un petit incident.

- Tout va bie...

J'étais en train de lui dire que j'allais bien quand la douleur de mon bras se rappela à moi, envoyant un éclair de douleur qui traversa tout mon corps.

- Non, de toute évidence, tout ne va pas bien.

Une fois que je me sentais mieux, nous repartîmes vers l'entreprise, le regard protecteur et inquiet d'Andrew scrutant mon moindre pas.

A partir du moment où tous les employés remarquerèrent que le Loup me porte plus d'attention que nécessaire pour une simple secrétaire, le secret de notre lien ne resterait pas un secret bien longtemps. Je savais qu'Andrew le savait aussi bien que moi, et j'avais peur que ça ne lui pose problème dans le futur, c'est pourquoi je décidai de garder ma douleur pour moi, en dressant un mur mental dans notre connexion.

- Peut-être que tu devrais arrêter de me coller, si tu ne veux pas que les gens pensent que tu me harcèle. Dis-je sur le ton de l'humour, à quelques mètres des grandes portes vitrées de l'immeuble.

Il s'arrêta net de marcher, comme frappé d'un soudain moment de réalisation. Comme je n'avais pas prévu cette réaction, je me trouvais quelques pas devant lui, aussi je me retournais afin de pouvoir le regarder, sans franchir néanmoins la distance qui nous séparait à présent.

- Tu as raison. Ce serait mieux si nous ne rentrions pas ensemble au même moment. Je vais passer un appel ici avant de rentrer, histoire qu'on ne soit pas vus dans l'ascenseur au même moment. Je préfère ne pas éveiller les soupçons. On se retrouve en haut. Dit-il avant de sortir son téléphone et de composer un numéro, détachant son regard du mien pour se concentrer sur son action.

Comme quoi, lui enlever ma douleur n'aura été que bénéfique pour lui. Du moment qu'il ne sait pas que je l'ai fait exprès pour qu'il ne s'inquiète plus.

J'entrai donc pour la deuxième fois de la journée par les doubles portes et me dirigeai sur ma droite pour aller prendre l'ascenseur, accompagnée par quelques autres personnes. J'avais envie de me retourner pour regarder Andrew passer son appel, mais c'était contre ce qu'il voulait, alors je n'osa pas.

Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, je me dépêchai de m'y engoufrer pour pouvoir me retourner et observer l'Alpha, l'histoire de quelques secondes, mais un homme qui e dépassait d'une bonne tête se plaça juste devant moi, me bloquant complètement la vue de ce qu'il se trouvait en dehors de l'ascenseur.

Je pris sur moi pour ne pas lui balancer une remarque cinglante puisqu'il ne savait sans doute pas qu'il me gênait, mais je ne puis m'empêcher de ressentir un vague sentiment de colère envers l'homme.

Une fois arrivée en haut tout en haut, au dernier étage, je retrouvais Maddie plongée dans son travail, Maddie qui ne m'adressa pas un seul regard lorsque je pénétrai dans la pièce pour venir m'asseoir à ma place, à quelques mètres d'elle.

Ce ne fut que lorsque Andrew passa devant nous pour rejoindre le bureau de Dylan, une bonne vingtaine de minutes après que je sois arrivée à ma chaise, que Maddie daigna m'adresser la parole.

- Alors comme ça, tu connais déjà l'un des deux chefs de l'entreprise ? Et bien, je comprends mieux comment tu as pu avoir un tel poste, avec si peu d'expérience dans le monde du travail.

J'arrêtai de taper le mail que j'étais en train d'écrire instantanément après qu'elle ait prononcé ses paroles.

J'essayai de me remémorer ce que Andrew m'avait dit de répondre si on me demandait comment je le connaissais, ou comment j'avais réussi à arriver jusqu'ici. Mais le fait qu'elle ait pu nous percer à jour en aussi peu de temps me fais prendre plus de temps que nécessaire pour répondre et paraître naturel.

- Tu as tort, je ne le connais pas aussi bien que tu l'insinues. Je l'ai juste croisé une ou deux fois là où je travaillais avant et il m'a reconnu quand j'ai envoyé mon dossier pour le poste.

- Hmm. Au point de manger ensemble...pour l'avoir vu plus qu'une ou deux fois, je peux te dire qu'il ne mangeais pas avec sa dernière secrétaire. Dit-elle.

De toute évidence elle ne me croyais pas. Il allait falloir que je me montre plus prudente autour d'elle en présence d'Andrew.

Soudain, elle se leva de sa chaise, s'approcha de mon bureau, et, posant violemment ses deux mains à plat sur celui-ci, elle se pencha vers moi et me regarda bien droit dans les yeux.

- Qu'as-tu donc de si spécial pour qu'il t'accorde tant d'importance?

J'eus un mouvement de recul, comme si ses mots m'avaient frappé physiquement, et je ne pus empêcher la vague de peur traverser mes défenses mentales, et se déverser dans l'esprit du principal sujet de notre conversation.

- Pourquoi ça t'intéresse ? Ce ne sont pas tes affaires Maddie, laisse moi travailler s'il te plaît. Dis-je plus froidement que je ne l'aurais voulu.

Elle afficha un air surpris, comme s'il elle s'attendait à une autre réponse, puis retourna silencieusement à son poste de travail.

Je me remettais à l'écriture de mon mail, non sans taper bruyamment les touches du clavier de l'ordinateur, énervée qu'elle ait pu me provoquer un sentiment de peur alors que j'avais déjà vécu des choses beaucoup plus terrifiantes que ça plusieurs fois dans ma vie.

Au moment même où je cliquais sur le bouton pour envoyer mon mail, Andrew sortit du bureau de Dylan les sourcils froncés comme si quelque chose le perturbait et se dirigea vers son propre bureau en m'adressant un regard que je ne vis pas.

- Je veux vous voir dans mon bureau Mademoiselle Blackest. Tout de suite. Ajouta t-il pour montrer qu'il ne fallait pas le faire attendre.

Je me retins de faire une grimace lorsqu'il m'appela "Mademoiselle Blackest". C'était tellement différent des "Roseline" dont je m'étais habituée, que j'avais l'impression qu'il parlait à une autre personne.

Mais je connaissais assez bien mon nom pour savoir qu'il s'adressait à moi, et à en juger par le ton qu'il avait employé, c'était urgent.

Mais que pouvait-il y avoir de si urgent que ça ne pouvait pas attendre qu'on soit rentrés ?

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Je rentre le 15, à partir de là, si vous n'obtenez pas de signe de vie de ma part, c'est que je suis morte en travaillant trop mdr.

Bonne rentrée à tous ! (si ce n'est pas trop tard)

Naomystery2345.

La Rose et le LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant